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Les jours passaient, et l'atmosphère dans le manoir de Zayn était de plus en plus lourde. Depuis notre retour du hangar, Zayn s'était refermé. Il m'évitait constamment, préférant rester enfermé dans son bureau ou partir pendant des heures sans dire un mot.

Ses regards étaient devenus froids, indifférents, et sa présence, auparavant si intimidante, était désormais marquée par un mur de glace entre nous.

De mon côté, je me sentais de plus en plus perdue. Les sentiments que j'essayais de réprimer pour Zayn grandissaient malgré moi. Chaque fois qu'il passait près de moi sans me accorder un regard, mon cœur se serrait un peu plus.

Mais je refusais de l'admettre ouvertement. C'est un homme dangereux, et pourtant, quelque chose en moi continuait de m'attirer vers lui, comme une flamme à la fois destructrice et fascinante.

Je repensais à notre étreinte dans le hangar, ce moment rare de proximité. Mais depuis, Zayn avait choisi de m'ignorer, comme si cet instant de vulnérabilité n'avait jamais existé.

Pourquoi m'évitait-il ? Je me posais sans cesse la question, cherchant des réponses dans les souvenirs de nos récent affrontement. Mais aucune logique ne ressortait de son comportement.

Une nuit, tandis que Zayn était sorti pour régler des affaires, j'erra une nouvelle fois dans les couloirs du manoir. Mes pensées se dirigeaient, comme à chaque fois, vers les mystères qui entouraient mon passé.

Je me rendis dans le bureau de Zayn. Je savais que cet endroit contenait des réponses, même si je ne savais pas exactement lesquelles.

En fouillant dans les tiroirs de son immense bureau de bois massif, je tomba sur un vieux carnet, abîmé par le temps. Ce n'était pas un dossier d'affaires, mais quelque chose de plus personnel, de plus intime.

Je m'assis, le carnet entre mes mains tremblantes, et commença à lire.

Les premières pages étaient des notes griffonnées, probablement par le père de Zayn. Elles décrivaient des transactions financières, des alliances avec des familles criminelles puissantes.

Mais au fur et à mesure que je tournais les pages, je découvris quelque chose d'encore plus troublant. Mon nom.

« Mira Almani » écrit à l'encre noire, apparaissait au milieu d'un paragraphe concernant un accord entre deux familles.

Je sentis mon cœur s'arrêter. Pourquoi mon nom se trouvait-il là ? Et surtout, pourquoi le père de Zayn écrivait-il à propos de moi, bien avant que je ne rencontre Zayn ?

En continuant ma lecture, les pièces du puzzle commencèrent lentement à s'assembler.

Mes parents avaient été mêlés à une affaire dangereuse. Ils avaient contracté une dette envers la famille de Zayn. Une dette si importante qu'ils n'avaient pas pu la rembourser.

L'accord qui s'en suivit était simple : ils devaient disparaître.

La vérité s'abattit sur moi comme une vague glacée. Mes parents ne m'avaient pas abandonnée par choix. Ils avaient été forcés de fuir, sous la menace de la mafia.

Et la famille de Zayn, à l'époque dirigée par son père, avait joué un rôle central dans cette décision.

Je sentis une boule se former dans ma gorge. Toute ma vie, j'avais cru que mes parents m'avaient abandonnée, mais la vérité était plus terrible encore : ils avaient été victimes d'un système qu'ils ne pouvaient pas combattre. Et ce système portait le nom de Zayn.









Point de vue de Zayn :

Je rentra plus tard que prévu ce soir-là. Mes affaires avec les Kozlov m'avaient épuisé, mais quelque chose n'allait pas. En montant l'escalier, je remarque que la porte de mon bureau était entrouverte.

Les ombres du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant