J'étais tétanisée devant cette vision d'horreur. Des larmes se mirent à couler toutes seules sur mes joues. La peur, la tristesse et la colère m'envahissaient.
Je tremblais énormément, j'avais du mal à respirer, j'essayais de crier, mais aucun son ne sortait de ma bouche.
J'étais complètement paniquée, je ne savais pas quoi faire. Je reculais et regardais ailleurs. Je me suis assise, ou plutôt écroulée par terre, et j'ai pris mon téléphone en tremblant.
Tout en tremblant, j'ai composé le numéro de la police et lancé l'appel. La police a répondu rapidement, mais je n'arrivais pas à parler ; aucun son ne sortait de ma bouche.
J'espérais qu'ils réussissent à localiser mon appel et qu'ils arrivent rapidement. Heureusement, ça a été le cas.
Quand la police est arrivée, ils m'ont emmenée un peu plus loin. En m'éloignant, je remarquai qu'il n'y avait plus rien d'écrit sur le mur, seulement des éclaboussures de sang.
Ils me parlaient, mais je n'arrivais pas à répondre. Je pleurais et tremblais énormément. Je leur ai donné ma carte d'identité, puis j'ai pris mon téléphone, cherché dans mes contacts et sélectionné ma mère. J'ai ensuite tendu mon téléphone à un policier.
Ils ont appelé ma mère, et mes parents sont rapidement arrivés. Ils essayaient de me réconforter, en vain. Je ne parlais pas ; tout ce qui sortait, c'étaient des larmes.
Pour l'enquête de la police, j'ai dû leur parler en écrivant. J'écrivais très mal à cause des tremblements. Je n'osais pas parler de l'histoire, de peur qu'ils ne me croient pas et qu'ils me prennent pour une folle, surtout qu'il n'y avait plus rien d'écrit sur le mur. Je ne comprenais pas...
Après cela, j'ai dû prendre des calmants et j'ai été obligée de voir un psychologue.
Je ne parlais toujours pas. Ce n'était pas que je ne voulais pas, mais je n'y arrivais pas, comme si j'étais devenue muette. Je devais répondre en écrivant.
Je voyais le psychologue tous les jours. J'avais peur de lui parler de l'histoire, mais je voulais vraiment qu'on retrouve celui ou celle qui avait tué Jordan et ses parents. Alors, un jour, j'ai décidé de lui en parler. J'avais peur qu'il me prenne pour une folle et qu'il ne me croie pas.
Je lui ai tout expliqué par écrit : que j'avais commencé à lire une histoire d'horreur sur Internet qui racontait ma vie et mon avenir, que j'en avais parlé à Jordan et qu'il avait tout lu, qu'il m'avait alors dit de ne surtout pas continuer la lecture, et qu'il était mort en essayant de changer le récit. Je lui expliquais tous les détails.
Il m'a alors demandé de lui montrer l'histoire. Je lui ai dit que j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose, comme à Jordan, mais il a insisté pour la voir, alors je lui ai donnée.
Je me suis mise à pleurer en lui demandant, toujours par écrit, s'il me croyait qu'une histoire racontait ma vie et que Jordan était mort parce qu'il avait essayé de changer le récit. Je tremblais et pleurais énormément. Le psychologue a réussi à me calmer. Il m'a dit qu'il me croyait et qu'il allait tout lire après notre rendez-vous.
Après le rendez-vous chez le psychologue, je suis rentrée chez moi avec mes parents. Je ne parlais pas, je n'arrivais pas à manger, et je pleurais énormément. Mes parents étaient très inquiets et ne savaient pas quoi faire pour m'aider. Je n'arrêtais pas de faire des cauchemars et je ne pouvais plus aller à l'école. Deux semaines s'étaient écoulées depuis la mort de Jordan.
Le soir, je me suis couchée sur mon lit et j'ai reçu un message de Marie, une amie de l'école.
-Marie : Salut Mélissa, j'espère que tu tiens le coup. Je m'inquiète beaucoup, ça fait deux semaines que tu n'es plus venue à l'école.
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Pensées Horrifiques
TerrorPensées Horrifiques est une anthologie où chaque chapitre (parfois en plusieurs parties) raconte une nouvelle petite histoire sur le thème de l'horreur. Préparez-vous à frissonner de peur et à faire de beaux cauchemars. (L'image sur la couverture et...