C'est en 2070 qu'Elena De Marssant, fille du Comte De Marssant vit dans une société ou les classes sociales sont plus que jamais divisées. Depuis la troisième guerre mondiale, dans un soucis de ressources, mais surtout, dans un soucis politique, la...
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Ma tête tournait à tel point que je devais faire preuve d'un courage surhumain pour marcher correctement lorsque je devais passer devant un groupe d'homme de la Haute. Après avoir quitté Victor et Brett, Claire et moi nous mimes à déambuler parmi la foule pour retrouver Monsieur d'Aboville, ce qui n'était pas une mince affaire. Entre les ouvriers qui s'étaient lâchés sur les boissons alcoolisées, bousculaient quiconque s'approchait trop d'eux et les bagarres qui menaçaient d'éclater, il était temps de sortir d'ici.
Lorsque nous eûmes monsieur d'Aboville dans notre champ de vision Claire nous arrêta net. Celui ci était en train de discuter avec les boxeurs et prenait des notes sur son calepin. Il ne s'était pas soucié de la soirée de savoir ce que nous pouvions faire, c'était assez plaisant.
- Elena, ne croyez vous pas que notre fin de soirée va se résumer une fois de plus à laisser les hommes s'amuser tout en nous privant d'en faire de même. Allons au Scandale, nous n'aurons qu'à y pénétrer discrètement et une fois à l'intérieur Brett Delorme ne pourra pas nous mettre dehors. J'ai vu à quel point il vous portait de l'intérêt.
- Vous racontez n'importe quoi Claire. Et puis même si je le voulais, que dirait votre père à notre absence. C'est à lui de nous ramener.
- Nous n'avons qu'à lui dire que Victor va nous ramener. Il le connait bien lui et ses amis, et leur fait confiance. Vous et moi n'habitons pas loin du centre ville, cela tient la route.
- Comment rentrerons nous, il ne faudra pas trop tarder, ni père ni Constance ne devra s'apercevoir de notre sortie nocturne.
- Ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'à moitié un mensonge, je suis sur que Victor nous raccompagnera.
Je finis par accepter la proposition de Claire, sous l'influence de ma curiosité, intriguée par l'envie de découvrir par moi même ce que renfermait ce fameux club de jeux.
Claire demanda la permission à son père qui accepta quasiment aussitôt, étant occupé à son travail, il n'a pas cherché à en savoir d'avantages. Je crois même que ça l'arrangeait presque.
La rue était festive, des hommes déambulaient joyeusement en quête d'un bar, enclin à les accueillir malgré leur comportement exorbité par les effets de l'alcool, des ouvriers de la basse société vêtus de simples hauts tachés surement par le travail quotidien. Des bretelles entouraient leur larges épaules.
Claire et moi avions enfilé nos capuches pour plus de discrétion. La petite blonde connaissait le chemin pour se rendre au Scandale.
Nous arrivâmes dans une petite ruelle faiblement éclairée. Nos chaussures n'étaient pas adaptées pour beaucoup marcher de sorte que mes pieds commençaient à devenir douloureux sur les pavés irréguliers de la rue.
L'enseigne du Scandale se présenta devant nous abrupte à accueillir seul ceux qui en connaissaient l'existence de part sa discrétion. Néanmoins c'était un véritable spectacle combinant l'élégance discrète avec une touche de décadence. Les murs de la façade étaient en pierre de taille, soigneusement sculptée et entretenue, donnant une impression de solidité et de grandeur. Deux grandes colonnes corinthiennes flanquaient l'entrée principale, leur marbre poli reflétant la lueur des lanternes à huile suspendues au-dessus de la porte. Ces lanternes projetaient une lumière vacillante, créant une ambiance mystérieuse et invitante, attirant les passants rares mais curieux et les habitués avides de jeu.
