CØNNARDS | KINNPORSCHE

Double jeux

Le Soleil dans le ciel était à son Zenith lorsque Porsche rentra chez lui, complètement épuisé mais le cœur léger pour la première fois depuis un moment.

Il nota discrètement l'absence des usuriers.

Ça faisait un moment qu'il n'avait pas eu à faire face à ces monstres avides d'argent qui prêtaient de l'argent à des taux d'intérêts exorbitants.

L'argent avait toujours été un problème pour lui, depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture. Il avait dû emprunter pour survivre, ne sachant pas qu'il se mettait lui-même une corde autours du cou que ces monstres allaient serrer jusqu'à l'étouffer.

La naïveté se payait cher dans les quartiers pauvres de Bangkok.

Porsche l'avait appris à ses dépens.

Ces hommes revenaient de temps en temps mais n'étaient plus aussi violents et pressants qu'auparavant. Ils revenaient parfois pour réclamer leur argent en ayant l'air d'une bande d'acteurs engagés pour jouer la comédie.

D'ailleurs, les usuriers violents qui venaient souvent le voir avaient disparus depuis qu'ils étaient tombés sur lui et Kinn dans sa maison, il y a trois ans, quand Porsche s'était sentit assez à en confiance pour laisser entrer un alpha dans sa maison.

Quoiqu'il en soit, Porsche n'avaient plus jamais entendu parler d'eux et ne les avaient jamais revu. À la place, il y avait une bande de crétins qui donnaient plus l'impression de jouer aux gangsters qu'à des véritables usuriers impitoyables et sans cœur qui cassaient tout et menaçaient de le kidnapper pour vendre ses organes s'il ne leur payait pas leur argent avant la date limite.

Les taux d'intérêts étaient aussi bas que jamais, Porsche arrivait même à garde la tête hors de l'eau la plupart du temps. L'argent était toujours un problème mais il n'était plus aussi désespéré. Kinn avait une fois essayait de l'aider mais Porsche avait refusé, trop fier pour accepter l'aide de l'alpha et ayant des mauvais souvenirs des personnes trop gentils qui avaient voulu l'aider pendant son adolescence, des putains de lous déguisés en agneau qui au final l'avait trahi, ce qui l'avait conduit à se battre sur des rings illégaux pour joindre les deux bouts.

Porsche ne pouvait pas faire confiance à quelqu'un en ce qui concerne l'argent. Il ne pouvait pas prendre le risque de devoir à quelqu'un, pas plus qu'il ne l'était en ce moment. Il en avait payé le prix une fois et ne voulait pas retomber dans le même piège.

Porsche ouvrit la porte de sa maison, la constatant déverrouillée. Porsche ne comprenait pas les gens qui laissaient leurs portes et fenêtres ouvertes, c'était à cause de ça que cinquante pourcent des personnes se faisaient tuer.

Porchay était négligent.

Il se déchaussa dans l'entrée, il entendit presque instantanément des rires venant du salon et la douce odeur oméga de son frère flotter dans la maison, ce qui lui fit froncer les sourcils. Porsche se rappela enfin qu'il n'était pas rentré chez lui depuis presque deux jours. Il avait laissé Porchay sans suppresseurs étant donné que celui-ci avait pris les siens la dernière fois.

Putain, lui aussi était négligent.

Il soupira légèrement à cette pensée, priant pour que Chay ne soit pas tombé sur les suppresseurs défectueux que cet imbécile de Somchai lui avait vendu, en pensant à lui, Porsche grinça des dents.

Quand il mettrait la main sur cet homme, il allait-

Porsche s'arrêta sur ses pas et renifla légèrement l'air.

Il y avait un putain d'Alpha dans sa maison, un alpha qu'il ne connaissait pas, qui n'était pas Kinn ou Tem. Il redescendit rapidement les escaliers pour retourner dans le salon et tomber sur son frère et un garçon, un alpha, un alpha ? un alpha ! Un garçon qui semblait sortir de l'adolescence, un look d'emo et punk, une veste en cuire noire et des putains de bottes de combats avec des chaines en argent dans lequel était enfilé un pantalon noir moulant.