Ce matin je me réveille après une nuit assez courte. J'ai eu du mal à trouver le sommeil et j'ai hésité plus d'une fois à demander à Monsieur de venir dormir avec moi, me réconforter.
Mais à 4h du matin ce n'est pas le genre de message que l'on peut se permettre d'envoyer... Il aurait fallu y penser avant !
Je ne me sens pas en forme ce matin et pourtant j'ai une visioconférence qui m'attend dans peu de temps. Je jette un coup d'œil à mon téléphone et m'aperçois que j'ai reçu un message de mon maître. De quoi me mettre de bonne humeur d'un seul coup !
" Bonjour Ophélie, j'espère que tu as passé une bonne nuit et que tu te sens mieux. Dis-moi quand tu seras prête à reprendre nos séances, je refuse que tu te forces à reprendre rapidement si ça ne va pas. Sur ce, bonne journée ma chère soumise :) "
Le problème c'est que j'ai terriblement envie qu'il me prenne là sur le lit et me baise.
Décidément... Ta libido est en feu depuis que tu as rencontré ce Léo.
Disons qu'il a le don pour la faire monter en flèche...
Mais trêve de plaisanterie... Il a raison, je dois me reposer jusqu'à être sûre d'être en mesure de reprendre comme avant.
Mais d'un autre côté j'ai vraiment envie de le voir... Je lui propose donc de venir dîner chez moi ce soir s'il est disponible. À mon plus grand plaisir il accepte et je saute de joie avant de réaliser qu'il ne me reste plus rien dans le frigo, j'ai juste une pauvre petite boîte de conserve au fond d'un placard... Des courses s'imposent mais avant boulot.
~
Quelques minutes avant que mon maître n'arrive, je reçois un message de Céline. Elle souhaite s'excuser, elle n'avait pas compris la situation et surtout ce que je ressentais.
Ce n'est qu'un malentendu alors je ne vais pas la détester ou que sais-je encore... Mais j'ai besoin de ne pas la voir ni lui parler pendant quelques temps et elle semble le comprendre.
Monsieur sonne ensuite et je lui ouvre avec un sourire sincère.
« - Merci d'être venu.
- Merci de m'avoir invité. »
Le repas s'est vraiment bien passé, il m'a raconté sa journée passée à terminer l'ameublement de sa maison.
« - Ma journée a été bien moins passionnante... Je n'ai fait que travailler mais je n'étais même pas concentrée. Je pensais à vous.
- C'est-à-dire ?
- Je veux reprendre les séances, j'en ai besoin. S'il vous plaît.
- Rien ne me ferai plus plaisir. »
Je termine avec difficulté mon dessert, sentant son regard sur moi. La tension dans la pièce devient vite électrique, excitante, et ce malgré nous. Ce n'est effectivement pas vraiment fait exprès, on a juste très envie de l'autre et on tente de se le faire comprendre chacun à notre manière.
« - Enfin fini !
- Je ne mange pas aussi vite que vous.
- Disons que j'avais hâte d'arriver au dessert. »
Cette phrase n'a pourtant rien d'extraordinaire, elle n'est même pas très... originale. Mais son regard et l'intonation de sa voix me procurent de véritables frissons d'excitation.
« - Et maintenant que vous vous êtes servi deux parts j'imagine que vous n'avez plus faim.
- Oh si, mais pas d'une charlotte aux fraises, aussi délicieuse soit-elle. »
Son sexe aussi doit être délicieux...
Tais-toi ma conscience, ce n'est pas le moment d'avoir de telles pensées. Ma libido est déjà à un haut niveau et j'ai l'impression que je pourrais gémir au moindre contact physique avec lui.
Je me lève pour débarrasser, ne sachant pas quoi faire d'autre, puis il me suit du regard avant de se lever à son tour. Ses mains se posent sur mes hanches avant de remonter vers mes seins dont les tétons pointent déjà à travers le fin tissu de la robe.
« - Le rouge te va très bien... »
Je rougis à son compliment avant qu'il ne baisse la fermeture éclair et ne me retire la robe sans perdre de temps.
« - Mais je te préfère nue. »
Sa main se place directement entre mes jambes et un de ses doigts entre en moi. Je lâche un soupir de plaisir tout en renversant ma tête en arrière sur son épaule.
« - Alors comme ça on n'a pas mis de culotte ?
- Cela vous pose-t-il un problème, Monsieur ?
- Bien au contraire... »
Un deuxième doigt entre dans mon intimité et cette fois je me cramponne à l'évier. Je gémis sans retenue, me foutant complètement des voisins. J'aime trop ça, je suis vraiment addict de ses doigts, de ses gestes... De Lui, tout simplement.
~
« - Écarte davantage tes cuisses... Oui voilà. »
Je crois que je ne pourrai jamais me lasser de cette sensation, celle de son sexe chaud se contractant autour de mes doigts, d'entendre ses gémissements plaintifs qui réclament toujours plus, de voir son corps offert n'éprouvant du plaisir que grâce à moi.
Je me délecte toujours de chaque instant passé avec elle tout en sachant qu'au fond j'ai besoin de bien plus encore, d'aller plus loin.
Je retire mes doigts et la prends dans mes bras, essayant de calmer mes pulsions.
« - Tout... Tout va bien ? »
La pauvre semble vraiment s'inquiéter.
« - Oui ne t'inquiètes pas, j'ai juste une idée mais je me demande si ce ne serait pas trop tôt.
- Dites-moi.
- J'aimerais t'emmener chez moi, là maintenant, tester la cage. »
Plus un bruit.
J'ai peur alors de l'avoir brusqué mais elle me répond avec un air enjoué.
« - J'ai cru que vous ne le proposeriez jamais. »
Je souris, vraiment d'un immense sourire.
Décidément Léandre la connaît bien, comme il me l'a dit, je n'ai pas besoin d'être trop protecteur et prudent avec elle. Il est temps d'accélérer encore les choses et de passer à ce que je préfère...
« - Surtout garde bien en tête ton safeword, car je ne vais pas te ménager.
- Quand est-ce que vous allez comprendre que je n'attends que ça ? Alors certes j'adore que vous soyez si prévenant avec moi mais honnêtement j'ai toujours envie de plus avec vous comme si... Comme si dès que je ressens une nouvelle sensation forte, je veux aller encore plus loin, la ressentir davantage et de manières toujours plus... Euh...
- Sadique ?
- Oui ! Enfin... Pas forcément dans la douleur mais...
- Dans la torture sexuelle, mais pas sous forme de séance de flagellation.
- Oui voilà... Enfin tant que vous comprenez ce que je veux...
- Oui je comprends et crois-moi tu ne seras pas déçue. »
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Domine-moi...
Romance"Ce qu'on appelle le bonheur, c'est sa propre capacité d'aimer la vie." - Jean Royer - ~ Ophélie est très jeune lorsqu'elle subit un tragique accident qui la rend handicapée à vie. Contrainte de trouver un autre travail et de continuer à vivre dans...
