Rav Flammer [T2]

~2~

Androma se crispa avant de me lancer un regard me faisant comprendre que c'était bien moi qu'on venait d'appeler. Ses yeux me lançaient des avertissements. N'ayant pas le choix, je me retournais en sentant quelqu'un s'approcher. Tournant la tête, je tombais nez à nez avec un visage que je connaissais. Mon cœur accéléra. Je le connais. Je le connais. De toute évidence, un biker se trouvait devant moi et son visage m'était particulièrement familier. Sa veste à l'effigie d'un limier me fit comprendre pourquoi il m'était familier. Un limier des enfer. Du Chapitre de Californie.

 – Pardon, c'est à moi que vous parlez ? Lui demandais-je en priant pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas montrer qu'il me connaissait.

 – Oui, ma jolie et j'aimerai beaucoup apprendre à te connaître. Me dit-il alors que je compris qu'il me parlait avec son regard. 

Je sais qui tu es, me hurlait son regard. Je sais que tu es en danger, me hurlait sa posture rigide. 

 – Je ne suis pas intéresser mais c'est gentil de proposer. Tu viens, maman ? Fit-je à Androma qui nous regardait tour à tour depuis tout à l'heure. 

Me retournant pour reprendre mon chemin, un espoir futile naquît dans mon cœur en pensant qu'il préviendrait peut être mon père et les Déchus. Ils s'en foutent. Ils ne viendront pas te chercher. Ils ne te cherche même pas. Pourquoi le feraient-ils ?

 – Ma jolie ! M'interpella de nouveau le limier en courant vers moi ce qui crispa Androma. Tiens mon numéro. Si tu changes d'avis.

Le clin d'œil qu'il fit aurait pu passer pour une technique de drague dépasser mais je savais ce qu'il se cachait derrière. Appel ce numéro, et je dirais à ton père de tracer l'appel. Récupérant le bout de feuille qu'il me tendait, je lui adressais un sourire polie alors qu'Androma me demandait de me dépêcher. 

 – Au revoir, princesse ! Fit l'inconnu et je dus faire un effort surhumain pour ne pas me crisper au possible. 

Heureusement Androma ne sembla pas s'en préoccuper. Elle continua d'avancer n'osant pas tourner le tête vers moi, je lançais donc un rapide regard vers le limier. Il m'adressa un regard triste ainsi qu'un petit sourire encourageant alors que son téléphone était coincé contre son oreille. Comprenant qu'il appelait sûrement mon père, je ne pus m'empêcher de lui adresser un sourire, qu'il me rendit.

 – Avance plus vite, Faucheuse. M'engueula Androma.

 – On est presser ? Lui demandais-je insolente. 

Je savais que je l'agaçais mais j'avais besoins que ma colère sorte un peu alors j'étais insolente. Elle le méritait après tout elle m'avait voler ma vie. 

 – Tu commence à me courir sur le haricot, Héritière. Continue à te comporter comme une enfant et je te traiterai en tant que tel. Me lâcha-t-elle d'une voix dure. 

Comme si j'avais peur de toi. Me voyant lever les yeux au ciel, elle commença à s'énerver. 

 – Tu me manque de respect ? Le monde extérieur n'a vraiment pas un bon effet sur toi. Je vais lui conseiller de te garder enfermer tant que tu n'as pas de mission. Je vais peut être même lui conseiller le reformatage. Me balança-t-elle au visage avec du venin dans la voix. 

J'aurais du avoir peur, j'aurais du trembler. Pourtant ma seule réaction fut un sourire, un sourire sadique. Tournant le regard vers elle, Androma dut comprendre à mon expression qu'elle n'allait pas passer un bon quart d'heure. Maintenant arrêter en plein milieu de la route, gênant les passants, je pris soin de les éviter pour qu'aucune peau ne touche la mienne. Puis je pris doucement la parole, d'une voix calme, froide, et incisive.