Chapitre 65 : Cauchemars

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Il était complètement désorienté. Ne distinguait rien de précis. Sa vision était complètement floue, réduite à des tâches informes.

Mais ce qui le dérangeait le plus, c'était l'odeur.

Une odeur putride et nauséabonde qui lui donna l'envie violente et irrépressible de vomir jusqu'à ses tripes. C'était comme la fois où ils avaient découvert une souris morte depuis des jours dans leur maison de vacances. En dix fois pire !

Mais curieusement, ce n'était pas ce qui attirait le plus son attention. Non, l'odeur n'était pas importante. L'important, c'était ce qui se trouvait devant ses yeux. Malheureusement, il ne voyait rien puisque tout était flou !

Il tendit l'oreille.

Il y avait… un bruit. C'était comme… Des reniflements. Des reniflements entrecoupés de sanglots. Quelqu'un pleurait ?

Il sentait ses joues humides et son nez couler.

Il pleurait ?!

Pourquoi ? A cause de ce qu'il voyait ?

« Ç… ça peut pas être vrai, gémit un filet de voix entre deux sanglots. Ça peut pas être vrai. Merlin ! Pitié que ce ne soit pas vrai… »

Il sentit une main se poser sur son épaule mais il réagit à peine.

« Ron…, dit une voix tremblante de femme. »

Ron ?

D'un seul coup, son angle de vue changea.

La terrible odeur était toujours présente mais sa vue n'était plus brouillée. Juste au-dessus de lui se trouvait… Ron. Un Ron vraisemblablement dévasté qui lui pleurait abondamment dessus. Les traits de son visage étaient à tel point déformés par la tristesse, la détresse et la douleur que s'en devenait péniblement communicatif. Le rouquin pleurait à chaudes larmes. Tellement qu'il avait l'impression qu'il ne s'arrêterait jamais.

Agenouillée derrière lui, se tenait Hermione. Ce qui l'étonna au premier abord, fut la manière dont elle avait relevé ses cheveux en un chignon haut. Elle ne le faisait presque jamais. Seulement, quand elle devait ''se relever les manches et plonger ses bras jusqu'aux coudes dans le cambouis'' ! Mais là, son chignon était terriblement désordonné et son visage sale. La mine grave, ses traits aussi déformés dans la douleur, il était évident qu'elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas s'effondrer à son tour. Elle évitait de façon évidente de regarder ce sur quoi Ron était en train de pleurer.

« Ron, il faut qu'on y aille…, le supplia-t-elle. On… On ne peut pas rester là, okay ? » Son ami resta désespérément sourd à ses suppliques. Elle serra les lèvres. « Ron… »

Elle agrippa fermement son bras et le tira en arrière afin de le pousser à se relever mais le rouquin la repoussa sèchement et se remit à pleurer de plus belle.

Les sourcils froncés par l'angoisse, la jolie brune semblait déchirée entre la détresse ravageuse de son meilleur ami et… la raison pour laquelle une lueur de panique et de peur totale brillait non-stop dans ses pupilles.

Un avenir pour le moins surprenantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant