On commençait à marcher, j'étais un peu inquiète mais je me suis dit qu'il ne pouvait rien m'arriver car j'étais avec Mélodie. On rentra dans ce grenier tout poussiéreux et sali par les insectes et la crasse du temps. Je marchais à quatre pattes avec Mélodie jusqu'à ce qu'on puisse apercevoir une petite porte qu'on ne pouvait à peine distinguer à cause du manque de lumière. Quand on rentra, il y avait un petit couloir. Dans ce couloir, il y avait deux portes. Une blanche et l'autre noire. Sur ces portes se trouvaient des écritures d'une autre langue indéchiffrable que je ne comprenais donc pas.
- Tu vois ces portes, déclara Mélodie, la blanche ouvre sur l'île que l'on va visiter aujourd'hui, on la surnomme l'île de la joie. La porte noire donne sur l'île du malheur.
- Pourquoi ne va-t-on pas visiter l'île du malheur ?
- On l'appelle l'île du malheur car c'est là-bas que se trouvent les résidents du Mal, des créatures et des monstres cruels qui veulent notre mal. Personne habitant au monde de la joie n'est jamais allé sur l'île du malheur par peur de mourir...
- Oh je vois !
Malgré ce qu'elle m'avait dit, je voulais absolument aller dans ce monde même s'il est dangereux. Ce monde m'attirait par ses mystères. Je ne pouvais pas y aller avec Mélodie, elle ne voudrait jamais !
-Tu viens ?
Mélodie me sortit de mes pensées. Je hochais la tête en guise de réponse. Elle poussa la porte immaculée d'un blanc propre et parfait pour entrer dans le monde dit de la joie. En faisant un pas, puis deux et enfin quelques uns, on se sent comme transporté. Vers un autre monde, littéralement. On passa d'abord par une petite forêt. Des oiseaux passaient au-dessus de nos têtes dans un chant mélodieux et le soleil brillait sur la rivière. Au bout du chemin, se dressait une centaine de petits champignons, cela me fit penser aux schtroumpfs. Mélodie m'appris ensuite que ces champignons paraissaient mesurer quelques centimètres de hauteur mais qu'ils étaient bien plus spacieux dès qu'on y entrait. On croisa aussi toutes sortes de papillons de toutes les couleurs, de toutes les formes. Je marchais tranquillement sur le chemin pour découvrir toutes les autres créatures qui se cachaient dans ce monde lorsque je ressentis comme une morsure au niveau de ma cheville.
- C'est un elfe volant, me rassura la licorne, tu ne crains rien.
- Les elfes volants ont-ils l'habitude de planter leurs dents dans les jambes de tout le monde ?
- Non, seulement de ceux qu'ils n'ont jamais vu.
- Et combien y a-t-il d'elfes volants sur cette île ?
- Il y en a à l'infini.
Je déglutis. Ça ne me rassure pas trop de savoir que mon premier passage sur cette île sera très douloureux. Je me demande combien de créatures comme celle-là existent.
- Voici un Cupidon.
Je m'attendais à voir un petit ange en pierre avec des roses dans les cheveux et un arc, prêt à tirer sur une cible avec son petit sourire. Mais j'étais loin de la vérité. Apparament, Cupidon n'est pas du tout le même ici que dans le monde humain. Ce Cupidon était certes un ange avec une petite auréole au-dessus de la tête, mais il avait également des mains crochues et un sourire malicieux. Au lieu de tenir un arc et des flèches dans sa main, il possédait un lance-pierre avec des petites billes colorées. Ses pieds où devaient résider des petits orteils mignons comme le pourraient être des orteils de bébé, se trouvaient alors des espèces de palmes, ça ressemblait à des pieds de grenouilles. C'était une horreur et la peur commençait à s'installer.
- J'ai pas très envie de tomber amoureuse.
- Personne n'en n'a envie mais je te rassure, il est très gentil.
- J'ai du mal à te croire.
On a enfin contourné un arbre pour apercevoir des fourmis. Des fourmis ? Que font des fourmis dans un monde si incroyable ? Mélodie m'a expliqué que ces fourmis parlaient et étaient comme un signe de Bien, il n'y en n'a pas dans le monde du Mal car les fourmis entendent tout et essaient toujours d'arranger la situation des uns et des autres.
- Qui es-tu ?
Je sursautais en voyant une fourmi m'adresser la parole. Décidément, j'aurais toujours du mal à m'y faire.
- Bonjour ! Je suis Émilie Fragon. Et toi, comment t'appelles-tu ?
- Je suis la fourmi n°308765218.
- Euh... et ton nom ?
- Tu ignores donc que les fourmis n'ont pas de nom ? On les appelle par leur numéro de naissance.
- Et vous arrivez à vous y retrouver ?
- Oui, tout le monde se connaît et les fourmis sont réputées pour avoir une très bonne mémoire.
- Oh ! Et comment faites-vous pour essayer d'arranger la situation de chacun ?
- On écoute. Nous avons de très bonnes oreilles. Après, on distingue les torts et les raisons de chacun, on analyse toute l'histoire puis, on organise un genre de confrontation.
- Une confrontation ?
- On amène les concernés l'un en face de l'autre et on expose tout ce que l'on sait à haute voix jusqu'à ce qu'ils avouent leurs torts et qu'ils s'excusent mutuellement.
- C'est ingénieux.
- On le sait bien, c'est pour ça qu'on est douées et que l'on n'hésite pas à arranger les problèmes.
- D'accord. Et bien fourmi n° ... Je ne sais pas ton numéro, ravie de t'avoir rencontrée, j'espère te revoir bientôt. Tu m'expliqueras ce que tu fais en détail.
- N°308765218. Mais tu peux m'appeler... Bob.
- Très bien, Bob !
- Bienvenue parmis nous.
Nous avons ensuite continué à marcher le long du chemin jusqu'à arriver à une sorte de grotte ornée d'un drapeau décoré de lignes horizontales rouges et vertes avec un logo jaune au milieu.
- Il me semble qu'il faut que je te présente quelqu'un, Émilie.
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Un monde féerique.
FantasyÉmilie se retrouve entre rêves et réalités dans un monde merveilleux. Comment est-elle arrivée là ? Elle ne le sait pas. Où est-elle ? Elle ne le sait pas non plus. Une petite enquête s'impose. Suivez cette aventure avec elle. @WonderfulsWords ne t...