𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚄𝚗

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30 Septembre deux-mille-neuf

Deux enfants jouant dans un parc, avec leur deux parents derrière eux, c'est ce qui se trouve sur la photo de famille que ma mère a prit soin de retourner.

Une famille heureuse; comme dirait la plus part.

Je ne peux m'empêcher de fixer  le cadre de la photo, c'est désormais tout ce que je peux voir, peu importe la pièce dans laquelle je me situe.

Et pourtant je m'obstine à l'imaginer telle qu'elle devrait être. Soigneusement posée, régulièrement dépoussiérée, ce genre de choses. Je ne sais pas ce qui est le plus difficile pour moi. Me rappeler à qu'elle point nous étions heureux, ou son visage.

Tout me semble lointain.

Henry, -sans parler de manière déplacée- était plutôt beau garçon. Des cheveux blond qui se mariaient avec les miens, des yeux bleu qui virait la plus part du temps au gris. Ce qui créait un merveilleux mélange lorsque nous étions en temps de pluie.

Pourquoi dois-je subir ça? Me rappeler de lui sans cesse. Peu importe le lieux ou même l'instant que je suis en train de vivre, j'ai beau avoir tenté de refoulé des souvenirs intrusifs toute la journée voir même la semaine, si mon cerveau décide de le revoir, alors je subirais. Ce n'est pas que je ne veux plus le revoir ou que je souhaiterais l'oublier, au contraire, le problème et qu'une fois qu'il m'arrive de penser à lui, je me perds, me noie et suffoque dans le vide de mes pensées.

-  Allô la terre! S'exclama mon père en claquant des mains.

Plus jeune cette phrase accompagnée d'un signe de main a toujours su me ramener à la réalité , et me faire sortir de mes pensées. Comme maintenant, à quelques détails près.

- Oui? Répondé-je avant de tenter vainement de me redresser dans ma chaise.

Le regard diriger vers mon assiette je me racle légèrement la gorge et déclare ne pas avoir entendu leur mots précédents. C'est à ma plus grande surprise que ma mère prend la parole et posant un instant ses yeux sur son mari, puis moi.

- Avec ton père on se disait qu'une sortie pourrait nous faire le plus grand bien.

Une fois de plus en l'espace de quelques secondes je crois rêver. Une sortie en famille.

Ou du moins ce qu'ils en reste

Comme le dis si bien Kate.

- La dernière fois que je vous ai proposé, vous aviez répondu que vous n'auriez, je cite, "plus le temps pour ce genre de choses à cause du travail".

"Ce genre de choses", ce sont les mots dont ils se servent pour décrire ce que passer du temps ensemble signifie à leur yeux qui me heurte le plus. C'est donc comme ça qu'ils voyaient les moments passé avec moi? En employant ces mots ils venaient ouvertement d'insinuer qu'ils ne profitaient non pas des moments vécus tous ensemble mais seulement du fait qu'ils étaient avec Henry, et que pour eux le fait que je sois présente ou non n'y change strictement rien.

Peu importe

Je suis déjà seule de toute façon.

Depuis que tu n'es plus là, plus précisément.

Tu as toujours été le préféré Henry, même si ça me tue de devoir l'avouer. Encore plus aujourd'hui.

Durant toute notre existence un seul enfant à été réellement aimé depuis sa naissance et aujourd'hui, maintenant que tu n'es plus de ce monde, plus rien n'existe. Peut-être que ta mort est plus importante que tout le reste.

Depuis que tu n'es plus là [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant