Chapitre 3 : Déclaration innatendue ...

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** Pdv de Lalyana :

Plus qu'une journée de cours avant le week-end. J'ai tellement hâte d'être à ce soir.

Je me rends à l'université à pied cette fois parce que j'ai dû prêter ma voiture à mes parents.

D'ailleurs ces deux là qui sont retraités sont en train de préparer leur départ pour le Maroc. Ils comptent s'y installer définitivement mais avant de sauter le pas, ils souhaitent que j'obtienne mon doctorat en médecine.

C'est ma dernière année, c'est pour cette raison que je m'éloigne de toute distraction. Je ne dois pas avoir la tête ailleurs.

Écouteurs aux oreilles, je marche depuis au moins dix bonnes minutes quand soudain je remarque qu'une voiture me suit.

Quand je vois la Jeep, je comprends que c'est Lui. C'est bête hein parce qu'après tout il n'y a pas que cet homme qui conduit une Jeep, mais mon instinct ne me trompe jamais.

La voiture s'arrête à ma hauteur et me confirme l'identité du conducteur.

Théo.
Qu'est ce qu'il fait ici ?
Ce dernier baisse la vitre de sa bagnole.

Théo : Vous allez bien ?
Moi : Vous me suivez ou quoi ?
Théo : Oui moi aussi je vais très bien Lalyana. Merci de demander. Répond -il avec sarcasme.

Qu'est ce qu'il peut être agaçant.

Théo : Vous allez quelque part ?
Moi : Oui loin de vous.

Je ne peux m'empêcher d'être désagréable avec lui. D'ailleurs c'est le seul avec qui je suis comme ça. Pourtant de nature, je suis très sociable avec les gens.

Théo : Montez, je vous dépose.
Moi : Vous ne savez même pas où je vais.
Théo : Dites moi où vous vous rendez et je vous dépose.
Moi : Vous êtes quoi ? Chauffeur de taxi ?

Je vois qu'il s'offusque, je suis à deux doigts de partir en fou rire. Sa tête est tellement drôle à voir.

Théo : Vous plaisantez, j'espère ?
Moi : C'est bien vous qui souhaitez me déposer quelque part, non ?
Théo : Je l'ai dis parce que vous semblez épuisée par la marche.
Moi : Vous insinuez que je suis grosse c'est ça ?

Je veux qu'il parte et le meilleur moyen de faire fuir un homme c'est de le prendre à son propre jeu. Et quoi de mieux que de le faire passer pour quelqu'un d'irrespectueux.

Théo : Mais .. je n'ai jamais dis que vous étiez ... grosse. Vous êtes .. bien comme vous êtes.

Il perd ses mots. Je le déstabilise. Génial !Par contre il ne prends pas la fuite. Ça c'est pas génial !

Moi : Bon vous me faites perdre mon temps. Je suis pressée.
Theo : Si vous êtes pressée, laissez moi vous déposer, vous arriverez à l'heure.

Je réfléchis et je reconnais qu'il a raison.

Moi : Très bien. Mais je vous paierai le trajet. Dis-je simplement avant d'ouvrir la portière.

Je monte donc côté passager. J'attache ma ceinture et lui indique l'adresse de mon université.

Je suis gênée de me retrouver à nouveau dans cette voiture.

Théo : Allez souriez un peu et arrêtez de tirer la tronche.

Je le fixe durement pour lui faire comprendre à quel point sa remarque est désobligeante.

Moi : Concentrez vous sur la route, ça vous évitera un 2ème accident.

On est comme chat et chien, on est en conflit perpétuel. Bizarrement je vois que ma remarque le fait sourire. Je constate qu'il a une belle dentition.

Théo : Mon assurance est habituée.

Au premier regard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant