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Garm aboie rageusement devant Gnipahellir, 

Sa chaîne va se rompre, le Vorace bondira. 

Je connais de nombreux charmes 

Au loin dans l'avenir je vois l'amer destin 

Des dieux de la victoire. 

Les frères se combattront et s'entretueront, 

Les parents souilleront leur propre descendance ; 

Une rude époque d'adultère universel, 

Temps des haches, temps des épées, des boucliers fendus, 

Temps des tempêtes, temps des loups,

 Avant que ne s'effondre le monde, 

Nul n'aura pitié de son prochain 

Les fils de Mimir s'agitent, mais le destin s'embrase 

Dans l'explosion sonore de Gjallarhorn. 

Heimdall souffle fort, cor dressé ; 

Odin interroge la tête de Mimir. 

 – Ainsi sonnera le début de la fin des Dieux. Rajouta doucement l'homme alors que des frissons me parcouraient face à l'entente de cet annonce du Ragnarök.

 Mon souffle se faisait plus court, laissant l'atmosphère m'envahir. J'adore entendre des versets de la Völuspa. Depuis qu'il avait commencer à me les réciter par cœur avec un regard emplit de dévotion, d'honneur et de fierté. Je me souviens la première fois ou je les ai moi même réciter, je me souviens du regard attendris et fier de celui que je considérais comme mon père. Tu es ma plus grande fierté, Hels Datters. Mon cœur rata un battement, on ne m'avait jamais laisser penser que je pouvais être la fierté de quelqu'un. Pas même mon propre père.

 – Je vois que tu connais déjà cette histoire. J'aurais peut être du m'en douter étant donner que tu portes Thurisaz avec fierté. 

Hochant la tête, je lui confirmais que je connaissais ces récits. Je les adore même. Toujours installer sur le fauteuil, j'essayais de ne pas fermer les yeux. La fatigue était omniprésente mais je n'avais besoin que d'une choses pour la chasser. De la douleur. J'ai besoin d'avoir mal. Alors aussi discrètement que je le pouvais, je serrais les poings de toutes mes forces faisant pénétrer mes ongles dans ma peau. Je sentais un liquide chaud et rassurant couler des ouverture. Cette sensation familière réussit progressivement à me détendre. Mes épaules se relâchèrent et la fatigue me quitta permettant à mon cerveau de rester vigilent mais surtout de réfléchir pleinement à un plan d'action. L'homme en face de moi se leva doucement avant de partir vers ce que je pensais être une cuisine. Son départ me permit de scanner la pièce afin de vérifier les sorties. Une porte d'entré, un couloir qui doit mener à un escalier, une fenêtre dans mon dos, une porte menant à la cuisine donc je suppose à une fenêtre. Les vieux reflex ont la vie dure. Après quelque temps, pendant les quels j'analysais mon environnement, l'homme revint avec un tissus dans les mains qu'il me tendit. Fronçant les sourcils, je ne comprenait pas son geste. Je restais donc quelque secondes à regarder le tissus attendant de comprendre ce qu'il voulait que j'en fasse. 

Rav Flammer [T2]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang