Chapitre 17 John

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Je m'extrais du véhicule, mes souliers claquant contre le bitume tandis que mes yeux balaient la scène. Les hommes qui m'attendent sont des figures redoutées, des chefs de guerre, des tueurs impitoyables, tous réunis ici pour une seule raison : écraser l'ennemie et ses hommes.

L'air est lourd de tension, mais aussi de détermination. Chacun sait que ce soir est différent. Ce soir, nous ne nous battons pas seulement pour le pouvoir, pour le territoire, mais pour une cause plus particulière, plus viscérale.

La future Madrina d'Amérique du Nord.

Je m'avance, mes alliés formant une sorte de demi-cercle autour de moi. Leurs regards sont fixés sur moi, attendant mes ordres. J'inspire profondément, laissant la rage froide me guider.

— Ce soir, nous mettons fin à tout ça, dis-je d'une voix forte et claire. Lopez pense qu'il peut jouer avec nous, qu'il peut s'en prendre à ce qui m'appartient. Il a tort. Nous allons entrer là-dedans, et nous allons tous les détruire. Pas de pitié, pas de quartier. C'est une putain de battue !

Je marque une pause, balayant du regard chaque visage qui m'entoure, m'assurant que tous comprennent l'importance de ce qui va se passer.

— Vous savez ce que vous avez à faire. Lopez et ses hommes ne doivent pas sortir vivants de cet endroit. Récupérez tout ce qui pourrait nous être utile, et faites en sorte qu'aucun ne respire.

Je fais un signe de la tête à Lex et Jay, qui se mettent immédiatement en mouvement, coordonnant les équipes.

— Maï est la priorité, ajouté-je en m'adressant directement à mes hommes les plus proches. Je veux que chaque salle, chaque couloir soit fouillé. Vous me la ramenez en vie, quoi qu'il en coûte. Je veux qu'elle soit entre les mains des médecins. Je reviendrai avec la tête de Lopez entre mes mains, faite de même avec Mendoza et son bâtard de gosse.

Les hommes acquiescent, prêts à se lancer dans la bataille. Je me tourne une dernière fois vers l'entrepôt, une silhouette sombre et menaçante dans la nuit. Puis, d'une voix calme, mais implacable, je lance l'ordre que tout le monde attendait :

— Que le sang règne !

Avec ces mots, nous nous mettons en marche, une force irrésistible prête à faire de cet endroit un putain d'abattoir sur tout ce qui se trouve sur notre chemin. Ce soir, le sang va couler, et je ne m'arrêterai pas tant que Maï ne sera pas à mes côtés, saine et sauve.

Le chaos se déchaîne autour de moi, les coups de feu retentissent, chaque détonation résonnant dans l'entrepôt comme un coup de tonnerre. Les cris, les gémissements et le bruit sourd des corps qui s'effondrent emplissent l'air. Je me déplace avec une précision mortelle, mon arme ne manquant jamais sa cible. Chaque tir est calculé, chaque mouvement est maîtrisé. Les hommes tombent les uns après les autres, leurs vies s'éteignant sous mon regard froid et déterminé.

Lex et Jay sont déjà partis, déterminés à retrouver Maï, mais je sais que mon chemin doit croiser celui de Lopez. Chaque garde que j'élimine, chaque obstacle que j'abats me rapproche un peu plus de lui. Mon cœur bat fort, non pas par peur, mais par une rage glaciale qui alimente mes gestes, qui aiguille chaque coup que je porte.

Un garde se jette sur moi avec un couteau, mais je suis plus rapide. D'un geste fluide, je bloque son attaque extrait mon poignard de son étui collé contre ma peau et enfonce ma lame dans sa gorge. Le sang jaillit, mais je ne m'arrête pas. J'arrache mon couteau de sa chair et continue d'avancer, laissant derrière moi un sillage de destruction.

L'entrepôt est devenu un véritable champ de bataille, une scène de carnage où le sol est désormais taché de sang. Les murs de béton, autrefois froids et impassibles, sont maintenant marqués par des éclaboussures rouges, des impacts de balles, et des traces de lutte désespérée. L'air est lourd, saturé par l'odeur métallique du sang, mêlé à la poudre et à la sueur.

Rose Noire, Tome 2 : Il Padrino & La MadrinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant