All I see is red

Chapitre XXVII - Un podium reste un podium

Tara

Je me réveillais trop tôt pour un dimanche. Marie et moi avons passé notre première nuit dans nos chambres respectives, elle dormait encore. Je me levais pour boire mon café et continuer à vider quelque carton sans trop faire de bruit.

Je prenais le temps d'admirer la magnifique vue que m'offraient les baies vitrées. Le soleil s'élevait lentement au dessus de la vaste étendue d'eau, le spectacle était magnifique et le silence autour était apaisant. Je terminais mon café avant de me rendre à la salle de bain.

Il était presque 11h quand je délaissais les derniers cartons pour me pencher sur le repas du soir pendant que Marie émergeait devant une tasse de café.

- Charles vient récupérer ses clefs ce soir, je lui ai proposé de manger avec moi...

- T'as fais quoi ? Mon amie me regardait avec ses yeux écarquillés.

- Il devait passer et il arrivera tard, je lui ai dis que je l'attendrais pour qu'on mange ensemble. Je riait face à l'étonnement de Marie.

- Après tu me fais croire qu'il n'y a rien entre vous ! Soufflait-elle, Bref, tu fais bien ce que tu veux, c'est chez toi ici ! De toute façon je dois retrouver Lando ce soir... Un sourire carnassier illuminait son visage.

- D'ailleurs je ne t'ai même pas demandé ! Vous vous êtes rencontrés comment ?

- Je lui ai vendu le penthouse de Marreterra dans le Carré D'Or. Du coup il avait mon numéro et quelque semaine plus tard j'ai reçu un texto où il me proposait de le retrouver la bas... Je t'épargne la suite ? Expliquait elle.

- Oh j'imagine très bien merci. J'exagérais une moue de dégoût. Tu peux m'emmener faire quelque courses pour ce soir ? Demandais je à mon amie.

- Bien sûr, le temps que je me prépare et on y va.

Elle mit sa tasse dans le lave vaisselle fraîchement installé avant de s'engouffrer dans le grand couloir qui menait à sa chambre. Je prenais le temps de grignoter quelque chose pendant qu'elle s'apprêtait.

Quand elle sortait de la salle de bain, elle alla directement mettre ses chaussures avant de prendre ses clefs de voiture.
Je la suivis jusqu'à sa Porsche et nous voilà en route pour le supermarché.

Quand elle se gara sur le parking, en prenant comme toujours deux place pour que personne n'abîme son "bébé", j'aperçus une femme qui me ressemblait beaucoup. Elle avait de très long cheveux brun attachés dans une queue de cheval, elle semblait porter le poids du monde sur ses épaules. Je la suivais du regard jusqu'à ce qu'elle monte dans une Maserati noir. Quand elle ouvrit la portière, je me figeais et mon sang se glaçait à la brève vision du visage du conducteur.

- Lysandre... dis je dans un soupir de frayeur.

- Quoi ? Marie qui était en train de galérer a trouver une pièce pour le caddie se tourna soudainement vers moi.

- La femme... c'était Lysandre dans la voiture. Je montrais discrètement la Maserati qui s'éloignait à mon amie.

- Putain sérieux ? Il t'a vu ? S'inquiétait la jolie blonde.

- Je sais pas... je ne crois pas. Dis je dans un murmure.

- Viens on bouge.

Marie s'empara enfin d'un caddie et m'entraîna à sa suite à travers les rayons du magasin. Nous n'avions jamais été aussi rapide, en deux temps trois mouvements nous étions à la caisse avec nos achats.