𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟕. 𝐑𝐄𝐌𝐀𝐑𝐐𝐔𝐄.

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"I wanted to see the worldThrough your eyes until it happenedThen I changed my mind"

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"I wanted to see the world
Through your eyes until it happened
Then I changed my mind"

kyoto  - phoebe bridgers

SEPTEMBRE, 1996

— Tu te rends compte? On est enfin dans la même classe ! se réjouit ma meilleure amie. Je vais te coller toute l'année.

      Un rire soufflé s'échappe de mes lèvres, tandis que nous nous dirigeons vers le point de rassemblement, où le proviseur prononcera son discours.

— C'est cool, dis-je.

         Mon angoisse noué dans mon estomac bloque mes émotions. Une partie de moi se réjouit d'être avec Ange cette année, mais l'autre partie a déjà trouver une raison de déprimer pour le reste de l'année. De nouveaux bourreaux entrent en jeu, et leurs regards ne passent pas inaperçus.

La peur de devoir assumer qui je suis réellement me ronge. Car construire une personnalité en présence de nouvelles personnes, ne rendra pas les choses meilleures.

Je peux être n'importe qui, mais pas le vrai Mateo.

     Une immense foule aux diverses couleurs coule dans le couloir. Mes tympans ont du mal à se concentrer sur les paroles de ma meilleure amie alors qu'elle exprime sa joie ; les discussions incessantes des étudiants brouillent mon attention.

— Ah oui ! Makkusu ne sera pas là pour la cérémonie, annonce-t-elle, replaçant une mèche derrière son oreille.

Je fronce les sourcils, étonné par cette absence. C'est sa dernière année et il rate son accueil ?

— Ah bon ? Pourquoi ? je demande, les yeux vers elle.

Celle-ci continue de se diriger vers le point de rassemblement, elle finit par hausser les épaules en guise de réponse, laissant un vide entre nous.

Évidemment, cette question est idiote pour elle, vue l'évidence de la situation...

Mais cela ne m'empêche pas d'en vouloir savoir plus sur son état.

En route, je lui demande le numéro de son frère. Ange se méfie mais accepte de me le passer, malgré la galère que je traverse avec ce clavier à touche.

           Nos semelles claquent sur le bitume lorsque nous sortons du bâtiment H, et nos peaux sont plongées sous les éclats du soleil d'été. Certains se munissent de leurs lunettes de soleil, mais sont signalés par les surveillants qui les réprimandent à la seconde. Des insultes fusent dans l'air contre ces derniers.

Ici, aucun accessoire n'est toléré à Dreamscape. Ce serait un manque de respect pour l'école. Je hausse les épaules lorsque Ange me demande si j'ai une idée du nouveau menu de la cantine.

𝓟𝐑𝐄𝐓𝐓𝐘 𝐎𝐍 𝐇𝐈𝐌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant