L'emprise Des Étoiles

Chapitre VIII

UN PETIT TUNNEL, c'était ce que le groupe pensait en entrant. Mais pas du tout, cela faisait au moins trois heures qu'ils marchaient, les sacs sur leurs épaules, pesant, mais surtout la chaleur accablante, l'air ne circulait pas bien dans ce passage et ce trajet semblait plus long à chaque fois qu'ils avançaient et pensaient approcher la fin. Ils savaient que l'accès qu'ils venaient de prendre, qui devait être le seul, était extrêmement vieux mais la chaleur suffocante commençait à fatiguer les trois membres de cette équipe.

—Attendez, Clara les appela en s'arrêtant. Je m'arrête un peu, attendez-moi.

Les deux autres, s'arrêtèrent puis dirigèrent le flash de leur téléphone vers elle, l'éblouissant au passage.

—Mes yeux, s'il vous plaît. Clara rigola tandis qu'ils s'excusèrent, dirigeant leurs téléphones vers le sol.

—Tu veux un truc, chérie ? Kyle demanda avant de se coller au mur, à côté de son épouse.

—T'inquiètes pas, j'ai déjà tout dans mon sac.

Nyx se dirigea vers le couple, posant son sac par terre pendant qu'elle inspectait son téléphone, la luminosité lui fit mal aux yeux, elle la baissa rapidement ensuite elle essaya de voir sa position mais dû au manque de connexion son mobile indiquait qu'elle était toujours au lycée.

—D'ailleurs Clara, tu as pris quoi dans ton sac, Nyx demanda, il paraît chargé.

—J'ai pris des bouteilles d'eau, des vêtements de rechange, des masques et des biscuits.

—Des masques ? Pourquoi tu as des masques ? Kyle demanda avant de récupérer le sac de son épouse pour regarder ce qu'elle avait pris.

—Des vieux masques que j'ai eu à une pharmacie, je les ai pris au cas où. On sait jamais.

—Des capes de pluie ? Kyle demanda tout en continuant de fouiller le sac de sa conjointe.

—Ah bon ? J'avais oublié que j'avais ça.

Nyx observait leur échange tout en veillant à ce que personne ne les suive, une fois ses doutes dissipés elle trouva du réconfort dans l'amour que son frère portait à Clara, comment il la traitait. Elle se sentait rassurée avec les deux conjoints.

—T'as pris des armes ?! Kyle s'exclama.

—Quoi ? Clara déclara, elle-même surprise.

Nyx s'approcha des deux adultes et fut, elle aussi étonnée lorsque son frère sortit deux armes à feu et une dague du sac, qui étaient initialement cachées dans un vêtement.

—Alors, Clara commença, sa main gesticulant devant les armes, je ne me souviens pas avoir mis ça dans le sac, je ne savais même pas qu'on avait des armes à la maison !

Clara se vit être dévisager par les deux autres, après tout une arme était déjà un choc, mais trois ?

—Kyle c'est toi qu'a mis des armes dans ce sac ? Clara demanda, accusant son mari.

—Quoi ? M'accuses pas ! Je savais même pas qu'on pouvait se procurer des armes ! J'sais même pas m'en servir ! Donc les armes sont inutiles ! Il répondit, vexé.

Nyx soupira devant les chamailleries des deux compagnons, elle attrapa les armes, prenant garde à ne pas toucher la gâchette des pistolets et la lame de la dague. Les armes étaient toujours protégées par le vêtement dans lequel elles étaient enroulées.

—Il y a des nombres sur les pistolets. Nyx expliqua, coupant les deux amoureux dans leur dispute inutile. Et par pitié, arrêtez vos disputes, on doit rester soudé jusqu'à la fin de l'expédition.

Elle regardait intensément les armes, ne faisant guère attention au couple, pensant qu'ils allaient arrêter avec leurs gamineries mais fut prouvé le contraire.

—Clara, vraiment, tu dois me dire si tu as mis des armes dans ton sac.

—Je t'ai déjà dit que ce n'était pas moi ! Kyle, sérieusement ? Tu ne me crois pas.

—Si. C'est juste que... Il commença, cherchant un moyen d'expliquer son raisonnement.

—La ferme vous deux ! Nyx s'exclama, serrant le pull contenant les armes.

Les deux adultes se regardèrent, surpris. Bon c'est vrai qu'ils étaient en tort et qu'ils devaient tous rester soudés, cette expédition était entamée de quelques heures et la fatigue les agaçait. Ils marchaient depuis des heures dans cet endroit confiné où la chaleur régnait.

—Je m'excuse choupette, Clara soupira, je me suis emportée.

—Pareil. Désolé sœurette.

Nyx ne répondit pas, son esprit dérivant vers des pensées plus sombres, enfin, des bribes de rêves qu'elle ne se souvient pas avoir eu mais qui apparaissaient dans son esprit. Son frère, remarquant que sa sœur semblait troublée, marcha vers elle pour lui prendre les armes des mains. Ce geste provoqua une réaction ; Nyx faisant tomber les armes sur le sol. Clara se rapprocha des deux, son sac sur l'épaule, prête à avancer une fois les choses mises au clair concernant ces fameux objets.

—Donc tu avais dit qu'il y avait des nombres sur les pistolets, n'est-ce pas ?

—Oui, pardon j'étais dissipée, Nyx souffla, il y avait des autocollants dessus.

Kyle l'écoutait attentivement tandis qu'il se penchait pour récupérer les objets au sol et le vêtement dans lequel ils étaient enveloppés.

—Les deux flingues ont une gommette, l'un en a une bleue, l'autre en a une jaune. Sur la bleue y a le chiffre quatre et la jaune le chiffre deux.

—À votre avis à quoi ça pourrait correspondre ? Nyx demanda, son regard changeait de direction entre son frère, Clara et le chemin extrêmement sombre qu'ils avaient déjà parcouru.

—Je ne sais pas, peut-être l'année de création ? Clara supposa examinant elle aussi les pistolets.

Les deux conjoints étaient en train d'émettre toutes sortes d'hypothèses tandis que Nyx regardait intensément le chemin qu'ils avaient pris, pour être sûr que personne ne les avait suivis. Mais bon, dans ce couloir confiné, la lumière présente n'était que celle des téléphones ce qui rendait la tâche plus compliquée qu'elle ne l'était déjà.

—J'ai l'impression d'être observée. Nyx murmura, ce qui arrêta la discussion de ses compagnons d'un coup.

—Quoi ? Kyle répondit aussitôt.

S'ils étaient suivis alors cela voudrait dire qu'ils auraient de gros ennuis. Si quelqu'un les suit avec de mauvaises intentions, alors ils ne peuvent pas rester sans bouger.

Nyx n'attendit pas le feu vert pour vérifier son sentiment et leva son téléphone en direction de la partie déjà explorée.

—Vous êtes agaçants.

Aucune personne du petit groupe n'avait parlé, une personne inconnue se tenait devant eux et était celle qui avait prononcé ces mots. Les trois personnes étaient paralysées, ne savant comment réagir jusqu'à ce que ce mystérieux inconnu commence à s'avancer. L'esprit des trois criez le même mot, un mot qu'ils n'arrivaient pas à prononcer à cause de la peur mais l'un des trois finit par réagir.

—Courrez.