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Je n'ai adressé aucuns mots à ma mère et j'évite tous contacts avec elle. Même durant le trajet, elle ne me parle pas. Elle discute un peu avec mon frère mais reste concentrée sur la route. Ses sourcils sont toujours froncés lorsque je descend de la voiture. Je ne me retourne pas pour lui faire un petit signe de la main.
Tous les cours de la matinée ce sont bien passés. Personne ne m'a regardé étrangement quand je suis rentrée en classe. Seulement deux personnes m'ont demandé pourquoi j'avais quitter la salle si rapidement la vielle.
-J'étais malade.
Leurs avais-je répondus.
Personne ne m'a parler plus que ça. C'est triste en sois, mais j'aurais fais la même chose si j'avais eu une nouvelle dans la classe. A la cafétéria, je me suis assise à une table, seule. Au départ, j'ai décider de ne pas manger. Manger seule c'est la honte. Puis, j'ai eu faim. Alors j'ai choisis d'aller à la cafétéria. ET une fois installée, j'aurais pris de la nourriture que j'aurais mis dans mon sac et je serais partis. Ni vu. Ni connu. Mais cela ne s'est pas passé comme ça. Il y a cinq places libres à ma table. La même fille d'hier, celle aux cheveux noires s'approche de moi, son plateau à la main, suivit d'une autre fille et de deux garçon. Je ne prête pas attention à ses personnes. Ils veulent juste la table. Normal. Ils déposèrent leurs plateaux en riant à une blague, je suppose. Je mis mon pain et une orange dans mon sac, décidant à ne pas touché à mon plateau.
-Stacy, c'est ça?  Me demande la fille aux cheveux noires alors que je m'apprête à partir.
L'autre fille, à la peau café et aux cheveux bruns et ondulés regarde en haussant un sourcil :
-Belly, comment tu sais son prénom?
- Je me suis renseignée, tiens. Nouveau visage qui de plus pique ma place en anglais. Joli visage. Fallait que je sache qui elle était. Cameron, passe tes frites!
Belly, donc, se jete sur les frites du garçon assit à côté d'elle. Celui à la chemise à carreaux et qui s'était retourner vers moi. D'ailleurs, il porte une autre chemise à carreaux et ces cheveux bruns sont emmêlés. Cameron lui passe la moitié de ses frites puis en agite une sous le nez de la fille au teint café.
-Il y a pleins de gras, là dedans, s'insurge-t-elle.
La table se mit à rire. Même moi. Même le garçon discret assit à mes côtés. Il est... beau. Vraiment beau. Je n'ose même pas le regardé plus longtemps que je me permet déjà. Il a des beaux yeux bleus. Des beaux cheveux blonds et ébouriffés. Un beau visage rond.
-Amanda, ma chère, ma tendre, ce sont des frites, dit Cameron en déposant un baiser sur sa tempe. Les frites c'est la vie.
Amanda finit par rire puis croque dans la frite que mangea Cameron en l'embrassant.
-Doucement, stoppe Belly. Les hôtels, ça existent.
Je finis, moi aussi par manger mes frites.
-Alors Stacy, qu'est ce qui t'emmène dans cette ville pourrie? Me demande Cameron.
Je croise mes mains sous la table.
-Ma mère a rencontrée un nouveau mec, répondis-je.
Belly jette un coup d'œil le garçon qui se tient à mes côtés.
-Alors Stacy,dis à ce garçon qui se nomme Isaac d'arrêter de faire cette tête de déprimée.
Le prénommé redresse sa tête en posant son téléphone sur la fable.
-Pardon, s'excuse-t-il. Bienvenue à Stillontown enfin plus particulièrement à ce lycée, Henry High School ou Henry Pourrit School.
Belly se mit à rire.
-Sois gentille avec cette belle demoiselle, s' exclame-t-elle. Et tu t'en fiche de Haley. Si elle te croît ou non, c'est une garce cette fille.
Isaac se passe une main sur son front en répondant:
-Elle me croît pas. J'étais pas avec cette fille. J'étais avec vous. Mais elle n'a pas confiance en vous et c'est trop facile pour elle, d'accuser ses meilleurs amis et pas la vérité. Elle cherche le moindre truc pour que m'excuse et que je sois à ces petits soins.
Une ombre blonde se pose derrière Isaac et moi. Je me retourne vers elle. Sa ressemblance avec Abella est frappante. Les mêmes cheveux longs et blonds. Cette même allure. La fille tient son sac au creux de son coude.
-Alors, comme ça je cherche le moindre truc pour que tu sois à mes petits soins?
Belly lève les yeux au ciel. Puis Isaac et la fille partent tous les deux de la table sans adressés un mot aux autres.

-Stacy, me dit Cameron. Il y a des choses à savoir sur ce lycée. Pourquoi Henry Pourrit School?  Et bien prépare toi à connaître les dessous de ce surnom.

Je me mis à rire puis Belly et Amanda firent semblant d'écouter Cameron.

-Déjà, ici, poursuit Cameron, il n'y a que des pourris ou presque. Première table à gauche, ce sont des pourris. Aucuns amusement. Travail. Travail. Travail.
Je tourne ma tête vers la table désignée. Il y a des petits groupes de personnes qui ont le nez plongés dans leurs bouquins. Ils ne se parlent pas. Ils révisent.
-En même temps, ils mettent tous leurs chances vers eux. Nous, on a rien contre eux. Ils sont sympas, ajoute Belly en souriant.
Cameron intervint:
-Le pire c'est eux. Les pourris des pourris. On est tous des pourris dans une ville pourrie mais eux, c'est la cerise sur le gâteau ou le steak haché sur la salade d'un sandwich.
Je me sens bien. Je connais ces gens depuis si peu. Depuis quelques minutes pour être exact mais ils me parlent si naturellement. Le groupe de personne dont parle Cameron est le même genre de personne que Abella ou la petite copine de Isaac. Ils sont assis sur les tables, mangent leurs propres nourritures emballés dans des petits sachets. Les garçons draguent les filles à tous viens et elles, elles s'en fichent et rient comme des truites.
-Ne sois pas comme eux, supplia Amanda. S'il te plaît. Ils sont tellement égocentriques. Ils cherchent le moindre trucs pour insultés les gens.
J'ai ressortis ma pomme de mon sac et l'ai finis par la mangée à table.
-Je  n'aime pas ces personnes, repondis-je. Trop superficiels. J'avais des amis comme ça, avant. Mais c'était avant. Ils connaissent même pas l'amitié.
Belly me tape dans la main.
-Je t'aime bien, toi, me dit-elle. Il y a une fille dedans, Emy, on était amis au collège mais voilà qu'elle part en vacances avec une fille de ce groupe et elle change de personnalité.
Belly se mit à l'imiter et c'est très drôle car la fille en question a remarqué qu'elle l'imite et est soudainement toute rouge.
-Moi aussi je t'aime bien, dit Cameron et Amanda en même temps.
Je me mis à rire puis Cameron et Amanda s'embrassent en riant. Belly me demande mon numéro de téléphone puis les autres aussi. Ce n'est pas moi qui est venu vers eux. C'est eux. 

- Et puis, il y a nous, finit Cameron. Des gens très simples ou pas, qui se cachent. Mais nous, on se cache pas. On est nous et c'est tout.

J'aime beaucoup cette tirade. Ils sont ce qu'ils veulent être. L'année dernière, je me serais sentis plus proches de ceux qui étudie beaucoup et des gens comme Abella. Je regarde les deux groupes. Je ne suis plus comme ça. Je suis moi.

- Bon, dit Belly en se levant de sa chaise. Je propose qu'on aille en maths.

Come on,Stacy !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant