𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚃𝚛𝚘𝚒𝚜

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23 Septembre deux-mille-neuf.

MARCUS

Blackmeadow

J'ai dépassé les limites.

C'est ce qu'a dit ma mère avant de retourner dans sa voiture et de me laisser au beau milieu de nul part.

Blackmeadow, c'est ce que disait le panneau du restaurant derrière moi.

« Blackmeadow's diner »

Tout comme le motel d'ailleurs.

- Tu n'as qu'à aller vivre chez ton père si tu ne peux pas te débrouiller seul, mais ne compte plus sur moi pour endosser à nouveau tes conneries. Avait-elle dit avant de partir.

Au fond, je la comprends.

Il faut que je me reprenne en main, que je me ressaisisse.

Ça aussi elle l'avait dit.

About d'une quinzaine de minutes j'attendais toujours une réponse de mon père à un message que je lui avais envoyé.

« Salut papa, c'est une longue histoire mais maman m'a déposé dans une ville perdue qui s'appelle Blackmeadow, j'aurais besoin que tu me cherches s'il te plaît. Je suis devant un diner et un motel »

Alors que je regardais le message, je doutais de sa volonté de me chercher, peut-être même de me revoir.

C'est alors qu'une voiture s'arrêta près de moi. Et je vis mon père sortir de cette voiture, en uniforme de policier.

Il est donc parvenu à exercer le métier dont il me parlait tant plus jeune.

C'est une bonne nouvelle, enfin j'imagine.

Vu qu'il est toujours dans son uniforme, j'imagine qu'il a probablement quitté le travail pour me chercher.

- Salut. Dit-il en s'approchant.

- Salut.

Voyant que je ne compte pas en dire plus, il prend la parole.

- Ta mère m'a appelé il y a une heure, elle n'a pas tant voulu discuter mais, elle m'a simplement dit qu'à partir de maintenant tu ne vivais plus chez elle et que...que c'était à moi de gérer la « situation ». Puis elle m'a donné une horaire et un lieu pour te chercher.

Je me contente d'hocher la tête. Que pourrais-je dire de plus ?

Il soupire et regarde autour de lui.

- Tu as faim ? Il est presque midi. On a qu'à aller dans ce diner, si ça te convient.

- Ouais...

* * *

Après avoir fini de manger, nous étions toujours au diner, l'un en face de l'autre. Je regardais mon père et constatais à quel point il avait changé durant toutes ces années. Surtout physiquement.

Lui ne savait quoi dire, il regardait au loin la route à travers les vitres du restaurant. Jusqu'à ce qu'il se tourne à nouveau vers moi.

Depuis que tu n'es plus là [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant