Elle est a Moi

2.

 

Le lendemain,

4h03

Les yeux ouverts je regardé le plafond.

Qu'est ce que je déteste ces périodes; ces périodes ou t'arrive pas a fermer l'oeil ou t'as plein d'idées qui te passent par la tête ou t'es trop pensive et que tu ne peut rien faire sans que des souvenirs repassent en boucle dans ta tête, tout ce que je voudrais c'est évité a tout pris de prendre des décisions pendant ces périodes par ce que je ne sais vraiment pas ce que je fais, je réagis sur un coup de tête sans prendre le temps d'y penser ce qui a sans doute un grand impact sur ma vie.

J'essayais tant bien que mal de penser à autre chose, de fermer l'oeil de dormir que se soit juste pour 30 min mais rien...Rien n'y fais.

Le temps passait lentement, les heures semblaient interminables. J'essayais de ne pas penser à tout ce qui m'attendait, mais c'était impossible.

Le poids de ma vie, de mes choix, de ma position m'écrasait. Je savais que je devais me lever, que la journée allait être difficile, mais il était hors de question que je laisse la peur ou l'angoisse m'empêcher de fonctionner.

Je n'étais pas quelqu'un de normal. Je dirigeais une organisation, une réseau. C'était pas quelque chose dont je parlais souvent, mais c'était ma réalité. Drogue, armes, argent... Chaque jour, c'était la même chose. Il fallait gérer tout ça, faire en sorte que tout roule. Mais plus je passais de temps dans ce milieu, plus je me rendais compte à quel point c'était dangereux. Un faux mouvement, et tout pouvait s'écrouler. J'avais appris à ne jamais faire d'erreur, parce qu'une erreur pouvait te coûter cher, très cher.

Je me levai, me dirigeant vers la cuisine pour me préparer un café. Ali allait arrivé peu après C'était lui qui gérait la marchandise, les livraisons, les discussions avec nos partenaires. Il était là pour régler les problèmes avant qu'ils ne deviennent trop gros. Mais même Ali, parfois, semblait dépasser les limites.

Il arriva, comme d'habitude, à l'heure. Il ne posait jamais de questions, il savait que si je n'avais pas envie de parler, c'était pas le moment.

"Tout est prêt ?" lui demandai-je, en posant ma tasse.

Il hocha la tête. "Oui. Les livraisons sont prêtes. Je suis allé voir Julien, il est au courant pour les armes."

Je le regardai. "Et le point de vente sur le port, tu es sûr que ça va ?"

Il marqua une pause, comme s'il réfléchissait. "Ouais... mais il y a un problème. Un des gars sur place commence à poser des questions. J'ai fait un avertissement, mais je pense qu'on devrait être vigilant."

Je soupirai. Ce genre de problème, c'était le genre de truc qu'on pouvait pas ignorer. Mais fallait aussi pas faire trop de bruit, sinon ça pourrait attirer des personnes non concerné..

"Si t'as un doute, règle ça à ta façon, mais fais vite," lui dis-je. "On n'a pas de temps à perdre."

Il acquiesça et partit gérer ça. Ali savait ce qu'il avait à faire. De mon côté, je me préparais à sortir. La journée allait être longue. Il y avait des transactions à faire, des gens à rencontrer. La drogue devait être livrée, les armes distribuées. C'était comme ça que ça marchait dans ce business. Il fallait être rapide, discret, et surtout, ne jamais montrer de faiblesses.

Je pris ma voiture, direction les entrepôts. L'endroit était isolé, au bout d'une rue déserte. Un lieu où les gens comme moi pouvaient faire affaire sans trop de risques. Les livraisons étaient organisées de façon à ce que personne ne puisse remonter jusqu'à nous. Mais à chaque échange, il y avait toujours ce risque, cette menace invisible.