Chapitre 32 : Le chantage de Vassili

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{ Curieuse de nature, je ne tarde pas à le suivre. }

Je monte à l'étage et me dirige vers notre chambre. J'entre sans toquer. Je trouve Théo torse nu, compresse à la main.

Il me jette un mauvais regard.

Théo : On t'a jamais apprit à toquer avant d'entrer ?

Je préfère ignorer sa question pour me concentrer sur la plaie qu'il essaye de cacher avec la compresse.

Moi : Comment tu t'es fais ça ?
Théo : Occupe toi de tes affaires.

Je ris nerveusement. Il plaisante, j'espère ?

Moi : Tu parles sérieusement ?
Théo : Tu pourrais me laisser finir ce que je suis en train de faire.
Moi : C'est quoi ton problème avec moi ? T'as pas aimé ce que j'ai dis hier concernant ..
Théo : Pas la peine de terminer ta phrase. J'en ai déjà trop entendu.

Il me sort par les yeux à agir comme le plus gros des crétins.

Moi : T'as raison ! Je ne sais même pas pourquoi je me suis inquiétée pour toi. Tu ne me mérite pas !
Théo : Oui voilà c'est ça, t'as tout compris !

En colère, je décide de sortir en claquant la porte. Pourquoi je persiste à vouloir l'aider, à lui tendre la main ? Qu'est-ce qui m'a prit de m'intéresser à lui ? Ce type est dangereux et sa blessure ne fait que le confirmer.

Je redescends à l'étage avec les poings fermés, les filles remarquent directement mon changement d'humeur.

Nour : Ça ne va pas ?
Moi : Si tout va bien ! Tout va parfaitement bien.

Personne n'insiste d'avantage parce que je suis à bout de nerf. Ce type me rend folle à m'ignorer et à me parler comme si je ne valais rien à ses yeux.

C'est décidé, je vais moi aussi l'éviter à tel point qu'il doutera même de sa propre existence.

**
PDV de Théo :

Eh merde ! Pourquoi il a fallu qu'elle débarque à ce moment ? Déjà que je l'effrayais maintenant avec cette blessure et ce sang sur les mains, elle doit être traumatisé.

Je voyais bien qu'elle s'inquiétait pour moi mais Ibra m'a fait comprendre que je devais me tenir loin d'elle pour qu'elle soit « accro » à moi.

Je n'arrive pas à savoir si ça marche ou si au contraire elle me déteste davantage.
Je ne prend pas du tout plaisir à être cet homme insensible mais il le faut.

C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour faire réaliser à Lalyana à quel point on s'aime. D'ailleurs c'est comme ça que notre relation a fonctionné dans le passé parce qu'on était constamment en train de se chercher, de se chamailler... le fait de l'ignorer va l'agacer et elle ne le supportera pas longtemps.

Je pose la compresse sur cette petite plaie que j'ai désinfecté avant de jeter mon tee-shirt blanc dans la poubelle.

J'enfile un pull noir et descend au rez de chaussé. Ma femme est derrière les fourneaux en train de papoter avec Mila.

Je pars m'asseoir au salon avec les garçons, Nour et Kheira.
Mes filles viennent prendre place à mes côtés lorsqu'elles me voient.

Yacine : Comment c'est passé ta journée ma chérie ? Demande t-il à Nour, sa femme.

Elle se pince les lèvres et met du temps à répondre ce qui me paraît assez suspect.

Nour : C'était super. On a profité du Hammam avec les filles et on a mangé dans un restaurant en fin d'après midi.

Au premier regard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant