-A table, hurle mon frère.
J'enfouis ma tête dans un coussin. J'ai dormis longtemps mais j'ai surtout réfléchis à ce que je devais faire ici. Si je devais oublié ce que j'avais vécu avec mes autres amis, sans compté que je n'ai personne ici. Je me lève de mon lit pour aller dîner. Ma présence est importante pour ma mère. Le plat est déjà prêt et posé au centre de la table. C'est des pâtes. Simple. Des pâtes. Georges a mit du classique en fond de musique plutôt que de mettre les informations de la télévision. C'est l'une des seules choses que j'aime chez Georges que j'aime. L'autre chose est qu'il aime se faire discret. Et il fait bien de l'être. Surtout avec moi. Ma mère nous sert tour à tour puis s'arrête quand fut le tour de Alice. Oui. Alice, la fille de Georges..
-Range ton téléphone , s'il te plaît, lui dit-elle.
Georges stoppe sa fourchette en l'air puis regarde sa fille.
-Oui, range ton téléphone.
Quelle autorité! Je lève les yeux au ciel puis commence à manger. Je me concentre pas sur mon frère qui parle de sa formidable journée et de ma mère qui rit à chacune de ses paroles, ni sur Georges qui agite son doigt sur la mélodie et de Alice qui soupire à chaque bouchée de pâtes. Je préfère me concentrer sur la musique. Du Bach je crois.
-Et ta journée ? me demande Charlie.
Je vois bien que ma mère me regarde, impatiente de connaître ma réponse.
-Et bien, elle fut courte, lui répondis-je en posant ma fourchette. J'étais malade. Je n'est été qu'à mon premier cours.
Charlie se met à rigoler et Alice aussi.
- Pas d'amis, ajoute la fille de Georges.
Je la regarde d'un air très froid. De quoi elle se mêle? Pour ma part, je ne passe pas mon temps sur mon portable et à mal parler à tout le monde. Quoi que, je le faisais avant. Ma mère continue de me fixer.
- Tu sais, me dit-elle. Essaye de faire ton maximum. Tu n'y es même pas rester une journée. Tu te feras des amis très vite.
Peut-être. Mais ceux que j'avais, je les connaissais depuis le collège pour certains. Bon, peut-être pas super longtemps mais je les connais au moins depuis deux ans. Chaque année, lorsque je changeais de classe je me retrouvais avec des nouvelles personnes. Je ne leurs manque pas. Je le sais.
-Mais ici, je suis loin de tout, rajoutais-je en haussant la voix.
Ma mère croise ses bras.
-Loin de quoi? De rien. Tu ne voyais même plus tes amis le week-end. Tu sortais peu, ma chérie. C'est une nouvelle vie.
Je me lève de ma chaise en tapant du poing.
-Toi, c'est ta nouvelle vie. Tu as un nouveau mec. Une nouvelle maison. Mais là-bas, j'étais heureuse parce que je n'étais pas loin de mon père.
Je renverse mon assiette d'un revers de la main et cours dans ma chambre. J'espère que ma mère comprendra maintenant. Je m'adosse contre ma porte et laisse toutes les larmes de mon corps coulées. Je me sens si seule. Je me ressaisis et prend mon téléphone. Aucun messages. Encore une fois. Je regarde dans mes contactes et tombe sur celui de Abella. Depuis la première année du collège, on avait jamais été séparés. Puis à la dernière année, ça le fut. On se voyait toujours autant au mois de septembre mais après, elle commença à m'ignorer. Et quand je lui ai annoncé mon départ, elle m'a dit de lui téléphoné de temps en temps pour savoir si il y avait des beaux mecs dans le coin. Elle n'était même pas triste. Elle n'avait pas pleuré et ne m'avait pas prise dans ses bras. Non. Elle était répartit avec ses amis. Quant aux miens, ils avait eu l'air triste. Pendant deux minutes. Je décide d'envoyer un message à Abella.
"Chère amie,
J'espère que je te manque."
Je ne sais pas quoi lui dire. Non. C'est nul. Je m'en fiche. Je supprime mes mots puis balance mon téléphone sur mon lit. Cette journée est de trop. J'ai juste besoin de dormir. Encore.
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Come on,Stacy !
Teen FictionStacy vient tout juste d'arrivé à Stillontown. C'est difficile pour une adolescente de seize ans de reconstruire sa vie. Elle doit se refaire des amis, poursuivre le programme scolaire et surtout ne pas s'embrouiller avec sa mère et en particulier s...