La vie est une garce, elle semble nous offrir tout ce que l'on désire dans une illusion réconfortante mais la vérité finit toujours par apparaître. Elle est sournoise, espiègle et malicieuse.
Au sommet d'une montagne, on pouvait distinguer une silhouette. Ses cheveux bouclés virevoltaient au rythme de la légère brise que offrait le mois d'août, son regard émeraude embué de larmes restait fixé sur le paysage majestueux de la ville de Mitambo, les lumières dorés des maisons et hautes tours donnaient à cette ville un certain côté lunaire mais ce paysage qui d'habitude la rechauffait le cœur ne changeait rien au vide qu'elle ressentait au fond d'elle.
Le poids des responsabilités devenaient insoutenable pour ses frêles épaules, elle voulait croire en la vie, profiter de sa jeunesse mais la fourberie du monde et la mesquinerie des hommes lui donnaient un goût d'amertume.
Alors, elle était là sur cette montagne qu'on surnommait la mort pour cause d'innombrables accidents mortels qu'elle avait enregistrés au fil des années. Son âme était triste et pour ne plus rien ressentir, la seule solution qui lui parvenait nettement était la mort.
La mort avait pour elle, un goût de liberté. Une sorte de paix incommensurable. Alors elle marchait doucement profitant de chaque pas qui la menait à sa nouvelle demeure.
Je serai enfin libérée, se disait-elle en elle-même
Au même moment, un jeune homme à la carrure imposante passait par là. Il se dégageait de lui une aura d'élégance malgré son accoutrement composé d'un t-shirt blanc et d'un jeans dont l'aspect montrait un côté vieilli, comme à l'accoutumée il venait regarder les étoiles sur la montagne avant de rentrer dans son petit nid douillet.
Il s'arrêta à quelques mètres lorsque son regard de braise tomba sur la silhouette de la jeune femme, il se demandait que pouvait-elle bien faire ici à cette heure de la nuit alors il entrepris de l'aborder. Il se racla la gorge et il tomba sur une femme à la beauté digne d'une déesse ce qui le fit légèrement sourire. Sa peau légèrement hâlé, ses yeux en amande d'un vert émeraude à sa crinière caramel. C'était indéniable, elle était magnifique.
Elle fronça les sourcils en examinant celui qui était à quelques mètres d'elle, il était grand, elle estima sa taille aux environs d'un mètre quatre vingt dix, il avait des tresses et sur son oreille droit régnait une petite pierre blanche. Il était charmant mais son accoutrement montrait bien à quel classe, il appartenait.
Le moment semblait figer dans le temps, aucun d'eux ne prononça un mot pendant une longue minute avant qu'elle ne rompe le contact visuel en se retournant vers la falaise. Elle s'en foutait qu'il ait un témoin ou pas.
Notre protagoniste fronça les sourcils face à son action, il avait entendu dire que les gens se suicidaient mais...
— Me dites pas que vous voulez vous suicider
Sa voix était grave tout en étant suave, celle-ci la déstabilisa un instant mais elle ne se retourna pas. Elle se disait qu'il allait partir d'un moment à l'autre ne voyant pas un quelconque intérêt à être sur cette falaise avec elle, alors elle attendait.
— C'est moche de faire ça et en plus ça pue la dépression ici, en passant...
Sa voix se fendit dans les airs alors qu'il se mit à la relooker, ses vêtements ou même ses escarpins trahissaient une richesse incontestable.
— Et vu votre accoutrement, vous êtes riches donc déjà vous ne vous faites pas chier, ou peut-être que votre fortune vous est montée à la tête ?
Mercedes, notre protagoniste fut choquée des propos de cet homme et se retourna gracieusement, tout ses gestes étaient délicats et calculés. Son regard se posa encore une fois sur cet homme à la bouche bien tendue.
— Vous les riches, vous aimez trop jouer au victime au fait. La vraie souffrance, vous ne l'avez jamais vécu mais dès que ça marche pas bah là y'a plus personne. Le truc est que vous vous concentrer souvent sur vos problèmes au lieu de chercher une solution... mais bon ça fini toujours ainsi quand on pense que l'argent est la solution à tout !
Des flashbacks se mirent à fuser dans sa tête la confrontant à l'ancienne version d'elle. Elle se revoyait à seize ans, fébrile et martyrisée par ses collègues à cause de cet attribut que lui conférer sa famille. Elle n'avait jamais rien demandé et pourtant, elle se retrouvait née avec une cuillère en argent dans la bouche.
— Ne me fait pas rire, souffla-t-elle froidement. Que ça soit un riche ou un pauvre chacun rencontre toujours des problèmes qui le dépasse et vous ne me connaissez même pas mais peu importe votre avis vous pouvez bien le mettre où je pense.
Un sourire malsain effrita ses lèvres alors qu'elle se dirigea avec sa plus belle démarche plus près de David, l'homme qui commençait à la faire fulminer de l'intérieur.
Elle leva la tête pour soutenir son regard, elle ne faisait peut-être qu'un mètre soixante mais elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Elle devait écraser avant de se faire écraser comme lui avait toujours répété son père.
Sa voix était fine et douce, David en était captivée.
— Vous aimerez être à ma place n'est-ce pas ? Ça vous fait rêver d'être riche et pourtant vous savez aussi bien que moi que ce n'est pas possible. Vous êtes destiné à mourir pauvre, votre cadavre servant de petit déjeuner aux asticots
Un léger sourire en coin prit possession des lèvres de David alors qu'il se baissa légèrement pour plonger son regard dans celui de la jeune femme.
— Et pourtant c'est vous qui êtes ici en voulant être leur petit déjeuner par votre mort, ça serait peut-être la première bonne action que vous feriez
Elle fulminait mais elle ne laissait rien apparaître, son regard, sa posture tout traduisaient l'impassibilité. David en était presque obnubilé par une si bonne maîtrise de soi.
— Même morte, je suis sûre que j'aurai meilleur goût que vous. Je suis prédestinée à être au dessus de vous, morte ou vivante on me choisira. Alors monsieur, je vous souhaite une excellente soirée
Elle fit virevolter sa crinière alors qu'elle s'avançait d'une marche élégante vers sa caisse marron qui était une aston Martin db12. Son masque qu'elle avait revêtit se fissura dès qu'elle ne fut plus sous le champ de vision de cet homme à l'aura particulière.
David regarda la voiture jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une ligne de fumée, il esquissa un sourire malgré lui.
— Eh bien quel étrange personnage, au moins. Je l'ai empêché de se donner la mort, c'est déjà ça
Il enfouit ses mains dans les poches de son jeans bleu turquoise tout en sifflant jusqu'à arriver à sa Porsche 718 spyder blanche. Il était heureux d'avoir fait une bonne action.
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All in one desire
أدب المراهقينMercedes Ndaye est une jeune étudiante douée et belle, mais alors que les jeunes filles de son âge jouissent du plaisir et de la fornication. Elle se doit d'être disciplinée afin de vivre la vie que son père lui a tracé depuis sa tendre enfance car...