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Je passa une grande partie de la nuit éveillée, les yeux rivés sur le plafond, cherchant désespérément un moyen d'échapper à cette situation, à cet homme, à ce sentiment étrange qui commençait à me ronger.

Chaque parole de Zayn résonnait encore dans mon esprit, et malgré moi, je me surpris à remettre en question mes convictions.

La lune, haute dans le ciel, projetait une lueur pâle à travers les rideaux de soie. Je soupira et me redressa dans le lit, mon corps encore douloureux. Mes pensées tourbillonnaient, me privant de tout répit.

Je me leva finalement, incapable de rester immobile plus longtemps. Mon regard se posa sur la grande porte qui menait au balcon. Je m'approcha doucement et l'ouvrit. La fraîcheur de la nuit m'enveloppa, apaisant un instant mes nerfs tendus.

Je m'avance, mes doigts glissant le long de la balustrade, mes yeux scrutant l'horizon.L'obscurité de la nuit masquait la ville en contrebas, mais le sentiment d'être enfermée restait omniprésent.

Je repensais aux paroles de Zayn : « Peut-être que nous ne sommes pas si différents. » Cette idée me hantais. Non, je ne pouvais pas être comme lui. On venaient de mondes si opposés. Pourtant, quelque chose au fond de moi-même me tourmentait, une partie de moi qui voyait au-delà de son masque.

J'étais perdue dans mes pensées, mais un bruit derrière moi me fit sursauter.

Je me retourne et me retrouve face à Zayn, qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Ses yeux noirs brillaient sous la lumière de la lune, rendant son visage encore plus énigmatique.

« Tu n'arrives pas à dormir non plus ? » murmura-t-il, s'avançant lentement vers moi. Il portait une chemise noire à moitié déboutonnée, son allure décontractée et dangereuse.

Je me raidis.

— « Qu'est-ce que tu veux ? » demandais-je, essayant de maintenir une distance, à la fois physique et émotionnelle.

Zayn s'arrêta à quelques pas de moi, ses bras croisés, m'observant avec une intensité presque dérangeante.

— « Je veux que t'arrêtes de me fuir. », répond-t-il calmement.

Un frisson parcourut mon corps. Ce n'était pas seulement le poids de ses paroles, mais la manière dont il les prononçait, comme si c'était une vérité inéluctable. Pourtant, je serra les poings, refusant de me laisser emporter par ses jeux.

Je ne te fuirai pas éternellement, déclarais-je avec détermination. « Mais je m'en sortirai. Je ne te laisserai pas me garder prisonnière. »

Zayn se rapprocha encore, réduisant la distance entre nous, jusqu'à ce que son souffle chaud effleure mon visage.

Tu es libre de penser ce que tu veux, murmura-t-il, un sourire imperceptible aux lèvres. « Mais tant que tu seras ici, tu n'échapperas pas à cette réalité. »

Je planta mon regard dans le sien, essayant de résister à cette attraction irrésistible qu'il exerçait sur moi.

Quelle réalité ? Que je suis ta prisonnière ?, lui demandais-je en le questionnant du regard.

Zayn hocha lentement la tête, mais son sourire se fit plus sombre.

Non, la réalité que tu commences à ressentir quand je suis proche de toi, me déclara-t-il.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Les mots de Zayn me faisant écho à ce que je craignais depuis notre première rencontre. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert, exposant mes doutes, mes peurs. Mais je refusais de céder.

Les ombres du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant