-…et puis j’ai appris…tu t’étais fait viré…Joshua et moi…séché les cours…amoureuse de lui…
Geneviève continuait de me raconter le évènements du jour de mon exclusion, sans se douter une seule seconde que j’avais un écouteur à l’oreille et que je ne l’écoutai juste pas. Et le prix de la pire meilleure amie de la décennie est décernée à Ivory Madilyn Calloway… Riian occupait mes pensées. Sûrement pas d’une façon romantique, je réfléchissai à un jeu en particulier pour le faire plier, qu’il ne prenne plus ses grands airs en ma présence, qu’il arrête d’être aussi présomptueux.
-…trop romantique…tu ne trouves pas ?...malchance…bénévolat…karaoké…
Je hoche la tête, sans conviction toutes les deux minutes, suivi d’un petit « Hmm » pour ne pas la vexer. Et si on jouait au loup garou ? Non, il y aurait trop de joueurs à prendre en considération. Monopoly ? Les jeux de pouvoirs sont tentants mais trop longs et complexes.
-…et j’ai roulé sur Alexender en venant ici, il est aux urgences.
-Oui, tu as raison c’est une bonne idée lachai-je, sans trop prêter attention. Sans écouter tout court princesse.
Corps à corps ? Trop risqué. La grande roue ? Le karma existait. Je ne savais pas quoi faire. Un jeu de stratégie opposant deux personnes, était-ce vraiment si difficile à trouver ? Je senti soudain de l’eau couler sur mes vêtements. Geneviève Rousseau venait de signer son arrêt de mort. Je lui lançai un regard noir, ce qu’elle répondit avec un sourire triomphant et un bras d’honneur.
-Tu ne m’écoutais pas, j’ai réagi en situation de crise. Dit-elle tout simplement en haussant les épaules et en balançant sa chevelure blonde dans son dos.
-Tu…tu..tu viens de me…me lancer de l… de l’eau au visage ? Crachai-je, le feu dans les yeux, le haut trempé et le visage virant au rouge vif.
Malgré moi, mon sourire me trahit, ce qui fit éclater ma meilleure amie de rire.
-Tu ne m’écoutais pas, j’ai raison ? Demanda Geneviève, tout sourire.
-Si, si je t’écoutais. Menti-je.
-Donc ça ne te déranges pas que j’ai failli tuer ton ex ? demanda-t-elle en gloussant.
À l’entente de ses mots, je manquai de m’étouffer. Quoi ? Il fallait l’écouter Sherlock. Elle avait failli tuer qui ? Mon cœur fit un bond dans ma cage thoracique. Je la regardai dans les yeux, essayant de trouver la moindre trace d’amusement sur son visage mais son expression fermée ne disait rien de bon. Puis soudain, contre toute attente, elle se mit à rire.
-Gen, je vais te…
-Si tu avais vu la tête que tu faisais. Me coupa-t-elle dans mon élan, toujours aussi hilare. Elle reprit son calme et continua sa phrase, sous mon regard ahuri : Bon, si tu me disais ce qui se passe dans cette petite tête brune ? Qui dois-je tuer ?
Un maigre sourire se dessine à la commissure de mes lèvres face à sa phrase. Gen avait toujours été si attentionnée et surprotectrice avec moi et c’était réciproque. Comme elle avait l’habitude de dire, on veillait l’une sur l’autre.
-En deux mots : Riian Siena. Elle ouvrit grand ses noisettes à l’entente du nom de monsieur-modestie-n-est-pas-dans-mon-vocabulaire. Une étincelle illumina son visage tandis que le mien devenais blême face à son soudain intérêt pour celui-ci.
-Je savais qu’il y avait quelqu’un mais jamais je n’aurais imaginé un tel scénario ! Son sourire s’élargit, alors vous l’avez fait quand ? Je veux tous les détails. Il est vraiment aussi musclé que ce qu’on dit ? Mon teint pâlit davantage, mais qu’est-ce qu’elle s’imaginait encore cette fois ?
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Storie d'amore"O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! (...) Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Qu...