Une therapie ?

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Nous sommes le lendemain de ce v!ol. Je n'ai pas encore désinfecté la plaie qui est sur mon bras, je n'ai rien pour. Je me sens salie, j'ai l'impression que mon corps ne m'appartient plus et que ses mains resteront à jamais graver sur ma peau. J'ai besoin de quelqu'un à qui me confier, mais pas un psychologue, j'ai besoin d'Élouan. Je sorti mon téléphone et l'appela
Après deux secondes qui fut les plus longues de mon existence il décroche.

-Layla ?
-Salut Élouan...
-Comment tu vas ? Ça fais longtemps que je ne t'ai pas entendu.me questionna t'il.
Je sens l'inquiétude et la peine dans sa voix, et ça me brise le coeur.

-J'ai besoin de te parler Élouan... quelque chose de grave s'est passé.mon ton est sérieux mais urgent à la fois.
-Je t'écoute.me répondit-il.

Je lui expliqua l'histoire de A à Z. Je peux presque sentir sa mâchoire se serrer quand je lui parle du v!ol et du fait qu'Aaron m'ai suivi jusqu'ici. Il prit une longue inspiration, essayant de se calmer puis prit la parole.

-Tu dois revenir à Los Angeles. Layla il faut que tu rentres au plus vite.
-Je ne peux pas... je dois encore rester ici pour un mois au moins. J'ai les impôts à payer et je ne peux pas partir avant.

Il soupire, dépassé par la situation.

-Alors je viens, donne moi ton adresse.
-Quoi ? Élouan ne quitte pas Los Angeles pour moi.
-Layla donne moi ton adresse.

Je lui envoya, je savais que ça ne servait à rien de résister.
                                        ***
Après quelques minutes je raccrocha, je m'allongea sur mon lit, celui qui me rappelle ce que j'ai subi. Je jeta les draps par la fenêtre et le matelas, bien décidée à en racheter d'autres. Puis je vis Jean, sortant de sa voiture et regardant la fenêtre où j'étais. Je descendis et ouvrit la porte, je courra dans ses bras et l'enlaça. J'ai besoin de soutien, j'ai besoin de me sentir protégée.

-Layla il s'est passé quoi ?

Son regard se pose sur mon bras et se noircit.

-Qui a fait ça ?

Je pris une longue inspiration, et lui raconta tout. Ses yeux passèrent de l'incompréhension au choc puis à la colère. Je senti le poids de son regard sur mon bras et l'envie irrépressible de tuer l'homme qui est la cause de mon traumatisme.

-Layla pourquoi tu ne m'as pas appelé plus tôt ? me demanda t'il d'une voix tremblante.

-Je suis désolée Jean...Je me sens tellement sale et coupable... j'aurais dû prévenir la police tout ça est de ma faute.

Une larme coula le long de ma joue tandis que je me remémore les mots qu'il chuchotais à mon oreille et ses mains parcourant mon corps. Je peux encore les sentir, touchant chaque centimètre de moi et me possédant. Je suis faible contre lui et je le serais toujours.

Il prend délicatement mon poignet et tourna mon bras pour mieux voir la blessure. Une plaie remplie de sang apparu. Je tourna le regard ne pouvant pas voir cela.

-Laisse moi t'aider.me dit-il

Je hocha la tête sachant que je n'ai pas d'autres choix.

Il prit un kit de soin dans sa voiture et se dirigea vers moi. Puis il m'emmena dans la maison. Je m'assois sur un fauteuil et il se plaça devant moi. Jean sorti un coton et du désinfectant puis il commença à nettoyer ma plaie.

-Ça va faire un peu mal. Me prévient-il.

Je serre les dents, prête à encaisser la douleur du coton sur ma peau. Des mouvements sont doux et précis comme si il avait peur de me briser, comme si j'étais un bout de verre fragile.

Après un petit moment il mit un bandage sur mon bras et se recula un peu.

-C'est fini.m'annonça-il.

-Merci beaucoup.

Je lui lance un petit sourire de remerciement.

-La prochaine fois appelle moi Layla,je ne veux pas qu'il t'approche encore. S'il te plaît promet moi que tu le feras.

-Je te promet.

Après un moment il partit. Je regarda la voiture s'éloigner par la fenêtre. Je senti mon cœur plus léger, parler à Jean m'a vraiment fais du bien.

Je me dirigea vers ma chambre, et la vue de mon lit me répugna. Je n'ai plus de matelas, ni de coussins ou de couettes. Je veux oublier cette nuit traumatique. Alors je commença à déplacer mon lit, pour faire comme si ce n'étais pas dans cette chambre que ce v!ol a eu lieu. Je déplaça mon sommier à la place de mon placard, près de la porte de la salle de bain. Après ce petit déménagement, je regarda de nouveau ma chambre et pleura. Mais ces larmes n'étaient pas de tristesse, elles étaient de bonheur. Car oui, je suis en vie et oui, j'ai des gens autour de moi pour m'aider. Je me senti soulagée.

***

Le lendemain je me réveilla dans mon canapé, à cause de l'absence de matelas j'ai du dormir dans mon salon. Mais bon ce n'est pas bien grave. Puis j'entendis quelqu'un toquer a ma porte. Je m'avança et l'ouvris, je vis Élouan. Je l'enlace, heureuse de le retrouver.

-Comment tu vas Layla ?me demanda-il.

-Beaucoup mieux maintenant que tu es là. Répondais-je.

Il regarda autour et vit une couette sur mon canapé. Il haussa un sourcil.

-C'est là que tu dors ?me demanda-il.

-Normalement je dors dans la chambre en haut mais j'ai jeté mon matelas par la fenêtre hier...tout me ramène à cette nuit...répondis-je en baissant la tête.

Il me regarda, la peine et la colère se fixait à ses yeux. Comment son meilleur ami avait il pu faire ça ?

-Tu sais...commençais-je, les yeux remplis de larmes. Je peux encore sentir ses mains sur moi, et...ça peut te paraître bizarre mais j'ai juste envie de décoller ma peau de mes os pour ne plus jamais ressentir ce toucher...

Love or Revenge ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant