CHAPITRE 10

51 9 1
                                    

NINA

Je suis assise sur la chaise, le bois rugueux contre ma peau, tandis que Carla et Rafael sont à mes côtés. Sofia m'avait accompagnée à ma chambre, un petit espace où j'avais déposé mes affaires.

Étant les seules filles dans cet endroit, nous devions partager la chambre à trois. Les murs étaient peints d'une couleur beige terne, et les lits superposés, en métal, étaient si proches l'un de l'autre qu'on aurait pu croire qu'ils étaient collés. Les chambres étaient petites, semblables à des cellules de prison, avec juste assez d'espace pour se déplacer. Une petite fenêtre, à peine assez grande pour laisser passer un rayon de lumière, donnait sur le couloir.

Les douches, quant à elles, étaient communes. J'avais pris le temps de me rafraîchir rapidement et je suis rapidement redescendu.

— Pourquoi tout le monde semble-t-il si tendu ? chuchotai-je à l'attention de Rafael, qui tapote nerveusement du pied.

Il me jette un coup d'œil inquiet, comme s'il craignait sa réponse.

— Tu vois les deux hommes là-bas ? commence Sofia, sa voix à peine audible au-dessus du murmure ambiant. Celui aux longs cheveux, c'est le capo Alejandro. Il a une réputation qui le précède, un homme qui ne recule devant rien.

Elle désigne ensuite l'autre homme, plus imposant, plus menaçant, aussi froid que la glace. Son regard, perçant et implacable, m'avait déjà croisé plus tôt, avant qu'il ne me tourne simplement le dos, comme si je n'étais qu'une ombre dans son monde.

— Et celui à ses côtés, c'est celui que tout le monde craint ici, continue-t-elle, sa voix tremblante trahissant son anxiété. On n'est pas habitués à le voir, c'est le sous-boss, le conseiller, le futur el padrino. Il agit dans l'ombre, invisible mais omniprésent. Il donne ses ordres aux capos, qui nous font agir. S'il est là aujourd'hui, c'est que quelque chose s'est produit, quelque chose de mauvais.

Je déglutis, une boule se formant dans ma gorge, avant d'acquiescer silencieusement.

— On l'appelle Ace, continue Carla.

— Ace, murmurai-je, le nom résonnant étrangement dans ma tête.

Elle hoche la tête.

— Tu sais pourquoi on l'appelle comme ça ? rétorque Sofia.

Je secoue la tête, une légère appréhension me faisant déglutir. Je n'étais pas sûr de vouloir connaître l'origine de ce surnom.

Carla et Sofia échangent un regard avant de me fixer intensément.

— Parce qu'il a toujours une longueur d'avance, explique-t-elle. C'est l'as, le premier dans tout ce qu'il entreprend. Que ce soit dans les combats, les stratégies, il a ce don incroyable de toujours anticiper les mouvements de ses adversaires. Ça fait de lui un ennemi redoutable, et tout le monde le sait. Et si quelqu'un est assez bête pour ignorer cela... ça se termine en bain de sang.

Je me remémore alors toutes les informations que le FBI m'avait transmises, la structure complexe de la pyramide hiérarchique mafieuse. À la base de cette échelle se trouvent les associés, des individus comme les tueurs à gages, engagés par la mafia pour exécuter des missions spécifiques. Bien qu'ils soient des instruments de la violence, ils ne font pas réellement partie de l'institution.

Au-dessus d'eux se trouvent les soldats, les hommes de main, comme Carla, Rafael et Sofia. Ces derniers sont les bras armés de l'organisation, recevant directement les ordres des capos, ces lieutenants qui orchestrent les opérations sur le terrain. Les capos, à leur tour, sont sous l'autorité du sous-boss, un rôle crucial dans la hiérarchie, car c'est lui qui assure la liaison entre les soldats et le sommet de la pyramide.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 01 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

SECRETLY BOUNDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant