Rav Flammer [T2]

~6~

 – Voilà le grand frère de l'année, celui qui n'a pas été fichu de voir ce que sa sœur a endurer pendant ces dix dernières années. Si quelqu'un ici a le droit de reprocher quelque choses à Ly ce n'est certainement pas toi. Tu l'as abandonné. Et tu l'abandonnes encore. Tu l'as abandonné aux mains d'une mère. Que dis-je d'une génitrice qui était emplit de colère, elle a subit des choses que tu ne pourrais même pas imaginé. Moi même, je ne sais pas le quart de ce qu'il lui est arrivé et tu oses juger. Fait toi frapper par ta propre mère pendant des années, puis subit ce qu'elle a subit, ensuite revient me voir et tu auras le droit d'ouvrir ta bouche. 

Mon cœur rata un battement lorsqu'il eut fini de parler. Je n'avais jamais vu quelqu'un défendre Lyia autant que H, Kyle et moi. Pourtant cet inconnu, qui ne la connaissait que depuis quelque mois l'avait fait avec ferveur. Pour cela, il venait de gagner mon respect éternelle. Et grâce à sa réplique Esteban fermait gentiment sa gueule. 

 – Il vient. Fit Ezekiel en regardant son président dans les yeux puis il se tourna vers Blade. J'ai connu ton père, j'avais confiance en lui et je suis désolé de sa mort. Je lui avais promis que s'il lui arrivait quelque chose et que tu vivais ici, je ferais en sortes qu'il ne t'arrive rien. Alors tu vas venir avec nous et on va aller chercher notre princesse. 

Le rasé ne put s'empêcher de sourire. 

 – Mon père m'a parler de vous. Répondit celui-ci. Il m'a dit que si Nott était le président le plus respectable qu'il connaissait c'était en grand partie grâce à vous. Selon mon père vous étiez le stratège des Déchus, je suis ravi de voir que ça n'a pas changer. 

Du coin de l'œil, je remarquais Esteban qui se débattait pour sortir des bras de son petit frère. Il était si différent enfant. Il n'aurait jamais douter de sa petite sœur même après de telles révélation. Qui êtes vous et qu'avez vous faites de mon frère ? Ezekiel s'approcha du rasé avant de passer un bras autour de ses épaules. Mon cœur rata un battement, un sentiment nocif me prit à la gorge en les regardant tout les deux. Sans le contrôler, une pointe s'enfonça dans mon cœur. Encore un fils légitime qui rentre au bercail. Lançant un regard à Hadriel, je ne vis aucune trace d'un potentiel trouble. Suis-je si faible pour être blesser par cette simple vision ? Et puis sans que je ne le vois venir, un bras se retrouva sur mes épaules. Cette étreinte paternel me prit par surprise surtout lorsque mon regard rencontra le regard de celui à qui appartenait ce bras. Un souffle quitta mes lèvres alors que le président me fit un léger sourire.

 – Tu n'es pas moins légitime d'être un Déchu que lui, Valac. Tu es mon fils au même titre qu'Esteban et Rhydian, et tout comme H, tu as ta place chez les Déchus. N'en doute jamais petit. Tu es l'une de mes plus grande réussite. Je suis fier de l'homme que tu es devenu. Et malgré mes menaces, jamais je ne pourrais t'envoyer loin de moi, loin de nous. J'ai déjà perdu un enfant. Je ne compte pas te perdre toi aussi.

Le regard fier qu'il me lança allégea l'insécurité qui me faisait douter. Tu es l'une de mes plus grande réussite. Tandis que les autres étaient entrain d'avancer vers les voitures, Nott m'arrêta et se plaça devant moi. Son front rencontra doucement le mien. 

 – Je sais que je n'ai pas besoin de te le dire car tu sais ce que représente ce geste. Mais il faut que tu l'entente pour que la voix dans ta tête se taise. Je t'aime, Valac. Tu es mon fils. 

Mon souffle se coupa. Je crois qu'il ne me l'avait jamais dit. Bien sur il me l'avait fait comprendre mais qu'il me le dise.

 – Tu as beau faire des erreurs, tu restes le père que j'aurais aimé avoir. Et je pense que tu le sais mais je te serais toujours loyal tant que tu ne mettra aucun des miens en danger. Je t'aime papa. Répondis-je la voix tremblante.