Poème 19 : Vie

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Vie injuste, à tout jamais je te suis servile,
Je te suis lié, enchaîné, tel un imbécile.
Ton esclave, je ne puis que le demeurer
Puisque rien ne m'apportera la liberté.
Marionnette bien docile et contrôlée,
Tu joues avec moi pour pouvoir t'amuser.
Ne suis-je né en ce monde que pour souffrir?
N'as-tu point l'attention de me faire mourir?
Toi la Vie, pourquoi me garder à tes côtés?
Qu'ai-je donc fait pour mériter d'être entravé?
Supplices que tes adeptes me font subir,
Ils sont plus tortionnaires les uns que les autres.
Ne pouvant rien faire, je souffre le martyr.
Et meurtri par les méthodes que sont les vôtres,
Je me réfugie dans l'exquis mensonge,
Pour cacher à ceux qui ne t'obéissent pas,
Que mes songes les mèneront à leur trépas.
Et c'est ainsi que dans le malheur je replonge.
Ce cycle ininterrompu est loin de sa fin,
Ou du moins jusqu'à ce que la bonne personne,
Avant que le dernier coup de cloche ne sonne,
Me tende d'un geste inespéré, sa main.

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