La salle de conférence était baignée d'une lumière froide, presque clinique, contrastant avec la chaleur des applaudissements sporadiques qui résonnaient encore depuis les coulisses. Deux podiums trônaient au centre de la scène, séparés par un espace soigneusement calculé pour maintenir cette distance protocolaire, essentielle pour éviter toute ambiguïté entre les rivaux du jour. Jordan Bardella, le regard perçant, ajustait d'un geste habile sa cravate noire, jetant des coups d'œil furtifs vers le jeune ministre qui prenait place de l'autre côté.
Gabriel Attal, d'apparence plus détendue, ne manqua pas de capter cette attention. D'un sourire légèrement narquois, il se tourna vers son adversaire.
« Prêt pour le combat, Jordan ? », lança-t-il avec une pointe d'ironie, tout en feignant de réorganiser ses notes.
Jordan leva un sourcil, une étincelle de défi dans les yeux. « Toujours, Gabriel. Je me demande juste si tu es vraiment prêt à aller au bout. »
La tension, à la fois politique et personnelle, flottait dans l'air. Leurs regards se croisèrent, et pendant une fraction de seconde, ce n'était plus un simple débat entre deux figures publiques. Il y avait quelque chose de plus profond, quelque chose d'inavoué, qui semblait émerger malgré eux. Les caméras n'étaient pas encore allumées, et pourtant, une partie du duel venait déjà de commencer.