Chapitre XXIX - Le bon moment.

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Tara

Je sentais que quelque chose le rendait nerveux, je commençais à passer lentement le bouts de mes doigts sur son avant bras quand je le sentais se détendre.

J'étais heureuse de le sentir s'apaiser à mon contact, Charles m'avait une fois de plus prouvé à quel point je pouvais lui faire confiance. Malgré le fait que j'en mourrais toujours d'envie, il avait été d'une galanterie sans faille en refusant de m'embrasser pendant que j'étais ivre. Je devais me rendre à l'évidence, j'étais en train de craquer pour cet homme.

Notre attirance l'un pour l'autre était flagrante pour tout le monde, mais ce que je ressentais à cet instant allait bien au delà. Charles me faisait me sentir vivante à nouveau. Il avait le don de réveiller ma joie de vivre que je croyais perdue à jamais, il me faisait rire comme personne et il avait ce super pouvoir qui lui permettait de déchiffrer chacune de mes émotions. Il avait toujours chercher à régler mes potentiels soucis avant même qu'ils ne pointent le bout de leur nez, et ce, sans rien attendre en retour.

Ce soir la, il resta avec moi toute la nuit. Une fois de plus, nous nous étions endormis sur le canapé mais cette fois, je me réveillais la première. J'étais enlacée dans les bras de mon pilote qui dormait encore à point fermé. Je passais timidement mes bras autour de lui pour resserrer notre étreinte. Son t-shirt était imprégné de l'odeur de mon shampooing mélangé à son parfum, je soupirais de plaisir en le humant.

- La prochaine fois ce serait bien d'au moins ouvrir le canapé. Marmonnait le bel endormi contre mon crâne.

- En principe on dit bonjour d'abord. Murmurais je contre son torse.

- Bonjour. Il riait avant de reprendre d'une voix encore endormie, J'ai eu peur qu'on tombe toute la nuit, j'ai du me serrer.

- Ça me va. Je répondais en le serrant contre moi le sourire aux lèvres.

Il s'écartait pour vérifier mon visage.

- T'es encore saoule ?

- Non ?

- Et tu... enfin, tu sais...

- Et j'en ai toujours envie. Dis je sûre de moi sachant parfaitement ou il voulait en venir.

- Waw. Dit il simplement.

Je ricanais devant son air idiot.

Je me redressais précipitamment, par réflexe, en entendant les portes de l'ascenseur s'ouvrir.
Les talons de Marie claquaient le sol sans ménagement.

Elle ne remarquait pas notre présence, ses traits étaient tirés. Il était tôt, le soleil était à peine en train de se lever, elle n'avait pas du passer une bonne nuit.

- Pardon je dérange ? Demandait elle gênée en nous remarquant enfin.

- Disons que j'aurais bien dormi plus longtemps mais c'est pas toi le problème. Plaisantait Charles.

- Pareil. Je vous laisse tranquille je serais dans ma chambre. Je la regardais confuse alors qu'elle me mimait silencieusement "juste amis" en me tirant la langue. Je lui lançais mon plus beau doigt d'honneur en lui rendant sa grimace.

All I see is redOù les histoires vivent. Découvrez maintenant