CHAPITRE 7: PRÉAMBULE !

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   PDV Dorcel

Nos voix venaient d’entrer en interférence, nos pensées aussi. Une résonance des plus étranges. J’étais en pleine réflexion sur cette réplique qui me semblait imaginaire. Ne sachant pas moi-même comment expliquer mes ressentiments, alors ceux d’une autre personne…n’en parlons pas !

nous retournâmes dans ce silence qui cette fois, était causé par la peur de s’exprimer, de se libérer au risque d’aggraver la gêne ambiante. Pourquoi est ce que je troublerais son esprit ? Dans quel sens exactement. Je ne comprenais pas ou je faisais l’effort de ne pas comprendre. L’effort de ne pas m’accabler avec des possibilités fumeuses.

PDV Naarah

« Je hantes ses pensées » ? Comment ça ? pourquoi ça ? D’abord que mes idées n’étaient pas claires, elles me semblaient encore plus troublées. Il ressentirait les mêmes choses que moi ? Des questions et encore des questions qui remplissaient ma tête sans pouvoir trouver de réponse. En plus, personne ne voulait prendre la parole à nouveau. Cependant, je trouvais ça moins frustrant de savoir que c’était réciproque. Même si, je n’arrivais pas encore à mettre de mots sur ça.

— Je ne suis pas un fuck boy…pas comme Aubin, je veux dire. Dit-il finalement.

— Quoi ?  T’as peur que je te confonde avec Aubin Jospin ?

— C’est que, avec le recul, je me rends compte à quel point mes paroles peuvent prêter à confusion et paraitres comme celles d’un dragueur. Renchérit-il comme pour vouloir s’expliquer et briser la glace du silence.

— Tu veux me dire que tes paroles sont sincères, c’est ça. Le taquinais-je, histoire d’alléger l’atmosphère.

— Oui, mais, ce n’est pas ce que tu crois !

— Ah bon ? Que suis-je censée croire ? Que tu m’aimes et que tu veux m’avouer tes sentiments ? Demandais-je plus sérieusement en sirotant ma boisson.

— Non !

— Eh bien, moi non plus ! Du coup, en quoi, je hante tes pensées ?

— Je pourrais te dire la même chose, je ne suis pas troubleur d’esprits. Avance-t-il sarcastiquement pour ne pas avoir à répondre à ma question.

— Bon…depuis l’affaire de la salle de chimie, je me suis rendu compte que tu ne me laissais pas indifférente…je veux dire, que j’ai ressenti plus que de l’amitié à ce moment. Or, je ne suis pas une fille qui croit aux coups de foudre et il faut avouer que la proximité qu’on partageaient, était troublante et pouvait prêter à confusion. Expliquais-je, décidé à faire avancer la situation.

— Moi, non plus, je ne crois pas à l’amour au premier regard. Mais, je suis sûr d’une chose et c’est que, tu m’attires physiquement et apparemment, je te fais aussi de l’effet. Cependant…

— Ce n’est pas de l’amour ! Avons-nous affirmé dans le même intervalle de temps.

— Oui, c’est ça. L’amour ne se ramasse pas comme ça. Et personnellement, je n’ai jamais cru en  ce sentiment à proprement dit. Ajouta-t-il dans une pointe de mélancolie.

— Sujet sensible ?

— On peut dire ! Je trouve que tout est tellement artificiel au 29ème siècle. Même les androïdes semblent connaitre ce que c’est.

C’est un point de vue que je partageais à moitié. Pour moi, l’amour ça existe bien. Juste que je ne l’avais  pas encore connu. Et peut-être bien qu’il n’y en avait pas ou plus.

De nos jours, tu peux avoir une compagne robotisée qui saura combler tous tes désirs à condition que tu y mettes les prix. Chez nous, cette pratique est assez limitée puisque le gouvernement estime que ce serait le début de la fin, au niveau de la procréation naturelle.
Après tout, ce qui causa la dernière grande guerre, c’était les hommes et leur orgueil démesuré. Enfin, ce n’est pas le problème ici. La vraie question, c’est de savoir si ce que je ressentais, c’était de l’amour et si cela suffisait pour essayer d’aller plus loin avec lui.

On discutait entre temps de tout et de rien. Puisqu’on s’était tout dit ! il n’y avait plus rien à ajouter. À telle point, qu’on ne se rendit pas compte de l’heure qui filait. À 19h00 galactica donc 18h00 local, il nous fallait rentrer.

— Je te raccompagne.

— Je peux rentrer toute seule, t’inquiètes.

— J’insiste ! Sauf si…ça te dérange de me montrer le chez toi ? Dit-il, se demandant sans doute, la raison de mon refus.

— Mon père est là et…

— Il mange les garçons ?

— Je crois pas !

— Alors ça va. Je ne vais pas te laisser rentrer à pareille heure, pourtant, c’est moi qui t’es retenu. Exprima-t-il sans détour, ne me laissant place à aucune riposte.

— D’accord !

On s’avança jusqu’aux à bords de mon quartier. Dans un calme nocturne et silencieux ne laissant transparaitre que quelques rayons lunaires sur la route automatisée.

— Donc, tu vis en dehors de la zone d’Akwa ?

— Oui, c’est loin du centre-ville et mon père a besoin de calme pour travailler.

— Ah, il fait quoi dans la vie ?

— Architecte !

— Ouah, c’est sûr que pour être plus créatif, chacun à son cadre de prédilections.

PDV Dorcel

On arriva finalement, devant sa maison. Se disant au revoir, d’un signe de la main jusqu’à ce que la porte s’ouvre devant nos yeux. Il s’agissait du père de Naarah. Un homme au teint caramel, la barbe bien ciselée, la tête à zéro, des lentilles de contact sans extravagances et habillé, d’une simple chemise bleu marine sur un pantalon taille homme de couleur grise. Ses yeux paraissant légèrement fatiguer.

— Tu es rentrée ma puce, et avec un ami ? Adressa-t-il à Naarah.

— Oui papa, il m’a juste raccompagné et il s’en allait en plus. Répondit-elle, me lançant un petit regard.

— Bonsoir Mr, je suis un camarade de classe de votre fille. On s’est croiser au Virtual-coffee et l’ayant retenu plus que nécessaire, je me suis proposé pour la raccompagner. Exprimais-je le plus calmement possible.

— Je vois…mais d’après mon horloge, le prochain portail, sera dans une heure et ce n’est pas prudent de marcher la nuit. Tu peux entrer, te poser un moment. Dit-il en inspectant l’heure.

— Si vous insistez Mr ! Mais puisque votre véranda est couverte, je préfèrerais rester assis là, ça me convient. Répondis-je sur la défensive, n’étant pas encore prêt à entrer dans la maison de Naarah.

— Hum, d’accord, Naarah, apportes lui à boire. Ordonne-t-il à sa fille.

Quelques minutes plus tard, elle revint avec ladite boisson. Elle s’assit à côté de moi, pour faire passer le temps. Je lui parlais notamment des impressions que j’ai eu vis-à-vis de son père. Et au milieu de cette conversation agréable, avec les bruissements nocturnes autour, un message survint simultanément au niveau de nos montres connectées.

* Cher/chère élève en classe de terminale, les inscriptions au camp spécial pour la 28ème édition de l’aventure de fin de secondaire sur Munera, sont désormais ouvertes dans vos différents instituts. Le Love Or Die, ouvrira bientôt ses portes ! *    

To be continued...

MOURIR OU AIMER: Le destin des âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant