Alima kader
Après le départ de Landry, Alima demanda à une des ménagères d'installer Nolan dans une des chambres d'hôtes. Rozen quant à elle s'etait enfermée dans sa chambre. Le fait que Nolan, le fils de sa défunte sœur l'ait appelé maman plus tôt dans la soirée, l'avait énormément troublé. Le pauvre petit. Était-il réellement au courant que sa mère était décédée ? Et la ressemblance avec cette dernière n'allait pas les aider. Non, il ne pouvait pas rester dans cette maison. Le business qu'elle fait n'est pas adapté pour avoir un enfant. Mais quelle idiote cette Hélène ! Comment avait-elle pû l'écarter ainsi de sa vie ? Faire un enfant ? Et ne même pas lui dire à elle, sa sœur ? Le pire, elle s'était laissée mourir, rongée par le cancer, alors que sa sœur pouvait l'emmener à l'hôpital. Mais à quoi pensait-elle ?
Il y a quelques années, lors d'une énième dispute entre son grand père et elle, Hélène Mbia, avait pris la décision de quitter le manoir MBIA, en laissant derrière elle sa petite sœur jumelle Rozen. Elle n'était pas d'accord pour vivre au milieu d'une famille de criminels. Avec la complicité de Landry, ils s'étaient enfui vers le nord du pays. Ils n'avaient plus jamais eu de leurs nouvelles jusqu'à ce soir, où Landry débarqua au manoir, désemparé , avec un enfant dans les bras, et suppliant Rozen de lui venir en aide.
Quand Alima entra dans le bureau, elle trouva son amie assise sur le divan. Elle feuilletait un ancien album photo de famille. Le seul que son grand père n'avait pas déchiré après le départ d'Hélène.- Il s'est endormi. J'ai aménagé une chambre pour lui avec l'aide des ménagères. Dit Alima en rangeant quelques papiers qui trainaient au sol.
- Alima, tu te rends compte que ma propre sœur a été incapable de me tenir informée de la naissance de son enfant ? Qu'est ce que je lui ai fait ? On était tellement proche avant qu'elle ne s'enfuit avec cet homme. Ce misérable , je devrais le buter ! Je lui ai plusieurs fois envoyé des messages, des appels ! Qu'est ce que j'ai mal fait ?
- Ce n'est pas de ta faute. Ne te tracasse pas pour rien .
- Elle est décédée. Tu te rends compte que je ne la reverrais plus jamais ? Le seul lien qu'elle m'a laissée c'est son fils. Le pire c'est que je n'arrive même pas à pleurer. C'est incroyable !
- Je suis vraiment désolé. Il faut qu'on trouve un endroit sûre pour cet enfant. Il ne peut pas rester ici. Même s'il y a des centaines de gardes du corps, on est jamais assez prudent.
- Oui, j'y réfléchis ! Non, en fait je n'arrive même pas ! Je n'ai même pas encore digéré le fait qu'hélène soit partie.
- Dans ce cas, laisse moi m'en charger ! Je vais lui trouver un endroit sûre. Comme ça le dernier souvenir qu'il reste de ta sœur survivra. Et tu pourras même lui rendre visite de temps en temps.
- Merci Ali.
- Je t'en prie ! Tu te souviens de ma grande sœur Ramzia ? Celle qui est en Afrique du Sud? Si tu es d'accord, je vais lui écrire. Je suis sûre qu'elle sera d'accord.
- D'accord, vas-y.
- Très bien.
- Avant que Landry n'arrive, tu voulais me parler de quelque chose d'important. Qu'est-ce que c'était ?
- Non, repose toi ce soir. On pourra toujours en parler demain.
- Non vas-y, ça m'aidera à me changer les idées.
- Si tu veux. Bairo m'a remis un dossier scellé en journée. Il s'agit d'un potentiel client. C'est un homme d'affaires marocain. Il a d'ailleurs plusieurs entreprises dans l'Afrique entière et des contacts en Chine et aux Etats-Unis.
- Grand-père n'a jamais voulu faire des affaires avec les maghrébins et tu le sais.
- Oui , je le sais mais...
- Alors c'est non !
- Écoute moi au moins !