ironie du sort

5 3 0
                                    

J'aurais pas pu voir tout ça venir. Toi, nous.

Je l'ai pas vu venir non plus quand ça a mal tourné, pour toi comme pour moi.

Tout allait tellement bien et notre relation s'est tellement vite détériorée.

j'aimerais sincèrement être désolée. Parce que quelque part je me sentais déjà coupable avant même de te blesser, et ce soir là, je la tenais enfin ma raison d'être coupable. C'était dur de t'entendre et de te voir me détester quand en réalité je ne t'avais jamais blessé au sens propre du terme, je ne voyais pas le sang qui recouvrais mes mains.

Alors je me suis enfermée et j'ai construit seule les barreaux de mon déni en assumant que tout ça, c'était toi, toi et ton ego immense, que j'avais osé morcelé avec mes dents venimeuses et ma soif de domination soit disant.

j'aurais tendance à dire qu'il y a toujours un méchant dans l'histoire, jamais le même selon le point de vue. Mais finalement même dans ma version je me dépeins comme le loup parce que ce sera toujours plus facile que d'être un des moutons. Toi tu étais l'innocence et moi j'étais ce que l'ont disait de moi, j'étais ma propre satire parce que mon masque me laissait l'illusion d'être infaillible.

Ton sang m'a laissé l'arrière goût d'une martyr, l'ange qui se fait descendre dans sa quête de l'idéal.

Tu n'es toujours pas morte. Et ça, c'est dur.

Parce que maintenant il faut accepter que ce n'est pas toi que je déteste, ça n'a jamais été toi.

C'est pas toi que j'ai essayé de tuer.


Je suis sortie de L'hôpital, et je suis retournée en cours.

Tu étais toujours la même. Cette histoire ne devrait pas être la tienne et je te promets que j'arrêterais bientôt de me torturer en pensant à toi. J'ai vu le mépris qui courait de tes yeux dans ma direction, j'ai lu une demi seconde de panique, remplacée par ta haine implacable. Je ne m'attends à rien, je te laisse partir et je te laisse mes regrets.





Ce matin je me suis réveillée avec la conviction que plus rien n'était comme avant.

J'ai laissé un silence fuir en pensant à ce que ça voulait dire en vérité. Est ce que c'était vraiment positif ? Peut-être. un nouveau départ c'est tout ce que je voulais.

Je me suis contemplée dans le grand miroir de la salle de bain. Je suis restée là, fixe. J'ai observé chaque erreur qui parsemait ma peau, chaque imperfection qui n'aurait jamais dû exister. J'aurai aimé prendre une paire de ciseaux et découper chaque millimètre de mon corps qui dépassait. J'ai attrapé l'extrémité de la partie supérieure de mon front et j'ai tiré, jusqu'à ce que de ma peau, ne subsiste plus une parcelle. Rien en moi n'est beau, intérieur comme extérieur. J'en ai la certitude maintenant.

Cette histoire n'est pas joyeuse. ni captivante ni pleine de rebondissement.

Elle est prévisible et lassante puisque c'est la mienne.


Je suis Nora, j'ai 15 ans depuis le 08 septembre, Je ne veux de vous rien savoir.

Je suis égoïste, enfermée loin de toute lucidité.

Croisez moi vous n'aurez aucun mal à me reconnaitre, un casque sur les oreilles me conforte dans l'idée que je n'ai besoin de personne, mon attitude convainc le monde entier qu'ils n'ont pas besoin de moi.

L'histoire de ma vie n'est pas intéressante, pourtant il me suffit de quelques minutes entourée pour me persuader que ce monde tourne autour de moi, tout le monde m'observe et me dévisage. Gare à toi si tu t'attaches. Je me sens trahie, menacée. Je me méfie de toi, je me méfie d'autrui.

Il me suffirait de si peu
Pour tout stopper.

Laissez moi entrevoir une lueur.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 12 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

J'irai danser sur vos tombesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant