Chapitre 8 ( Florentino )

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Je commence à danser doucement et regarde Aby.

- Quoi? se défend elle. Elle n'arrêtait pas de te fixer! J'ai craqué.

D'un côté, je peux comprendre sa réaction excessive mais je ne peux m'empêcher de défendre Jo. Elle, une si belle personne et dont je suis encore amoureux. Elle n'a pas mérité la colère de ma petite amie. Surtout que c'est de ma faute. C'est moi qui ai choisi de ne pas lui en parler de peur que la situation soit pire que celle là. Je suis encore mitigé, je ne sais pas si je lui en parle justement.

Je continue de la regarder avec ce dilemme de lui en parler ou me taire. Je lui dirai sûrement après la fête. Si je lui dis la vérité maintenant, je défendrais Joanna et la situation risquerait de s'envenimer puisqu'elle s'énerverait en pleine fête alors que je préférerais nettement en privé. Vive la soirée...

Pour toute réponse, je lui souris et elle me rend mon sourire.

- Je suis désolée, Flo. Ça ne se reproduira plus.

Je hoche la tête.

- J'espère princesse. Après la fête, j'aimerai te parler.

Je vois ses yeux s'écarquiller.

- Tu vas me quitter ?

Je ris face à cette absurdité.

- Non princesse. Mais demain, je te dirai une chose importante, d'accord ?

Elle acquiesce doucement.

Tout le restant de la fête se déroule normalement. Enfin jusqu'à ce moment.

Joanna commence à craquer et boit tout ce qu'elle trouve. Elle est drôle et joliment pompette mais son état est critique et je commence à paniquer. J'ai peur que, saoule, elle dévoile des choses sur nous deux devant ma petite amie.

Elle danse et mange beaucoup. Même Ruben est fatigué de prendre soin d'elle.

Lorsqu'une musique de BTS passe, elle se dandine à en perdre le souffle avec Ruben qui sourit en la regardant. Je vais lui faire manger ses lèvres à celui là. Joanna danse à quelques mètres de nous.

- Elle est stupide quand elle danse, déclare Abygaëlle.

- Je la trouve drôle. Et puis, c'est surtout quand elle rit qui est drôle.

J'avais oublié que son rire pouvait être autant communicatif. Elle est mignonne quand elle rit.

Je tourne les yeux vers eux et je vois Ruben s'approchait de nous en riant avec elle.

- Salut la compagnie, annonce-t-il à notre hauteur.

- Saluttt, dit Joanna.

Je leur souris.

- D'ailleurs, A. BY. GA. ELLE, commence t-elle. Je suis étonnée que FLO.REN.TI.NO ne t'ai rien dit !

Je ne comprends pas pourquoi elle prononce les noms comme ça car cela rend la situation ridicule. Puis, je devrai paniquer mais le fait est qu'elle explose de rire et je ne sais pas comment réagir. Mon sourire est sûrement une grimace quand Aby m'interroge du regard. J'ai peur de la suite. Je fais non de la tête pour lui faire comprendre que je ne sais pas de quoi elle parle. Je vois le regard de Ruben s'agrandir. Il est donc au courant. Il lance un rire gêné.

- ça va Jo ? Allez viens ! Allons danser.

- Non ! s'écrie Joanna. Attends Ruben ! Je n'ai pas envie de laisser Aby dans le mensonge.

J'ouvre grand les yeux, paniqué. Le rythme de mon cœur s'emballe. Je regarde Ruben qui me regarde en retour tout aussi stressé que moi. Il comprend que ce n'est pas le bon moment.

- Jo ? Mais ne dis plus de bêtises. Allez, viens danser.

- Non !

Elle regarde Abygaëlle.

- Aby. Je me présente. Je m'appelle Joanna. Je suis amoureuse de ton garçon.

Puis elle explose de rire suivi du rire gêné de Ruben.

Heureusement qu'elle a seulement dit ça. Je crois que sinon je serai mort ce soir.

- Euh, Je croyais t'avoir déjà dit qu'il était à moi.

- Avant, il était à moi.

Je suis mort. 

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