08/09/24 : Restreinte

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Thème : Restreinte

Musique : Winter Snow, Virginio Aiello

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Mon imagination qui déraille

Peint les autres en couleur,

Et si par-dessus tout,

J'aime les âmes vertes,

Brunes, bleues ou violettes,

Je me sens si restreinte

En présence des âmes roses.


Ils me dévisagent avec leurs grands yeux

De malheureux qui n'aiment pas le bonheur,

Ils veulent de l'ordre parce qu'ils ont peur de la vie,

Ils crachent sur les gentils parce qu'ils ont peur de donner,

Mais ils n'hésitent jamais à prendre,

Car ceux qui ont les mains pleines gardent le contrôle,

C'est du moins ce qu'ils aiment à se dire pour se rassurer,

Moi, je crois surtout qu'ils n'ont jamais osé exister.

Les âmes roses, elles sont surtout pâles et condamnées,

Elles se restreignent toutes seules,

Et elles aimeraient qu'on fasse de même.

Trop souvent en leur présence,

J'oublie qui je suis et qui je veux être.


Mais bon, il y a ta silhouette framboise

Qui peine mon coeur depuis qu'elle est loin,

J'ai marché loin de toi, je l'avoue,

J'ai laissé sur la presqu'île nos rires d'amies,

Et souvent je me demande si j'ai eu raison.

Dans le fatras de la synesthésie

Est-ce que je t'ai cru trop rose ?

Est-ce que j'ai nié ton rouge ?

Les âmes pourpres sont les plus sincères,

Elles aiment exister plus que tout,

Elles aiment aimer,

Elles donnent sans discontinuer.

O dis-moi comment peux-tu être rose et rouge à la fois ?


Tes couleurs se heurtent et se dévorent,

Elles se frappent et se maltraitent,

Tes couleurs ne vont pas ensemble,

Comment on vit, quand on a la colorimétrie contrariée ?

Est-ce la rose ou la rouge qui tient encore à moi ?

Que voudrais-tu que je t'écrive ?

Que voudrais-tu que je ne souhaite ?

J'ai l'âme orange et violette,

Mais ces mots n'ont jamais eu de sens pour toi,

Ils ne peuvent se colorer de vérité que pour moi.

J'ai l'âme automne,

Toi la fin de printemps,

Pourquoi je t'aime si fort depuis qu'on se connait ?

Les ravages des couleurs sur ma pensée

Ont-ils eu raison de notre amitié ?

Ou étaient-ils l'étincelle d'une vérité

Qu'on aurait aimé pouvoir nier durant des années ?


Je n'ai jamais su quoi te dire,

Car ce que je pense, je le vois,

Clapotis mystérieux de nuances mouvantes,

Je nage à travers ma propre sensibilité,

J'embrasse des paysages humains qui me composent,

Je navigue entre des couleurs, des notions et des odeurs,

Tu sens l'espoir, la vitalité, le courage et la force,

Et s'ils n'ont pas de parfum pour les êtres humains,

Sache que j'en connais la fragrance

Car je l'ai saisi plus d'une fois en te côtoyant.


J'ai dans le cerveau un bourdonnement pétillant,

Qui préexiste à tout jugement,

Ai-je tout brisé au nom d'une couleur ?

Peut-être.

Ai-je eu tort ?

Sans doute et puis pas le moins du monde,

On avance le long d'un chemin qu'on façonne sous nos pieds,

Le mien fleurit de couleurs et de concepts

La poésie se nourrit des choses qui n'existent que pour moi

Mais qui toujours, seront bien plus tangibles que tout le reste.

Tes nuances framboises m'ont dérouté plus d'une fois

Incapable de savoir comment te parler

Incapable de comprendre ce qui dans ta tête se tramait

Je n'ai pas su t'atteindre, t'aider, t'aimer comme il le fallait,

Pardonne-moi,

Et dis-toi que pour moi,

L'amitié aura toujours cette étrange nuance

Qui porte ton nom,

Mélange de rouge sincérité et rose désordonné.


(désolée si c'est incompréhensible)



Quinze minutesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant