Jour 23

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POV : Quand le pot de peinture est plus beau que la peinture elle-même


Rien à voir. Bref. 


Bonne Rentrée à tous


je sais qu'il y en a qui ça stresse énormément même si j'ai jamais su pourquoi. J'ai toujours détesté l'école, ça me donnait juste une excuse pour sortir.


anyways Courage à tout le monde.



Moi je rentre nulle part pour le coup, et ça me donne envie de me cogne r contre un mur. 


J'aime pas l'inactivité, ça me rends malade. C'est l'occasion rêvée des idées de m'envahir. Et je le hais tellement, ces idées.



J'ai finis le storyboard mais ça on s'en fout. J'en marre de tout ça.


Un scénario de film d'auteur interne ça colle pas avec le style bd. 



j'en ai surtout ras le bol de ces dits films en fait. 


Enfin, c'est pas que je le rejette en entier. Il y a un tas de trucs chouettes, des films bons, des moins bons, des pépites et des nanars comme partout ailleurs.


Le problème c'est que ça fait partie d'une culture a part, et ça porte des messages et des idées selon lesquelles les gens comme moi soit n'existent pas, soit c'est de la racaille a massacrer pour paraître badass.


J'ai toujours eu ça sous le nez. Même dans la meilleure des utopies

je n'ai pas ma place. Et malgré tout, j'ai continué à regarder des films et a avaler toutes ces idées naïvement, et maintenant ça me dégoûte.


Faut-il séparer l'œuvre de l'artiste?

Je sais pas mais presque tous les artistes vont me cracher dessus et s'en aller écœuré s'ils m'entendent parler de leurs œuvres. Même en bien.


Du coup, je me rends compte que je suis la bienvenue nulle part.


"Mais MAelk faut pas dire ça ici on est ouvert d'esprit on accepte n'importe qui tant qu'il est gentil"


Y a que sur Wattpad qu'on dit ça. Dans la rue ça se passe jamais pareil.



Chacun a sa petite commu, son groupe de gens avec qui il peut parler de trucs qu'ils aiment et qu'ils partagent en commun



Bin pas moi. Et c'est pas faute d'avoir cherché. 


J'ai même pas a qui parler. Ça fait des semaines que j'ai pas ouvert la bouche.


Dans la maison on ne me cause pas. Ailleurs, on ne me cause pas et on me défigure. 



Et c'est pas un problème en soi, je peux très bien rester toute seule sans parler. Le problème c'est que tout le monde autour parle , rit, pleure, passe du temps avec les autres, se détestent , s'aiment, se battent, se reconcilient.


Mais pas moi. Tout autour de moi est mort. Je suis aussi utile et présente qu'un cendrier dans une salle non fumeurs.


C'est à se demander à quoi ça me sert d'être là, de faire semblant de "vivre"


Putain je suis si ridicule, si pathétique. 


Je sais que je suis pas seule l'histoire le prouve. Mais je n'ai même plus le luxe de réussir à me cacher dans mon monde imaginaire.


Dès que j'ai la moindre idée, le moindre bout d'histoire ou de je n sais quoi, je refoule tout en masse, tellement je sais que si je vais au bout, ça va être de la merde et j'en aurait trop honte


Je ne sais même plus ce qui est bien ou pas. Personne est là pour me le dire. Tout le monde s'en fout.



Oui. Pathétique c'est le mot. Et pas dans le sens littéraire.


Je me sens si seule.



J'ai fais une première planche mais je doute que je vais aller au bout du projet.



Si ça trouve je vais juste faire passer une mauvaise journée à des gens avec ma sale gueule et mon manuscrit nul.




Du coup, que faire?



Ravaler sa solitude pour mieux la recracher plus tard, et aller remater L'école des turbulents encore une fois.



D'ailleurs je viens de me rendre compte que Trinita c'était Terence Hill, mais la qualité du lecteur dvd et sa face barbouillée me l'ont rendu méconnaissable. En plus j'étais petite et je comprenais rien. Je l'avais oublié.




Je sais pas pourquoi je raconte ça. 



Rien à voir pourquoi je parle de ça?




Rantbook d'une dessinatrice en vadrouilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant