Nate et Betty étaient assis au bar depuis environ vingt minutes. Ils regardaient, ou plutôt jugeaient tous les gens qui se trémoussaient dans le salon de Marco, spécialement aménagé en piste de danse, pour l’occasion.
- Marco à une drôle de définition de « petit comité » tu ne trouves pas ? – scanda le premier, d’une voix forte
- Ça, je ne te le fais pas dire ! – lui répondit sa compère.
Nate avait raison. Il leur avait été dit qu’ils seraient une dizaine, au maximum. La, ils devaient facilement dépasser les trente personnes.
Peut-être des amis de New-York… ou des lycéens qui avaient entendu parler de la soirée au dernier moment.
- Gwen et Aaron ont l’air d’apprécier leurs rôles, en tout cas !
Les faux jumeaux étaient au fond de la pièce, l’un s’occupant de la musique et l’autre, des jeux de lumières.
- Je n’avais encore jamais vu Dracula avec des lunettes de soleil ! - pouffa Betty en secouant la tête.
Ils avaient fait leurs réserves de bière pour la nuit, et ne semblaient pas disposés à abandonner leurs chaises avant l’aube.
Ce fut le moment que choisi Charlie pour faire son entrée. Il était évident qu’elle avait pleuré ; ses beaux yeux bleus étaient brillants et son mascara avait coulé.
Le regard noir que lui lança Betty ne l’empêcha pas de se diriger vers elle et Nate.
- Salut, Nate.
Ils s’embrassèrent furtivement et elle s’assied à côté de lui, sans un mot ni regard pour son amie.
Celle-ci pressentait qu’il allait lui être difficile de se contenir, et jugea qu’il était préférable de s’éloigner quelques instants.
- Je vais chercher à boire, je reviens.
- Tu me ramènes quelque chose, poupette ?
Elle se leva en lui souriant.
Dans la cuisine, Marco était entouré de deux cheerleaders, qui n’étaient autre que Suzie et Abigail.
Betty s’approcha du réfrigérateur et récupéra deux bières.
- Ton costume est incroyable, Betty !
- Merci Abigail ! Le tien est très réussi aussi !
Puis elle tourna la tête vers Marco.
- En quoi es-tu déguisé, au juste ?
Il semblait décontenancé.
- Tu n’es pas sérieuse là, Betty ?
Presque vexé, en fait.
- Norman Bates ! – il agita les deux bras comme s’il s’agissait d’une évidence
Elle l’observa de la tête aux pieds, en se pinçant les lèvres, pour réprimer le rire qui menaçait d’exploser d’une seconde à l’autre.
- Norman Bates ? – Suzie le regarda avec des yeux tout ronds
Abigail prit le relais.
- Je croyais que tu n’étais pas déguisé ! Si tu n’avais rien dit, je n’aurais jamais su qui tu étais !
Norman Bates les regardait toutes avec une moue dépitée.
- Ne t’en fais pas. Tu restes beau, même avec ce vieux col roulé… - Betty lui pinça la joue
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LE RAYON VERT
Ficção Adolescente" C'est un minuscule point vert, très rare [...] une légende dit que lorsqu'on l'aperçoit, alors d'un coup, tout s'éclaire dans la vie de celui qui l'a trouvé. " _____________ 11 septembre 1988. C'est la rentrée dans la petite ville de Whispering B...
