L'heure de Dieu

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Dieu résolument convaincu qu'il faille trouver une solution efficace et efficiente pour sauver l'humanité qui se trouve en voie de perdition décide de prendre les taureaux par les cornes....
Conscients que cette résolution connaîtra des embûches, il est prêt à le faire avec résilience.....

Le premier obstacle se profile à l'horizon..
En enfer, les disciples de Satan enjouée par cette victoire se rendent chez leur maître pour lui en parler.

Satan allongé dans son sofar , tenant sa longue pipe n'hésitait pas à expirer et inspirer la fumée qui s'en dégageait....
Perdu dans ses pensées, cherchant à maintes reprises comment et quand assouvir sa soif de vengeance, se fait interrompre par ses disciples.

Toc toc
_ Qui est là ?
_C'est nous maître, répondit Greg..
_Que voulez vous
Dit il d'une voix Roc
_ Excusez , nous maître
Répondirent tous presque courbé
En fait maître nous avons trouvé la meilleure façon de venger votre humiliation..
_ Entrez
Qu'avez vous à dire ?
_ Oui Maître
Nous avons créé une interférence pour brouiller les prières adresser à Dieu et depuis lors, nous recevons près de 50% des prières de se stupide humains..
_BIEN BIEN .. À moi de jouer désormais
Dit-il d'un ton rauque et enjouée

Dieu de son côté, s’enfonça un peu plus dans son trône, ses pensées tourbillonnant autour de lui comme une tempête prête à éclater. Les résolutions qu'il avait formées, dans un élan de lucidité divine, lui paraissaient maintenant... fragiles. Comme si, malgré toute sa puissance, la certitude lui échappait. Ses doigts caressaient les accoudoirs dorés du trône, mais dans son cœur, le poids du doute grandissait.

Gabriel, fidèle et discret, restait là, debout, à quelques pas. Le son du stylo glissant sur le papier était presque apaisant, un écho tranquille dans l’immensité céleste. Pourtant, chaque mot capturé dans ce carnet immortel semblait alourdir l’atmosphère, comme si chaque décision notée liait Dieu un peu plus à une vérité dont il ne pouvait plus se détourner.

Dieu plissa les yeux, ses lèvres tremblant presque sous l’intensité de ses pensées.

_ Pourquoi suis-je si incertain ?

Son murmure était maintenant audible, un souffle qui se perdait dans l’espace infini.

_ Moi, l’éternel, l’omniscient... Comment ai-je pu laisser ce monde me glisser entre les doigts ?

Gabriel leva les yeux, l’air hésitant, comme un enfant surprenant son père dans un moment de faiblesse. Dieu, lui, ne pouvait plus ignorer la présence de l’ange.

_ Que penses-tu, Gabriel ? 

Sa voix était ferme, mais teintée de fatigue. L’ange, pris de court, marqua une pause. Le poids de la question le submergea. Lui, simple messager céleste, questionné par l'Être suprême ? Il chercha les bons mots, mais devant la détresse palpable de son créateur, il ne pouvait qu'être honnête.

_ Seigneur... vous êtes confronté à la réalité que vous avez vous-même instaurée. Un monde... libre. Un monde où vous ne pouvez pas tout contrôler.

Un silence lourd tomba dans la salle céleste. Dieu ferma les yeux un instant, laissant cette vérité pénétrer son esprit. Un monde libre. Oui, c’était cela. Il avait donné aux humains la liberté, le choix... mais n’avait-il pas sous-estimé leur capacité à se perdre dans ce choix ?

Soudain, un tremblement secoua les cieux. Gabriel regarda autour de lui, inquiet, mais Dieu resta immobile. Le tremblement n’était pas physique. C’était dans l’âme de Dieu qu’il résonnait, un écho profond, un bouleversement intérieur qui ébranlait son être.

« _Et si... j'avais tort ?_ » murmura-t-il, sa voix presque brisée. Le monde semblait s’être figé à ces mots. Les étoiles, qui jusque-là brillaient paisiblement, vacillèrent, comme si elles-mêmes ressentaient le doute du Créateur.

Gabriel, choqué par l'aveu, laissa son stylo glisser de ses doigts. Dieu, le Tout-Puissant, admettait l’erreur ? L'ange se mit à trembler. Cette confession, bien qu’aussi subtile qu’un souffle, portait en elle le poids de l’éternité. Dieu... se remettait en question.

« _Seigneur..._ » Gabriel chercha désespérément les mots, mais Dieu le coupa d’un geste. Il n’avait pas besoin de réconfort. Pas maintenant. Pas de la part de son propre messager.

Les yeux de Dieu se tournèrent de nouveau vers la terre. Là-bas, des millions d’humains poursuivaient leur existence, inconscients de la tourmente divine. Ils priaient, espéraient, pleuraient... et Lui, Lui, assis sur son trône, n’était qu’un spectateur de leur souffrance.

Un cri humain résonna soudain dans ses oreilles. Ce n’était pas une prière. C’était un hurlement, un appel désespéré venu du plus profond de la douleur humaine. Et ce cri fit vibrer quelque chose en Lui. Plus fort que toutes les prières cumulées depuis des millénaires, ce hurlement transperça son cœur divin.

« _Pourquoi, Seigneur... pourquoi m’as-tu abandonné ?_ »

Dieu se redressa brusquement, son visage marqué par une intensité nouvelle. Ce cri n’était pas comme les autres. C’était un cri qu’il connaissait bien. Celui d’une âme égarée, trop longtemps laissée seule. Il inspira profondément, ses pensées convergeant enfin vers une seule idée, un seul but.

« *Gabriel* . » Sa voix tonna à travers la salle céleste. L'ange, d’abord surpris, s’approcha précipitamment.

_ Note bien ceci.

Gabriel reprit son carnet avec une certaine nervosité, prêt à immortaliser les nouvelles résolutions du Tout-Puissant.

_ Je vais me rapprocher d’eux. Plus de distance. Plus d’inaction. Ils ont besoin de moi, et moi... j’ai besoin d’eux. Je serai parmi eux. Pas comme avant. Je ne vais pas simplement les observer... Je vais marcher à leurs côtés. Je vais me rapprocher d’eux.

Ils ont besoin de moi, et moi… j’ai besoin d’eux. Cette fois, je ne vais plus me contenter d'observer depuis le ciel, au loin, comme un vieux roi fatigué. Non, ça suffit. Le monde ne tourne plus rond, et moi... j'ai laissé faire. J’ai trop prié pour eux, pour que leur libre arbitre les guide. Mais ils ne font que se perdre... Se noyer dans leurs propres ténèbres.

Ils tombent, ils hurlent, ils se brisent. Et moi, ici, assis sur mon trône doré ?! Assez.

Je vais marcher à leurs côtés. Sentir leur souffle, leur douleur. Entendre leurs cris, leurs silences, leurs doutes. Pas un instant de plus, je ne les laisserai affronter ce chaos seuls. Si Satan peut jouer sur leurs faiblesses, alors moi, je vais leur montrer la lumière, non pas d'en haut, mais avec eux, là, au sol, là où tout fait mal.

Je vais réparer ce monde. Les aider à se relever, une âme à la fois, une main tendue. C’est fini les promesses creuses. Il est temps de m’agenouiller à leurs côtés... et de pleurer avec eux.

Et quand j'aurai pleuré toutes leurs larmes, alors seulement je les soulèverai... vers l'infini.

Gabriel écrivit fiévreusement, sentant la gravité de chaque mot. Dieu avait pris sa décision. Plus de recul. Plus d’indifférence. Le Créateur allait descendre parmi sa création.

_ Je vais leur donner des signes... des voix, des rêves. Je vais leur montrer que je suis encore là, que je les écoute, que je n’ai jamais cessé de veiller sur eux.

Gabriel s’arrêta un instant, levant les yeux vers Dieu, abasourdi par la force de cette résolution.

_ Et... si cela ne suffit pas ?  osa-t-il demander.

Dieu sourit, un sourire triste mais résolu.

_ Alors, Gabriel... alors, je pleurerai avec eux. Mais au moins, ils sauront que je n’ai jamais cessé d’être là.

Un silence lourd s’abattit de nouveau, mais cette fois, ce n’était plus un silence de doute. C’était celui de l’acceptation. Dieu, pour la première fois depuis des millénaires, avait choisi d'agir autrement.

Et quelque part, au fond de son cœur, il savait que cette fois, les choses allaient réellement changer...

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