Chapitre 7

1 0 0
                                    

La paranoïa s'installa insidieusement dans l'esprit de Jeanne. Chaque regard furtif dans la rue, chaque ombre dans la nuit, semblait potentiellement menaçant. Les récents événements avaient ébranlé sa confiance et alimenté ses soupçons. Elle décida qu'il était temps de prendre les choses en main, de mener sa propre enquête, en commençant par son entourage proche.

Jeanne se tourna d'abord vers ses amis et collègues, cherchant des signes de comportement suspect. Elle observa chaque conversation, chaque geste, à la recherche d'indices qui pourraient la mener à la vérité. Mais plus elle scrutait leur comportement, plus elle se sentait isolée, incapable de faire confiance à ceux qui l'entouraient autrefois.

Déconcertée par la méfiance grandissante envers son entourage, Jeanne se retrouva dans une impasse. Les amis et collègues qu'elle croyait connaître si bien semblaient maintenant être des étrangers, et chaque interaction était teintée de suspicion. C'est dans ce climat de méfiance générale qu'elle réalisa que la solution à ses questions pourrait être plus proche qu'elle ne le pensait. Ses voisins, présents dans sa vie quotidienne et dans son environnement immédiat, devinrent soudainement des sujets d'intérêt.

Elle décida donc de se concentrer sur ses voisins dans l'espoir de trouver des indices qui pourraient éclairer le mystère qui l'obsédait. Peut-être avait ils eu l'occasion de voir quelque chose, quelqu'un rester près de l'immeuble ou essayer d'entrer.

Jeanne décida de commencer son enquête discrètement. Elle savait que pour découvrir la vérité, elle devait observer attentivement et interagir avec ses voisins sans éveiller de soupçons. Un matin, elle prit un carnet et un stylo et commença à noter les détails de ses interactions.

Pour ce qui était de Marc, il était absent en ce moment, même si l'occasion de le revoir l'impatienter. Étant peu présent il était très probable qu'il est vu quoi que ce soit. Elle se surprenait déjà à attendre avec impatience son retour, malgré ses réserves. Elle était fatiguée de se mettre des barrières, de se méfier de chaque personne qu'elle rencontrait. Et si, contre toute attente, c'était lui ? Et si Marc était celui qu'elle avait tant cherché, celui qui pourrait lui apporter le réconfort et la sécurité qu'elle désirait depuis si longtemps ?

Avec Jacqueline, c'était facile, c'était la commère de l'immeuble, personne n'entrer et sortir sans qu'elle le remarque. C'était une femme qui aimait discuter, il était donc Jeanne sourit à Jacqueline, espérant paraître détendue. « Vous n'auriez pas remarqué des gens traîner sur mon palier, ou quelqu'un qui serait entré dans l'immeuble récemment ? »

Jacqueline fronça légèrement les sourcils. « Non, rien de particulier. Pourquoi, tu as des soucis ? Tu m'as l'air soucieuse ces derniers temps. Il se passe quelque chose ? »

Jeanne hésita, préférant ne pas révéler ce qui la rongeait. « Non, rien de grave. C'est juste que j'ai reçu un mot, quelqu'un a voulu me prévenir de quelque chose. J'aimerais juste remercier cette personne. »

Jacqueline haussa les épaules, rassurée. « Oh, je vois. Tu sais, c'est un quartier calme ici, tout le monde s'entraide. Si quelqu'un t'a envoyé un mot, c'est sûrement une gentille attention. Tu n'as rien à craindre. »

Jeanne hocha la tête, mimant la sérénité. Jacqueline continua de parler, l'humeur légère. « D'ailleurs, mon petit-fils m'a rendu visite ce matin, tu sais. Il grandit si vite ! Il a déjà trois ans... Il m'épuise, mais c'est un amour. »

Jeanne acquiesça poliment, écoutant distraitement. Après quelques minutes, Jacqueline jeta un coup d'œil à sa montre. « Bon, je dois filer, j'ai un rendez-vous. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver, ma porte est toujours ouverte. »

Obsession NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant