A s'en brûler les ailes

Chapitre 4 :

    Au vu de mon état, j’ai dû faire une petite visite à l’infirmerie pour réparer au mieux les dégâts. Dire que je pourrais me débarrasser de chacunes de mes blessures si seulement je pouvais utiliser mon alter. Mais je dois me contenter de points de sutures, de bandages et de crèmes anti-brûlures. C’est d’un frustrant. Mais ça m’a aussi permis de savoir depuis combien de temps je suis enfermée ici. Au total, cette petite séance de torture à durée une semaine. Je m’en sors plutôt bien même si, j’ai bien compris qu’ils veulent me garder en vie. Mais ça me réconforte dans l’idée qu’ils ne peuvent pas mettre la main sur Takeshi ni Tiana sans moi. Ils ne se donneraient pas autant de mal s’ils avaient quelqu’un qui avait la possibilité de lire dans les pensées.

Mes pensées vagabondes avant que je ne sois ramenée dans le moment présent par l’un de mes charmants nouveaux gardiens qui me pousse brutalement en avant.

_ “Allez avance!” il m’ordonne sèchement en continuant de me faire avancer.

Je déambule dans les couloirs de la prison, boitant à cause de mes blessures à la cuisse en passant devant différentes cellules toutes pleines à craquer de vilains, certains connus, d'autres non. Le silence se fait quand j’arrive, tous me regardent avancer dans ma nouvelle combinaison orange. C’est à se demander si les gardiens ne les ont pas prévenu de ma venue. Le doute est vite levé quand l’un d’eux m’interpelle.

_ “Hey Kira! Tu te souviens de moi? On va pouvoir s’amuser maintenant!” cri un vilain que je ne prend même pas la peine de regarder.

En fait, je les ignore tous et continue de marcher, la tête haute alors qu’un des gardiens se penche à mon oreille pour murmurer :

_ “Tu entends ça Kira? Tu t'es déjà fait un nouvel ami.” me provoque-t-il avant de me faire arrêter devant une cellule.

Je serre les dents, me retenant non sans difficulté de lui sauter dessus. Mes mains sont liées mais… Qui sait? Je peux toujours lui arracher la gorge avec les dents.

_ “Allez entre là-dedans!” m’ordonne son collègue en me poussant sans ménagement dans la cellule qu’il referme derrière moi après avoir retiré mes menottes.

Je reste immobile, écoutant les deux gardes partir en riant et jubilant face à la situation. Les six vilains dans ma cellule, quant à eux, me fixent avec une lueur malsaine dans le regard.

_ “Laissez-moi deviner? Vous aussi vous voulez vous amuser?” je demande froidement.

Leur rire en disent long sur leurs intentions. Ils s’approchent de moi, mais je ne bouge toujours pas, les défiant du regard. Si je me laisse faire, je peux dire adieu à mes chances de gagner leur respect. Parce que c’est comme ça que ça marche ici. Je cherche du regard le leader du groupe, et c’est sans grande surprise que je vois qu’il s’agit du plus imposant.

_ “Oh ouais ma belle. On va bien s’amuser.” dit-il en s’approchant de moi.

Sa main caresse ma joue avec tendresse, à l'opposé de ses intentions clairement lisibles dans ses iris vertes. Mon corps se crispe à son contact, cependant, je le laisse faire et esquisse un sourire narquois.

_ “C’est vrai? J’espère bien, se serait dommage de mourir d’ennui dès le premier jour tu ne crois pas?”

Un rire franc lui échappe, mon sourire s’élargit autant que possible à cause des muscles de mon visage meurtri.

_ “Tu sais quoi, tu me plais bien. Alors je te propose un marché.”

J’arque un sourcil intéressé, attendant sa proposition qui ne tarde pas à se faire entendre :