Rav Flammer [T2]

~8~

Réfléchissant à toute vitesses, je mettais en place un plan qui me permettrait de récupérer ce dont j'avais besoins. Des lames, des vêtements, de la nourriture. Cependant je n'avais pas d'argent ce qui voulait dire que j'allais devoir voler, au vu de ce que m'indiquait le clocher de l'horloge, les commerces devaient être fermer à cette heure ci. C'est un point positif tout autant qu'un point négatif. 

 – Je peux vous aidez, mademoiselle ? Me demanda une voix un peu trop aiguë.

Me retournant brusquement vers la voix, je tombais sur un homme d'un certain âge me regardant comme si j'étais son Messi. Frissonnant de dégoût face à ce regard, je n'ouvris pas la bouche refusant de lui adresser la parole. Mon corps toujours aussi faible si ce n'est plus faible, s'inquiétait de la proximité de l'homme.

 – Je connais ce regard. Vous avez été touché par Hel. Vous avez embrasser la terre d'Helheim. 

Mon corps frissonna de terreur. Comment pouvait-il savoir ? Pourquoi me parlait-il ? L'évocation du royaume des morts et de sa reine, Hel, ne me faisait pas peur. Mais les mots de cette homme résonnaient en moi. Vous avez été touché par Hel. Vous avez embrasser la terre d'Helheim. 

 – Qu'elle est ton nom, fille d'Hel ? Fit l'homme. 

En le regardant de plus près toujours avec méfiance, je remarquais le manque de réaction de son œil droit. Il est borgne.

 – Comment avez vous perdu votre œil ? Demandais-je en me raclant la gorge.

L'homme écarquilla brusquement son œil valide me confirmant ce que je savais déjà. Il est borgne. Comme Odin. Il a perdu son œil. Comme Odin.

 – Je ne pensais pas que tu le remarquerais aussi vite. La plupart des gens mettent des heures à s'en rendre compte. Tu es observatrice, fille d'Hel. Mais aussi très méfiante. Je le vois bien. Fit-il en faisant attention à ne pas lâcher mon regard. 

Il m'observa longuement avant d'à nouveau ouvrir la bouche. 

 – Ma sœur me l'a arracher alors que j'étais dans mon berceaux. Claqua-t-il sans même une ride d'énervement ou de tristesse. 

Il m'observa de nouveau attendant sûrement une réaction de ma part. Mais même si j'étais peut être un peu choquer à l'intérieur mon visage restait parfaitement impassible. Je l'analysais pendant que lui m'observait. Mon instinct ne m'indiquait aucun danger en cet homme mais ma conscience me gardait à l'affût du moindre indice qui me prouverait le contraire. L'homme en face de moi n'était pas très grand, légèrement voûter. Sa barbe hirsute grisonnant à cause de son age avancer était plus fournis que le haut de son crane. Ses vêtements étaient sali de tâche de sueur mais aussi de suie ou d'huile de moteur. Du coin de l'oeil, j'observais ses mains. On peut découvrir beaucoup de choses chez quelqu'un rien qu'en regardant ses mains. Un supposé garagiste, dont les vêtements sont tâché d'huile mais dont les ongles n'ont pas une trace de graisse de moteur, n'est pas un garagiste. Cependant l'homme en face de moi avait les ongles noircit par la graisse, la paume visiblement rugueuse et le bout des doigts jaunit par la mauvaise habitude de fumer.

 – Qui t'as apprit à observer les mains ? Me demanda l'homme un sourire sur le visage me faisant froncer les sourcils. On dit souvent que les yeux sont les reflets de l'âme, mais seul une personne très aviser se rendrait compte que peu importe la noirceur de l'âme, la bonté réside dans les actes. Pour savoir si quelqu'un ment regarder ses yeux ne sert à rien, mais les mains en disent long sur leur propriétaire. 

Mon souffle se coupa à l'entente de ses mots. Exactement les même mots. Si ton âme est noire Hels Datters, ce n'est pas pour ça que tu es quelqu'un de mauvais.