Dans ce livre se trouveront des One-Shot, des histoires en un chapitre, consacrés à l'univers de Pokémon. Il pourra s'agir de ships (Perso x Perso, Perso x Reader...) mais aussi d'autres histoires comme des légendes.
Je précise qu'il y aura du Yaoi...
Le blizzard soufflait sans interruption sur la face Nord du Mont Lanakila. C'était le milieu de l'hiver et très peu d'humains osaient se risquer sur le plus haut sommet d'Alola. Le mauvais temps restreignait également les sorties des Pokémon qui devaient compter sur leurs réserves de nourriture pour survivre.
C'est dans ce lieu hostile que naquirent trois petits Goupix blancs comme neige. Bien à l'abri du froid dans leur profonde tanière, les jeunes avaient pour lors comme seule préoccupation de se nourrir. Ils tétaient avidement, blottis les uns contre les autres et cherchant les mamelles maternelles à l'odeur car ils n'avaient pas encore ouvert les yeux. Leur mère, un magnifique Feunard d'Alola les regardait d'un air attendri mais reporta soudainement son attention sur l'entrée du terrier en entendant un son. Des pattes crissaient sur la neige et se rapprochaient peu à peu. Un second Feunard fit son entrée. Trois cicatrices lui barraient l'œil en travers. C'était la marque d'une griffure de Dimoret, l'ennemi principal des Feunard. Le nouvel arrivant portait dans sa gueule un morceau de viande congelé qu'il déposa près de sa compagne. Celle-ci s'en délecta avant de rabattre vers elle un de ses petits un peu trop aventureux du bout du museau. Le mâle à la cicatrice se coucha tout près de sa compagne, de sorte que leurs petits se retrouvent entre eux. La petite famille s'endormit, bien à l'abri du blizzard.
Quelques semaines plus tard, les petits avaient bien grandi. Leurs yeux s'étaient ouverts et, même s'ils n'avaient pas encore les neuf queues caractéristiques de leur espèce, les jeunes Goupix en possédaient déjà trois. Ils bouillonnaient d'énergie et cherchaient sans cesse à sortir de la tanière. Aujourd'hui, leur souhait était exaucé : pour la première fois, ils allaient pouvoir mettre le museau dehors. Accompagnés de leur mère, les Goupix effectuèrent quelques pas sur la poudreuse. Ils s'arrêtèrent bien vite, impressionnés par l'immensité du monde extérieur. Seul un d'entre eux, l'unique femelle de la portée, osa s'aventurer un peu plus loin. Ses courtes pattes s'enfonçaient dans la neige et elle devait bondir à chaque pas. Ses frères ne tardèrent pas à suivre le mouvement et bientôt, toute la petite fratrie jouait dans la neige. La jeune femelle sauta sur son frère cadet pour lui enfoncer la tête dans la poudreuse sous les encouragements de son deuxième frère. Ce dernier ne rit cependant pas bien longtemps car les deux autres décidèrent de le prendre en chasse. Quelques heures plus tard, les trois terreurs s'étaient assoupies, exténuées. Leur mère les ramena dans la tanière avec l'aide de son compagnon, revenu de la chasse.
L'été était arrivé et les températures avaient fait fondre la neige. Du moins, sur la première moitié du Mont Lanakila. Le sommet était toujours plongé dans les neiges éternelles. Ainsi, Papa et Maman Feunard avaient décidé d'emmener leurs petits au pied de la montagne. Durant la descente, la neige disparut peu à peu, remplacée par la roche, la terre et l'herbe. Les jeunes Goupix étaient très intrigués par les fleurs sauvages qui poussaient un peu partout. Lorsqu'ils dénichèrent un ruisseau, les jeunes Pokémon s'empressèrent de s'y jeter. Ils passèrent un long moment à s'éclabousser avant de sortir de l'eau et de courir se rouler dans une flaque de boue. Ils jouèrent ensuite à se pourchasser entre les rochers jusqu'à ce que leurs parents sonnent l'heure du départ. Les trois petits monstres leurs emboîtèrent tristement le pas, leurs six queues traînant misérablement derrière eux.
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