Chapitre 20 : La vérité finit toujours par rattraper

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De retour dans le Pick-up avec Ibra et cette femme. Je préfère conduire et laisser Ibra surveiller cette dernière qui semble tétanisée.

Sur la route, je ne peux m'empêcher de penser à Lalyana, comment je vais lui expliquer que j'ai dû lui mentir ? Comment lui dire que notre planque n'est plus qu'un lointain souvenir ?

La femme : Vous allez me jeter du haut d'une falaise ?

Voilà qu'elle recommence.

La femme : Vous tuez avec tellement de facilité, je sais que vous n'allez pas me garder en vie mais je vous promets que si vous le faites...

Elle ne fait que ça, parler, parler, une vraie cassette.

Ibra : Et si tu te taisais pour commencer. Hein ?

Je regarde mon ami via le rétro intérieur, j'ai envie de rire mais la situation dans laquelle on se trouve ne me le permet pas.

Moi : On ne peut pas la ramener avec nous.
Dis-je en m'adressant à Ibra.
Ibra : Oui ça les mettrait en danger.
Moi : Alors on fait quoi ? On lui fait confiance et on la relâche ?

La femme préfère de nouveau nous interrompre pour se défendre.

La femme : Je vous jure que je ne dirais rien.

La confiance n'existe pas dans notre « boulot » et encore moins avec des gens qu'on ne connaît pas.

Moi : C'est comment ton nom ?
La femme : Lydia Perez.
Ibra : Tu as de la famille ?
Lydia : J'ai un petit garçon. Il a 5ans.

Je fronce les sourcils, perplexe. Elle m'a clairement fait du rentre dedans et elle a un fils. Je ne commente pas.

Ibra : Un mari ?
Lydia : Ex-mari.

Ah je comprends mieux maintenant.

Ibra : Écoute Lydia, on est pas méchants. Si on a tué ces personnes c'est parce qu'elles le méritaient. Ok ?

Elle hoche la tête pour dire qu'elle comprends. Le contraire m'aurait étonné.

Ibra : Si on te relâche, il faut que tu nous promette de ne rien dire. La police va sûrement t'interroger puisque c'est toi qui est à l'accueil et qui fait les enregistrements.
Lydia : Vous avez ma parole.
Moi : Justement on ne sait pas ce qu'elle vaut ta parole.
Lydia : Je ne veux pas être en danger alors je vais garder le silence pour protéger mon fils.
Moi : Oui tu fais bien parce que cette organisation en sera après toi s'ils savent que tu sais quelque chose à propos de Markov.
Ibra : Donne nous ton adresse.

On la sent hésiter un moment.

Moi : Parle si tu ne veux pas qu'on change d'avis.

Elle finit par nous donner son adresse. C'est ainsi qu'on la dépose près d'une station service du coin.

Désormais tout seul avec Ibra, la tension redescend. Le soleil se lève, il doit être 6/7h du matin.

Moi : Je sais pas si on a bien fait de la laisser partir.
Ibra : Tu te voyais la tuer après ce qu'elle nous a dit ?
Moi : On ne sait pas si c'est vrai.
Ibra : J'ai vu son porte clé, elle a une photo d'un petit garçon.
Moi : Ça peut très bien être son neveu, son petit cousin.. je ne sais pas.
Ibra : Alors pourquoi l'avoir relâché si tu avais ces doutes ?
Moi : J'en sais rien.

On roule assez longtemps, on s'arrête ensuite à une station pas très loin de la maison à Ibra pour se débarrasser de nos fringues parce qu'on a du sang de partout.

On jette tout dans une poubelle avant de monter dans la voiture. Je laisse Ibra conduire parce que je suis épuisé.

Ibra : Tu vas dire quoi à Lalyana par rapport à votre maison ?
Moi : La vérité.
Ibra : Toute la vérité ou une partie ?

Au premier regard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant