Pansy Parkinson et l'Esprit Moldu Venu du Futur

Chapitre 10 - Cette chose étrange qu'est le destin

— Blaise, passe-moi le livre de Métamorphose.

— On dit quoi ?

Drago leva les yeux au ciel, comme attendu, il n'était pas habitué à être « poli », et depuis qu'un jour je l'avais taquiné à ce sujet, tout le groupe s'y mettait juste pour le mettre en rogne.

— Par Merlin Blaise, fais pas ton con, donne-moi ce foutu livre !

— Pas avant d'avoir dit la formule magique.

Il se lève et tend la main à travers la table pour récupérer lui-même le manuel en question, mais Blaise fut plus rapide il l'attrape et l'éloigne de lui. Toute la table ricane en regardant la bataille des deux garçons.

— Non, monsieur, pas de livre sans tu-sais-quoi.

— S'il te plait Dieu des crétins, passes moi le livre de Métamorphose.

— En voilà un gentil garçon, tu vois, ce n'était pas si difficile.

Après lui avoir tendu le livre, il le regarde avec insistance.

— Le Dieu des crétins souhaiterait-il rajouter d'autres nuisances sonores ?

— En effet, tu as oublié de dire quelque chose.

— Va te faire voir.

Blaise eu un air tellement offusqué que tout le monde éclata de rire.

— Tes manières Drago, comment oses-tu parler de la sorte devant ces charmantes demoiselles qui nous honorent de leur présence ?

Ce dernier lui fit le geste le moins glorieux qui soit, avant de plonger dans son devoir. Le métis eu l'air faussement désolé.

— Tsk, les jeunes d'aujourd'hui !

C'est un de ces soirs calmes que nous passons dans la Salle Commune à faire tous ensemble nos devoirs. Il s'était passé quelque temps depuis le retour de Blaise, et il avait l'air d'aller mieux, bien mieux que ce que j'espérais.

Sans en parler au préalable, nous avions fait comme si la discussion de l'autre jour n'avait jamais eu lieu. Je sais que, même s'il ne l'avouera jamais ouvertement, se confier l'a aidé à mettre un peu d'ordre dans son esprit, et aller de l'avant.

Ce soir, en dehors des taquineries de Blaise à presque tout le monde, même au maitre des regards noir, Théo, tout se passait bien, enfin, presque tout.

De l'autre côté de la Salle Commune, une paire d'yeux en flammes nous transperçait, si les regards pouvaient assassiner, nous aurions était déjà morts.

Tracy nous observait depuis quelques temps déjà, ou plutôt, elle m'observait, depuis que j'ai arrêté de lui parler, elle avait d'abord essayé de me provoquer, puis, s'est contentée de m'ignorer. Mais me voir devenir amie avec Daphné a été le « coup de grâce », on aurait dit que j'ai commis un acte de haute trahison.

Tout compte fait, peut être que j'ai été un peu dure avec elle, Pansy avait été sa meilleure amie, arrêter de lui parler du jour au lendemain était un peu ...

— Tes pensées sont vraiment bruyantes, je les entends s'entrechoquer d'ici, qu'est ce qui te préoccupe encore ? (Me dit Théo, avant de regarder dans la même direction que moi) Ah, laisse-moi deviner, une autre âme solitaire que tu essais de sauver ?

— J'ai donc réussi à te sauver ? Tu n'es plus aussi solitaire qu'avant ?

— Pourquoi tu parles de moi tout à coup ?

— Tu es le seul solitaire que j'ai connu depuis que...

— Que ... ?

Merlin ! J'ai failli dire une bêtise.