Chapitre 02 - A la frontière entre la conscience et le subconscient

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Un petit bruit, très léger est discret, vient déranger mon sommeil. Il était à peine perceptible, mais il me dérange quand-même

— Pattenrond arrête. Je grommèle, toujours endormie.

Il est clair qu'il est encore très tôt, mon réveil n'a pas encore sonné, et d'après mon horloge biologique plutôt défectueuse, il doit être environs 6h du matin, c'est donc assez tôt dans ma tête d'oiseau de la nuit. J'ai passé ma soirée à lire le nouveau de la fan fiction « Mon Ange Gardien », que j'ai attendu pendant plus de 10 jours avec la plus grande des impatiences. Donc, se réveiller à 6h était tout bonnement impensable. Et d'ailleurs, mon réveil ne sonne qu'à 9h, donc ça me fait 3h de sommeil à gagner.

Le bruit devient plus insistant, ce qui m'irrite. Pattenrond, le chat roux que j'ai adopté il y a 6 mois, faisait forcément sa tournée matinale, à la recherche de snacks. Il doit avoir vidé son bol, que je lui avais pourtant rempli juste avant de dormir, justement pour éviter qu'il me réveille ainsi.

— Pattenrond ! Je t'ai dit d'arrêter ! j'essaie de dormir là !!

— C'est qui Pattenrond ?! Dis une voix masculine trop prêt de mon oreille.

Elle était beaucoup trop près d'ailleurs. Ce qui était... bizarre.

Je ne me souviens pas d'avoir un copain, encore moins d'avoir ramené un homme chez moi hier soir. J'habite seule dans un studio au centre-ville de Rabat, avec mon chat ni beau ni sympathique, et un brin grincheux. Donc à moins qu'il ne soit doté de parole, rien de mon entourage ne devrait être en mesure de faire des phrases complètes, ou des phrases, tout court.

Mais, toujours dans les vaps, je réponds quand même à la question.

— Le chat là, il faut lui donner à manger, il doit avoir faim.

— Depuis quand tu as un chat toi ? Rétorque la voix masculine. Elle était trainante, comme si la personne qui me parlait était morte d'ennui.

— Depuis que j'ai un chat, dis-je irritée. Pourquoi mon subconscient a choisi ce moment de la journée pour débattre avec moi de l'existence de mon animal de compagnie.

— Comment ça subconscient ? Réveille-toi, tu vas être en retard pour le cours de Rogue.

Je grommèle, la voix s'éloigne, s'en suit un pas trainant qui n'avait rien à avoir avec les mouvements gracieux de Pattenrond. Je tends l'oreille, complétement réveillée maintenant, mais sans ouvrir les yeux.

Il y avait beaucoup de mouvement chez moi, vraiment beaucoup, j'entends des gens chuchoter, puis pouffer de rire, une odeur de moisi envahi mes narines, comme si mes draps n'avaient pas vu le soleil depuis des lustres, je tends instinctivement la main à la recherche de mon téléphone, mais je ne le trouve pas. Ma main touche un tissu suspendu, alors j'ouvre à moitié un œil, puis un autre, je vois des rideaux blancs tirés, un oreille vert émeraude et des draps de la même couleur.

Je m'assois d'un coup sur mon lit, mais non, ça n'avait rien à avoir avec mon lit, regardant autour de moi, ça n'a rien à avoir avec ma chambre ça !

Un éclat de rire retenti derrière les rideaux, que je tire avec force, une demi-dizaine d'adolescents me regardent, hilares, ils portent tous de longues robes noires, identiques, et me regardent en souriant !

— JOYEUX ANNIVERSAIRE PANSY !

J'en reste sans voix ! Mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Qui sont ces gens ? Et qui est cette ... Pansy ?

Un flash retenti dans ma tête, grand lit à baldaquins, couvertures vert émeraude, odeur de moisi, ados en robes noirs... Je détaille la robe du garçon qui s'approche de moi et reconnait le logo qui y est dessinée avant qu'il ne me prenne dans ses bras maladroitement. C'est le signe de la maison Serpentard, dans la saga Harry Potter.

Pansy Parkinson et l'Esprit Moldu Venu du FuturOù les histoires vivent. Découvrez maintenant