Chapitre 3: Le combat

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Le lendemain, dans le petit salon, j'attend que Constance vienne me donner mes cours quotidiens. Anna est en train de terminer son petit-déjeuner, selon elle, c'est le meilleur repas de la journée. Il faut dire que nous sommes gâtées par les domestiques qui prennent le soin de nous offrir de luxueux petits déjeuners. Ce matin, la table est garnie de thé à la vanille, de jus d'orange fraichement pressées, pain au chocolat et croissant au choix, mais également de la brioche directement sortie de chez le boulanger du centre ville garnie de confiture à la fraise faite maison. Anna se régale et profite du retard de Constance pour s'en mettre plein la bouche.

- Comment s'est passée la soirée d'hier? me demande la petite brune aux yeux noisettes.

- Rien qui pourrait intéresser une petite fille de 13 ans Anna lui répondis-je amusée par la curiosité de ma petite soeur

- Oh aller Elena, je suis encore trop petite pour vous accompagner mais me faire quelques récits de ce qu'il se trame dans ce genre de soirée pourrait m'aider à m'y préparer rétorqua-t-elle accompagnée de son petit visage d'ange habituel.

- J'ai passé la soirée avec des hommes faussement convenables qui ne méritent pas d'être cité. Parle moi plutôt de tes cours d'histoire, j'espère que tu y prend goût autant que moi.

Anna me fit la grimace, finit le reste de brioche tartinée de confiture, plus qu'il n'en faudrait, et sortie de table afin de me rejoindre dans le petit salon collé à la table à manger. Une petite table basse en verre était disposée sur un gigantesque tapis bleu ciel, des fauteuils couleurs crème tout autour, Anna décidait de s'installer sur le tapis plutôt que sur l'un d'entre eux.

- Tu as vu Quentin? Continue-t-elle

- Malheureusement oui, ne te fais pas trop d'idée avec cet homme, au risque de te décevoir, je ne comptes pas passer le restant de ma vie à ses côtés.

- J'espère que tu ne te trompes pas, je te connais bien, et tu as surement une bonne raison de le détester autant, mais n'attend pas trop le moment où tu devras annoncer à père ton refus de l'épouser.

- Je sais Anna, je te remercie de me comprendre enfin, peut être qu'un jour tu comprendras pourquoi et je ferais tous mon possible pour que tu croises ton chemin avec un homme à l'opposé de celui qui me courtise.

- Malheureusement j'ai la sensation que tu seras plus exigeante avec mes prétendants que les tiens.

Anna et moi nous mettons à rire ensemble lorsque Constance arriva dans la pièce les bras chargés de livre.

- Je vois que l'une comme l'autre êtes prête à travailler en de bonnes conditions, tachez Elena de profiter de votre bonne humeur pour mettre du coeur à l'ouvrage dans votre nouveau cours de droit des affaires et vous Anna dans votre cours de géographie.

Prison plaquée orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant