Les chroniques de la Lumineuse.

À l'ombre des arbres

- Aïe! gemit Léo. Ça pique ton truc, Lya!

- Si tu arrêtais de gigoter, ça ferait peut-être moins mal! marmonna sa sœur, sourcils froncés.

Elva soupira, cela faisait bien 20 minutes que les jumeaux se prenaient le bec. À peine arrivés, Lya était devenue un véritable tyran et ils s'étaient tous les trois retrouvés à quatre pattes, le nez dans l'herbe à la recherche de baies violettes, très dures à trouver qui plus est, les écraser sur le bras de Léo, faire des incantations à l'épiderme et Léo, après avoir râler parceque sa peau était devenu bleu fluo, chouinant par ce que selon, ses mots, ''ça piquait". 

- Voilà, mademoiselle la drama queen, c'est fini! jubila Lya. 

- Et toi, tu es la guérisseuse la plus violente et incompétente que je connaisse. lui rétorqua son frère, en se relevant péniblement.

- Comment ça se fait qu'il ne soit pas mort? questionna Elva. Parce que ça me semblerait logique.

- Et bah, on peut dire que tu ne va pas dans la fleur de la dentelle. Mais bon, je vais te répondre. Léo n'est pas mort, dommage d'ailleurs, (son frere lui assenna un coup de coude, se qui la fit sourrir) car de un(elle leva son index) cette Malicia n'est pas là vraie, elle est donc moins puissante, de deux (elle leva son majeur) le contact n'à duré que 0,68 seconde.

- Et la troisième raison, on ne l'expliquera pas. marmonna Léo.

- Comme tu voudras. dit Lya, en levant les mains, faisant mine d'abdiquer. 

Elva haussa les sourcils, ils lui cachaient donc bien des choses. Pourquoi Léo ne voulait pas lui divulguer cette troisième raison. Son cerveau, stimulé par l'adrénaline de ses dernières heures, commence à échafauder les scénarios, les plus abracabrantesques, passant des mort-vivants aux bonhommes de chocolat. Il fallait vraiment qu'elle arête de lire des livres pour enfants entrecoupé de chapitres de merveilleux livres de science-fiction. Cela pouvait donner des histoires quelques peu étranges.

Léo fronça les sourcils, tout en levant les yeux au ciel. Apparemment, il se posait des questions. Il prit une grande inspiration, forma un cercle avec ses majeurs et ses pouces. Il tandit les bras devant lui et tourna sur lui-même. Il s'arrêta sur un point, au loin entre les troncs tortueux. 

- Ah oui, effectivement Lya! Tu t'es complètement gourée! ricana le garçon.

- Tu sais quoi? La prochaine fois, je te laisse crever avec Malicia. Vous aurez le temps de faire plus ample connaissance. 

- Rooh. T'es vexée? la taquina son frère. Tu seras toujours ma sœur préférée.

- Bah, heureusement tiens! Tu en as une seule que je saches?

Léo lui adressa un grand sourire, qui aurait sûrement fait tomber dans les pommes n'importe qu'elles filles, mais qui ne fit qu'exaspéré d'avantage sa sœur. Celle ci soupira, avant de dire:

- c'est pas tout, mais on ne va pas glander ici pendant 20 ans. Si mes calculs sont bon, on doit être à une vingtaine de kilomètres de la rivière Tazouna. Je ne me suis pas non plus tromper de 100 km.

- Ça aurait été problématique, rumina Léo.

Ils mirent leurs sacs sur leurs dos, Lya vérifiant une dernière fois la direction vers laquelle ils allaient et la petite troupe se mit en route. Le chemin sur lequel ils marchaient semblait ne pas avoir été emprunter depuis plusieurs années. La nature reprenait ses droits, les pierres, non déblayer, jonchent le sol.

La terre se fit de plus en plus boueuse, la rivière ne devait pas être loin. En effet, quelques centaines de mètres plus loin, une berge apparut. La rivière Tazouna était en realité plus un fleuve qu'une rivière. Elle faisait 1 km de large et son lit s'étendant à perte de vue. Les flots tumultueux se jetaient sur les rochers polis par leur passage incessants. Elva se rapprocha du bord de l'eau, plongeant ses yeux dans les rapides de la rivière. L'eau était si transparente que l'on voyait le fond, jonché d'un sable au reflet doré, au dessus duquel nageait des poissons aux couleurs vives. La plupart existaient dans son monde , mais avec des teintés différentes. Les carpes koï allant du vert sapin au mauve en passant par le plus foncé des bleus fretillaient au milieu des saumons rosés qui se mêlaient aux guppy dont les couleurs égalaient celle des plus beaux papillons. Des poissons combattants exhibaient leurs magnifiques queues arc en ciel.