9 | Pré-au-Lard : entre histoire et mythes

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Les élèves de Poudlard, ayant l'autorisation de se rendre au village sorcier voisin, eurent de la chance ce matin-là : le soleil automnal avait pris sa place dans un ciel bleu, accompagné par quelques nuages blancs et une brise fraîche rosissant les joues de certains. Quelques élèves avaient déjà sorti les écharpes, ce qui faisait que l'on pouvait voir des écharpes jaune et noir aux cous des Poufsouffle, bleu et argent pour les Serdaigle, vert et argent pour les Serpentard, et rouge et or pour les Gryffondor.

Dans l'entrée du château, près des sabliers géants comptabilisant les points des différentes maisons à l'aide de pierres précieuses - des diamants pour les Blaireaux, des saphirs pour les Aigles, des émeraudes pour les Serpents et des rubis pour les Lions -, Maxime s'appliquait à nouer correctement l'écharpe de Gabrielle autour du cou de cette dernière.

— Voilà ! déclara-t-il d'un ton satisfait pendant que William retenait un petit rire face au nœud qui était de travers.

A côté d'eux, Nicholas - qui s'était greffé au groupe pour la journée - jouait avec les floches de l'écharpe d'Adèle, dans le dos de cette dernière, sans que la Poufsouffle ne proteste, habituée. Ted, lui, cherchait Dominique des yeux, repérant la troisième année qui tentait de passer un groupe de cinquième année de Serdaigle et Serpentard. La petite Gryffondor put passer grâce à Louise Eastwood et Antarès Hook, respectivement Aigle et Serpent, qui firent bouger leur groupe pour libérer le passage. Victoire, elle, avait décidé de passer la journée avec ses amies et rejoindrait donc le groupe en fin de journée, lorsqu'il faudrait revenir au château.

Après que Rusard ait coché leurs noms sur la liste des élèves inscrits à la sortie, Gabrielle et Maxime ouvrirent la marche tout en débattant de Quidditch, William les suivit avec Dominique et Ted tandis qu'Adèle et Nicholas fermaient la marche en se faisant surveiller par le jumeau de la rose. Le chemin se fit dans la bonne humeur et les bavardages en tout genre tandis qu'une brise fraîche faisait voleter quelques mèches de cheveux. Le petit groupe descendit le long du chemin menant aux immenses grilles en fer forgé donnant sur le chemin dallé menant à Pré-au-Lard.

— Wow... souffla Dominique en voyant le village apparaître au tournant.

La Gryffondor se stoppa, et le groupe de sixième année la regarda en souriant, s'arrêtant à côté d'elle en se souvenant de leurs propres émotions lorsqu'ils avaient contemplé le village sorcier la première fois : joie, étonnement, surprise, ravissement... Quand la troisième année eut repris ses esprits, ils reprirent leur route, arrivant enfin dans le village.

Pré-au-Lard avait l'air d'une carte postale automnale. Les cottages et les boutiques étaient soit en bois foncé, soit en briques brunes, donnant un aspect chaleureux à l'ensemble. Au sol, le chemin dallé sur lequel passaient et repassaient des sorciers pressés. Dans le ciel, quelques hiboux volaient, partant ou arrivant à la poste du village, frôlant les branches des arbres desquels une feuille jaune, rouge ou orange tombait de sa branche.

— Bien, lâcha Adèle en regardant Dominique. Prête pour ta visite guidée ? Je te préviens, si tu n'es pas attentive, ce n'est pas mon problème. Ni celui des autres cons venus avec nous.

— Eh ! protesta Maxime.

— C'était une appellation affectueuse.

— Mouais... fit William suite à la précision de la rose.

Le groupe se remit en route, passant devant les Trois Balais, le fameux pub de Madame Rosmerta, qui semblait d'ailleurs bondé alors même que le temps de sortie accordé aux élèves n'était même pas arrivé aux dix premières minutes. Au loin, isolée dans un pré, la Cabane Hurlante se dressait fièrement, preuve du temps qui avait passé depuis sa construction - les habitants de Pré-au-Lard s'attendaient toujours à la voir s'effondrer sur elle-même dès que le vent soufflait un peu trop fort dans la région.

— C'est... une maison ? demanda Dominique, jetant un dernier regard au vieux bâtiment tandis qu'ils continuaient d'avancer.

— Disons que c'est... une sorte d'héritage, tenta Gabrielle en regardant les jumeaux. Un héritage qui va de paire avec toute une histoire. Certains disent qu'elle est hantée, mais plus personne n'y a entendu de cris depuis des années. En 1978, les habitants du village avaient cessé d'entendre les cris jusqu'à une nuit de l'année 1993-1994, où des cris ont résonné dans la maison. Puis à nouveau, le silence jusqu'à 1998. Mais ce qui s'est passé en 1998 n'est pas de ton âge, tu auras les réponses en septième année, si tu obtiens tes BUSE d'Histoire de la Magie.

— Drôle d'héritage... commenta la Gryffondor.

— Je ne te le fais pas dire.

La visite continua avec la poste, Honeydukes, Zonko, les studios de la RITM - ils croisèrent d'ailleurs Lee Jordan qui était en pause café -, le magasin de plumes Scribenpenne, Derviche et Bang, Gaichiffon, la Tête du Sanglier - "Il a joué un rôle majeur en 1998" informa Nicholas tout en pointant du menton la plaque commémorative pour les victimes de la Bataille - et le salon de thé de Madame Pieddodu.

— On t'a gardé ce salon de thé en dernier pour sa couleur rose bonbon, commenta Ted en ébouriffant les cheveux de Dominique, qui pesta pour qu'il arrête.

— J'aime pas le rose ! râla la plus jeune.

— C'était fait exprès, Dom, se moqua Adèle.

— On va où maintenant ? demanda Maxime pendant que Gabrielle s'amusait à lui mettre des feuilles mortes dans les cheveux sans raison.

— On peut aller chez Zonko, proposa William.

— Ou Honeydukes, ajouta Nicholas. Je dois juste passer chez Scribenpenne avant.

— Et on termine par les Trois Balais ! s'écria Gabrielle.

— Alcoolique ! se moquèrent les autres face à son empressement d'aller au pub.

— Bonne vivante, rétorqua la Serpentard pour se défendre.

L'ensemble du groupe éclata de rire tandis qu'ils faisaient route vers la rue commerçante. Ils finirent par se séparer en plusieurs petits groupes : Ted et William iraient chez Zonko ; Maxime, Gabrielle et Dominique iraient chez Honeydukes ; et Adèle et Nicholas iraient faire leur détour par le magasin Scribenpenne.

Les amis de la rose échangèrent des regards, pas dupes pour deux Noises concernant l'envie des deux autres de se retrouver seuls, loin de la bande. Ted ne vit pas cela d'un très bon œil, ayant encore du mal avec le fait que sa sœur puisse s'intéresser au sexe opposé comme toute adolescente de seize ans.

— S'il lui fait du mal, je le tue, gronda le bleu en regardant sa jumelle partir avec Nicholas.

La vie d'une Métamorphomage || Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant