The Last Of Us : Lost Factions.

𝓟rologue : 2013.

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Jour Un.

Des vibrations, le son d'un roulement s'intensifiant avec les secondes puis des secousses, la fin d'une panique, le début d'une euphorie. Annie était surexcitée à l'idée de fouler le sol américain avec Pierre, son fiancé. Leur rêve allait enfin se concrétiser, ils frôlaient du bout des doigts le voile d'un soleil extravagant en cette chaude période. Seul un portique les sépare de leur nouveau foyer, c'est le débarquement pour le couple français. Mais comme à chaque fois, quelque chose faisait obstacle à ce bonheur s'il perdure trop. Pierre est arrêté par l'immigration, son passeport a étrangement.

- Ne bouge pas Annie, j'reviens. Il n'y en a pas pour longtemps, la rassura-t-il en souriant comme à son habitude.

La brune était donc seule à proximité de l'accueil à devoir attendre que leurs papiers soient passés en revue. Encore une fois, elle allait devoir prendre son mal en patience. C'était sans compter le grabuge soudain, des ambulanciers ont passé les portes de l'aéroport avec hâte, traînant un brancard avec eux jusqu'à la porte d'embarquement sud. Curieuse, la française s'était relevée de son siège pour apercevoir quelque chose comme tous les passagers de cet aéroport. Des hurlements retentissent, creusant l'inquiétude qu'avait déjà Annie depuis le départ de Pierre. Les ambulanciers ressortent du sas d'embarquement, une femme attachée au brancard qui s'agite dans tous les sens, l'un d'eux affichait une morsure sur l'avant-bras droit.

- Seigneur...murmura-t-elle, la main sur ses lèvres.

Par pure précaution, elle avait décidé de s'éloigner avec ses bagages vers un coin plus tranquille, ses yeux verts se relevaient sur la télévision allumait, non pas le panneau d'information, mais bien un écran diffuseur d'information. La brunette se grattait nerveusement les bras en essayant d'écouter, le son étant trop bas. Les images parlaient pour elles-mêmes, très graphiques et surtout improbables. Plusieurs rapports d'agression en l'espace d'à peine quelques minutes.

- C'est pas possible...

C'était à ne rien y comprendre, elle savait que le monde n'était pas tout beau, ni tout rose, mais, quelque chose n'allait pas. Il y avait du mouvement dehors, beaucoup de passagers voulaient faire demi-tour, mais les avions étaient à l'arrêt pour le moment et Annie attendait toujours Pierre.

- Regardez-moi c'foutoir ! gloussa une vieille femme. Pays d'la liberté mon cul ouais, pays de la folie...

La vieille femme essayait de faire la conversation à Annie qui avait retrouvé le semblant d'un sourire face à l'humour décalé de l'étrangère. Dans un même temps, elle avait sursauté sous le contact soudain de la main de son fiancé sur son épaule blanche et découverte.

- Bon sang Pierre ! Tu m'as fichu une de ses trouilles.

- Allez vient on y va, répondit-il en attrapant leurs bagages, le sourire aux lèvres, bien qu'étrangement pressé.

- Mais t'as vu ce qu'il s'passe ? C'est dingue.

Annie suivait son fiancé qui n'avait pas répondu à sa question, ignorant totalement les mouvements de foule autour d'eux.

- Un taxi nous attend devant, dit Pierre, il faut y aller Annie.

- T'as raison, je préviens Amir et Hestia qu'on arrivera d'ici quelques heures.

En marchant vers l'extérieur du bâtiment, un homme rentre dans Annie, la faisant tomber au sol, celle-ci rattrape Pierre par la main, hochant négativement la tête. Il était inutile de se causer plus d'ennui, surtout que son fiancé ne lui disait apparemment pas tout. La jeune femme se contentait de se relever avec l'aide de son amant, et range ses bagages dans le taxi non loin d'eux qui les attendait.