Un avenir pour le moins surprenant

Chapitre 68 : Norme

Sirius scruta l'homme étendu à ses côtés avec un sourire complètement béat sur les lèvres. Si Severus était réveillé, il lui aurait certainement dit qu'il ressemblait à un psychopathe ! Et peut-être aurait-il eu raison… Après tout, depuis combien de temps le regardait-il dormir comme s'il était la huitième merveille du monde ? Il n'en savait rien. Et il s'en fichait à vrai dire.

Du bout des doigts, il retraça chacune des courbes du visage du maître des potions avant de venir s'échouer sur ses lèvres pulpeuses rougies et un peu gercées. Puis, sans aucune gêne, il rejeta les draps en arrière afin de découvrir le corps nu à ses côtés qu'il scruta dans les moindres détails sans vergogne. La moindre morsure ou griffure, le moindre suçon et même hématome, ainsi que les nombreuses traces de sperme séché… Il les retraça tous du bout des doigts avec une tendresse infinie.

Un sourire graveleux étira le coin de ses lèvres alors que les souvenirs de la veille s'imposèrent à son esprit et ses caresses devinrent machinalement plus… poussées.

Merde que ça avait été bon ! Meilleur que tout ce qu'il avait pu imaginer !

Ignorant son sexe qui se gorgeait peu à peu de sang, sa main s'aventura sur le postérieur rebondi de son vis-à-vis.

Il allait le baiser à son réveil.

Oui, il allait faire ça.

Il le laissait se reposer pour le moment mais dès qu'il ouvrirait les yeux… Dès qu'il ouvrirait les yeux, il le baiserait jusqu'à ce qu'il le supplie d'arrêter. Exactement comme la veille !

C'est le sexe à présent bien dur que Sirius rapprocha leurs deux corps nus et encore poisseux et glissa une jambe entre les siennes. Il frémit d'excitation quand son pénis érigé rencontra celui, mou, de l'ex-Serpentard et son membre se gorgea encore plus de sang quand Severus lâcha un petit soupir appréciateur dans son sommeil.

S'amusant à entortiller les cheveux sombres du maître des potions entre ses doigts, il laissa ses pensées s'aventurer dans les tréfonds de ses fantasmes afin d'y trouver des idées adaptées pour occuper leur journée.

Son sourire s'élargit.

Il avait été si soulagé d'apprendre que le brun était revenu de sa mission ! Même s'il avait tout d'abord pété un plomb…

FLASH-BACK :

Sirius marchait d'un pas rapide dans les couloirs.

Depuis qu'il avait appris que Severus et Lucius étaient revenus de mission, il n'avait plus eu qu'un seul objectif en tête : le bureau de Dumbledore où les deux adultes étaient supposés faire leur rapport.

Une boule dans le ventre, l'ex-détenu ne remarqua même pas les enfants du futur qu'il croisa sur son chemin et qui lui firent un signe de main.

Il arriva ainsi en un temps record devant la gargouille au deuxième étage. Là, il cracha presque le mot de passe, avant de s'élancer à grandes enjambées dans l'escalier à colimaçon et de débouler dans le bureau du directeur à bout de souffle, sans même prendre la peine de frapper.

Il se retrouva ainsi en face du professeur Dumbledore qui l'observa par-dessus ses lunettes en demi-lune, ses yeux bleus étincelants de malice. Il paraissait ni surpris ni offensé par son entrée brutale. Assise en face de lui, dans l'un des fauteuils réservés aux visiteurs, le professeur McGonagall le regardait avec des yeux écarquillés, ses lèvres minces pincées dans un signe clair de désapprobation ! Aux côtés de la femme d'âge mûr se trouvait le patriarche Malfoy. Bien droit dans son siège, les bras et les jambes croisés, il toisa l'ex-Gryffondor avec circonspection, un sourcil haussé.