Chapitre 4: Brett Delorme

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Lorsque j'aperçus la fille De Marssant se diriger, pas assuré, auprès des garçons et moi, j'eu la sensation de rencontrer une exacerbation de mes sens. Une pointe d'excitation m'incitait à la prendre sur mon épaule et l'y emmener dans un endroit loin de toute cette société tirée à quatre épingles. Sa pureté rayonnait presque comme une aura au-dessus de sa tête. Elle était différente des autres femmes de son rang par sa simplicité, ne recherchant ni richesse ni titre à tout prix. Je sentais qu'elle représentait bien plus que cela, mon attirance pour cette femme laissait place à une connexion inhabituelle entre deux personnes que tout semblait opposer.

J'aimais la pousser dans ses retranchements, cherchant à percer son mystère, même si je savais que rien ne pourrait jamais se passer entre nous. Elena De Marssant était destinée à épouser un homme respectable, capable de maîtriser ses émotions, ce qui n'était certainement pas mon cas. Pourtant, l'envie de briser les barrières qui l'entouraient et de lui faire découvrir ma masculinité était irrésistible. Mais elle était bien trop pure et réservée pour cela.

Lorsqu'elle me fit part de son avis sur les coulisses politiques du combat j'avais été fasciné par sa perspicacité et son habilité à tirer des conclusions pertinentes. La taquiner me permettait de l'observer me remettre en place, sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte. Observer la manière dont sa poitrine se soulevait si vite dans sa robe lorsqu'elle était contrariée, voir ses lèvres se pincer me donnait l'envie irrésistible d'y poser les miennes pour les apaiser.

Deux mondes nous séparaient, reflétant nos parcours différents: le sien, cherchant désespérément à se conformer à la société, et le mien, cherchant à y échapper.

Toutefois, lorsque je vis Claire d'Aboville lui tendre un shooter de whisky je ne pus m'empêcher de m'y opposer. Cette jeune femme me fascinait, sa pureté déconcertante m'attirais inexorablement et je sentais être prêt à tous pour l'en préserver. Mon corps me faisait vivre des sensations que je n'aurais jamais cru sentir un jour pour une femme comme elle.

Elena De Marssant une fois de plus m'avais tenu tête et s'était empressée de contourner ses obligations en avalant d'une traite l'alcool servit par Victor.

Le combat avait prit fin. Alors que le tumulte de la foule se mêlait aux échos de la victoire ou de la défaite, l'atmosphère autour du ring s'était transformée en festivité. Les musiciens, enthousiastes, insufflaient un rythme frénétique avec leur jazz enjoué, tandis que les femmes de la basse société, libérées de toute contrainte, tournoyaient gracieusement sur la piste de danse, leurs rires emplissant l'air.

Pourtant, malgré l'ambiance enivrante, mon esprit était captivé par la présence d'Elena qui s'amusait avec sa fidèle amie Claire qui dansaient et rigolaient, les effets de l'alcool se faisant de plus en plus perceptibles dans leurs gestes et leurs éclats de voix. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque j'aperçu un homme au regard lubrique se diriger dangereusement vers elle prêt à lui sauter dessus avec une intention peu louable. Je m'étais empressé avant que celui ci n'atteigne sa cible l'avais intercepté et lui avait fermement recommandé de rebrousser chemin.

Cette soirée me servie de rappel brutal des risques encourus en me rapprochant trop de mademoiselle De Marssant. Sa nature séduisante et son insouciance pourraient facilement réveiller des instincts primaires que je luttais pour maîtriser, menaçant ainsi de compromettre mes aspirations futures. Cette leçon, bien que difficile à assimiler, s'est imposée à moi avec une clarté implacable.

Victor vint se placer à mes côtés.

- Vous avez un certain penchant pour cette jeune femme Brett je me trompes? Me questionna-t-il spectateur du spectacle qui se présentait devant nous.

- Détrompez-vous, vous savez comme moi que les femmes de son rang ne m'intéresse pas. Mon souhait de prouver à cette société la nécessité d'une évolution des moeurs serait discrédité en portant un quelconque intérêt à mademoiselle De Marssant.

- Au contraire, vous seriez surpris, je connais beaucoup Elena par le biais de Claire. Laissez moi vous dire que mademoiselle Elena regorge de beaucoup de surprise. Je suis certaine qu'elle contribuerait à votre entreprise. En outre, il me semble que vous compter prochainement faire affaire avec le comte.

- Il est vrai, néanmoins je marche sur les pas de mon père dans l'unique but de respecter son souhait de livrer bataille pour garder son entreprise en marche. Lorsque le moment sera venu je vendrais la société et m'occuperais de mes propres affaires.

- J'espère que vos objectifs arriveront à terme Brett, mais vous désintéresser des femmes que vous avez l'habitude de fréquenter au profit de la fille De Marssant pourrait vous faire un grand bien.

- Pour le moment j'en doute fort Victor rétorquais-je peu convaincu qu'Elena soit prête à renoncer à son titre et son confort pour se battre dans l'unique but de voir évoluer les choses.

Les filles nous rejoignirent presque en titubant ce qui m'amusa de voir à quel point Elena De Marssant tentait tant bien que mal de garder la face.

- Venez donc avec nous au Scandale terminer la soirée mesdemoiselles, vous êtes parties pour terminer la nuit en dansant sur des tables. Rigola Victor.

- Il en est hors de question m'interposais-je aussitôt. Cet endroit n'est pas fait pour ces femmes qui risqueraient de pourrir l'ambiance.

- Vous êtes vraiment ridicule monsieur Delorme intervint Elena indigné. De toute façon il est hors de question que je passe une minute de plus à vos côté, encore moins dans votre taverne à déboire.

Claire d'Aboville se mit à geindre en entendant son amie refuser la proposition de Victor. S'en suit d'une longue conversation entre les deux ou Claire tentait de convaincre Elena de nous suivre. Mais je finis par les couper leur rappelant mon opposition catégorique à cette idée, ce qui me valu un regard noir d'Elena pour avoir osé me mêler de leur discussion. Victor quant à lui était amusé par la situation.

Les deux femmes finirent par nous promettre de ne pas nous suivre et de retrouver monsieur d'Aboville pour rentrer dans leur maison respective.

Victor et moi finissions par quitter le club de boxe pour rejoindre les autres hommes déjà partis dans mon salon. 

Prison plaquée orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant